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Romainville front de gauche-cite gagarine

Publié le 30 mai 2013 par Maurice Puault

LES HABITANTES ET HABITANTS DE GAGARINE ONT DROIT À LA VERITE

« A la Cité Gagarine on veut aussi du neuf », titrait Le Parisien du 27 avril 2013. Mais si le journal avait davantage rencontré les locataires ou leurs représentants, il aurait un aperçu plus réaliste de la vie dans la Cité.

S’il est vrai que les locataires n’y « vivent pas si mal » en majorité, bien qu’ils et elles subissent les effets de la crise sociale. Mais ils souffrent malgré tout d’un manque de réponses concrètes à leurs problèmes quotidiens (ascenseurs, espaces extérieurs, nettoyage, etc…), Romainville Habitat n’ayant pas, semble-t-il, les moyens d’y faire face. La privatisation de certains services est passée par là.

Surtout, la déclaration de Madame le Maire sur « la construction des 800 logements à la va-vite » laisse pantois. Il est vrai que Madame le Maire ne connait pas toute l’histoire de la ville, y étant arrivée sur le tard.

Décidée dans les années 1950 pour répondre à la demande d’une population de familles nombreuses (la majorité des 780 logements sont des 4 ou 5 pièces), la livraison s’est terminée en 1969, au moment où commençait la construction le  la Cité des Lilas  qui lui faisait face.

Son urbanisation avait été conçue dans le cadre original (abandonné depuis) de « dédensification ». L’Office public HLM, dirigé par la droite pendant un mandat, n’avait pu permettre de mener à bien le projet global.  La Résidence des Fontaines, construite pour l’équilibre financier, l’a amputée de certains équipements, entre autre la Maison des retraités.

Nous voulons donc savoir ce qui nous attend sur Gagarine aujourd’hui, et autrement que par la presse. Nous n’avons reçu aucune information dans nos boites à lettre avant cet article ! Et il faut bien le dire : nous sommes méfiants et inquiets. L’expérience est là :   la prétendue réhabilitation de la cité Cachin, pourtant rénovée peu de temps auparavant (5 ans), s’est transformée en casse d’un quartier populaire qui avait ses traditions, avec dispersion d’une partie des locataires. Cette opération  était justifiée par « l’insalubrité » des logements, non avérée, même si l’architecture du quartier méritait des travaux. Est-ce la construction « à la va-vite » de Gagarine qui va justifier une nouvelle opération du même genre ?

Nous aurions espéré, de la part du maire, un peu plus d’imagination, sinon de scrupules, pour répondre, semble-t-il, à l’appétit des promoteurs sur la liste d’attente, qui lorgnent ce « fromage » aux portes de Paris.

Pour l’avenir, les locataires de Gagarine ne veulent pas subir le sort de ceux de Cachin, relogés dans des résidences (rue Carnot entre autre) où la promiscuité s’ajoute aux bruits de la rue (logements au ras du trottoir !) et à un environnement malsain (gaz d’échappement) obligeant les locataires des rez-de-chaussée, entre autre,  à garder leurs volets fermés pendant la journée !

Il serait temps que la mairie informe les locataires de Gagarine de ses projets, puisqu’un dossier « serait prêt », dit Le Parisien. Il nous serait désagréable d’apprendre par la presse les décisions prises, comme d’habitude sur cette ville, dans le secret des bureaux de Madame le Maire (exemple : pompe à ordure par aspiration, premiers projets d’usine de méthanisation, jardins potagers sur Cachin et autres idées jamais mises en partage, ou maintenues contre l’avis des habitants, comme par exemple l’opération immobilière sur la quartier du centre).

Les locataires de Gagarine veulent conserver leurs logements confortables, leur qualité de vie, en particulier leurs espaces verts, et la non promiscuité les bâtiments (pas de vis-à-vis).

Est-ce trop demander à Madame le Maire d’associer les locataires aux projets qui les concernent ?


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