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Cuisine de chef, Cuisine d’assemblage ou Cuisine légo ?

Publié le 25 mai 2013 par Angrymum @VeryAngryMum

Comment trouver un vrai restaurant pour se régaler ?

Si vous êtes gourmandes comme moi, et que sortir au restaurant est un vrai plaisir, mais que hélas trop rarement satisfaite, vous devez être au courant d’un nouveau label « Restaurant de qualité » ?
Nous avions déjà eu le label « Maître restaurateur » lancé en 2007, par les pouvoirs publics et décerné par les préfets après un audit réalisé par un organisme indépendant…
Un label qui devait être le gage d’une cuisine faite « maison ». Le cahier des charges stipulait que les plats devaient être élaborés sur place à partir de produits majoritairement frais, c’est à dire 60% minimum de produits frais, le reste pouvant être surgelé ou autre.
Seulement 2700 restaurants sur 100 000 restaurants de cuisine française ont pu afficher ce label sur leur vitrine. Vous imaginez le paquet de restaurants qui font autre chose que du faits maison dans ces conditions ?

Le pays de la cuisine d’assemblage

En allant au restaurant, nous avons 7 chances sur 10 de manger de la cuisine d’assemblage, c’est à dire des produits sortis tout droit d’usine, que le « restaurateur » aura au préalable réchauffer au bain marie, au four à micro-ondes, que ce soient des plats sous vide ou des boites de conserve. Bonjour le savoir-faire ! Pas mieux qu’une maman qui jongle entre vie professionnelle et rythme des enfants.
Voilà ce que le label « Maître restaurateur » devait nous aider à repérer facilement dans nos recherches de lieux gourmands : la vraie cuisine.
Je vous avoue que pour ma part je ne suis jamais tombée sur un restaurant avec ce label. Peut-être que ma région …oui ma région n’est pas un nid de Maîtres restaurateurs, et la vôtre ?
Il existe un annuaire pour trouver dans votre région les restaurants au label.
Peut-être aurez-vous plus de chance que moi !

A défaut, vous pouvez évaluer les restaurants que vous connaissez : Dislikes à gogo en perspectives…

Les chefs français font bouillir la marmite
Confits d’intérêts ou quand les serviettes s’emmêlent les torchons !

Après le label «Maître Restaurateur», voici à présent celui de «Restaurant de Qualité», la leçon n’a pas suffit…
Un collège de 15 grandes toques réunies pour faire la chasse à la malbouffe, c’est à dire contre la cuisine d’assemblage. Parmi ces grandes toques que des célébrités : Alain Ducasse, Joël Robuchon, Thierry Marx, Anne Sophie Pic, … Non, non, ce n’est pas la liste des restaurateurs qui ont su tiré parti des opportunités de l’industrie agroalimentaire ou des stars de la téléréalité, ce sont les défenseurs de la cuisine !
Ce que sait moins le public c’est la partie moins visible des activités de certains de ces chefs qui aujourd’hui partent en guerre contre la malbouffe et donc contre cette cuisine d’assemblage sont parfois les mêmes qui ont travaillé pour cette industrie agroalimentaire.

Le chef étoilé Alain Ducasse, porte parole du collège pour ce nouveau label contribue pour sa part à la malbouffe sans que ça se voit. En effet notre chef si remonté contre cette cuisine d’assemblage oublie de parler de sa contribution à la société Brake Bros, poids lourds de la distribution de « produits sous température dirigée en restauration ».  Ce même Alain Ducasse qui dénoncerait les 75 % des restaurants qui serviraient des plats industriels congelés ou sous-vide à leurs clients…

On marche sur la tête !

Qu’est ce qui lui a pris à notre fierté nationale ?
Bon là j’exagère…non c’est lui qui exagère, il nous fait son GéGe de la gastronomie, ils sont sympas nos chefs. Non, ils sont amnésiques ou alors c’est ce qu’ils pensent du public, un peu de marketing quoi…
Ils n’ont surtout peur de rien, ce ne sont pas les scrupules qui les étouffent. Ils sont quasi tous acoquinés avec l’industrie agroalimentaire, et nous balancent comme ça des discours sur le Bien manger, le fait maison, le vertueux,…mais où va-t-on ?
Ne serions-nous pas les dindons de la farce : les bons restos c’est pas pour nous ! Les plats estampillés grands chefs du super-marché, là on peut…

Cuisine industrielle pour resto de quartier
Les rois de l’enfumage

En Italie, les restaurateurs ont l’obligation d’indiquer sur la carte si le plat est élaboré ou non en cuisine. Un peu comme l’origine de la viande sur les cartes. Il ne faudrait tout de même pas une crise de la vache folle de la cuisine d’assemblage pour y arriver : des lasagnes de cheval au restaurant ?! Impossible…

En France, une trentaine de parlementaires viennent de déposer une proposition de loi pour obliger nos chefs à faire de même. Ça serait peut-être plus simple et plus glorifiant pour ces grands cuisiniers ?
Ils ont peur de quoi nos chefs, aurait-on des surprises si c’était le cas en France ?
Imaginez la prochaine carte que vous auriez sous les yeux, vous n’auriez pas un seul plat élaboré en cuisine, par le chef qui vient vous saluer ou se montrer en salle…
Je pense qu’ils seront nombreux à rester dans leur cuisine à se cacher…

Quand l’UNESCO sonne le glas de la cuisine française

La cuisine française au patrimoine mondial, un sanctuarisation qui en dit long sur l’art de la table à la française. Cette entrée au musée est bien le rappel que la cuisine française fait désormais partie du passé. Vive la malbouffe !


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