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Belle du Seigneur : à la vie, à la mort

Par Mickabenda @judaicine
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Belle du Seigneur est le film d’une vie, celle de son réalisateur Glenio Bonder.

Son histoire d’amour avec le roman d’Albert Cohen commence au milieu des années 1980, alors qu’il est diplomate pour le gouvernement brésilien. Adapter l’oeuvre de Cohen au cinéma est rapidement devenu une obsession pour celui qui a déjà réalisé des courts métrages, des documentaires et des publicités pour de grandes marques (Calvin Klein, etc.).

Glenio Bonder écrit alors un scénario de 120 pages, mais des difficultés ne tardent pas à apparaitre : l’acquisition des droits et la recherche de financement piétine, poussant ainsi le cinéaste à attendre jusqu’en 2010 pour débuter le tournage.

Atteint d’une maladie du sang, Bonder doit subir une greffe de moelle osseuse. Pourtant, il n’arrête pas son projet. En 2011, le film entre en post-production. Le metteur en scène, fatigué, est hospitalisé pour se faire opérer.

Le 10 novembre de la même année, il décède à l’âge de 55 ans, et ne verra pas la version finale du film qui lui a demandé près de vingt-cinq années d’efforts.

Belle du Seigneur est avant tout une oeuvre majeure de la littérature française. 845 pages sorties de l’imagination d’Albert Cohen. Le livre a reçu en 1968 le Grand Prix de l’Académie française. Traduit dans 13 langues, il s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.

L’histoire : En 1935-1936, à Genève, le séduisant Solal, qui officie à la SDN (Société des Nations), tente d’obtenir les avances de la belle Ariane, aristocrate protestante et épouse de son subalterne Adrien. Celle-ci ne tarde pas à succomber au charme du jeune homme, mais cette relation passionnelle entraînera les deux amants vers une destinée tragique.


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