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Critiques Séries : Hannibal. Saison 1. Episode 10. Buffet Froid.

Publié le 31 mai 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Hannibal // Saison 1. Episode 10. Buffet Froid.


Quelque chose s'est passé en cette nuit du 30 mai 2013 : NBC a pris la décision, contre toute attente, de renouveler Hannibal pour une saison 2 de 13 épisodes. Jennifer Salke, la présidente de NBC Entertainment a même confié "We're so proud of Bryan's vision for a show that is richly textured, psychologically complex, and very compelling. There are many great stories still to be told". Je suis donc enjoué à l'idée de retrouver Hannibal la saison prochaine alors que ce renouvellement n'était réellement pas acquis suite à des audiences assez mauvaises (soyons honnête). "Buffet Froid" se recentre sur deux choses particulièrement bonnes de Hannibal. D'un côté la folie grandissante de Will Graham, qui ne semble pas avoir de limite. Et d'un autre côté Hannibal et la relation qu'il entretient avec le monde. J'ai adoré le moment où un neurologue depuis à Hannibal où est ce qu'il a trouvé le porc qu'il lui a servi au dîner. Le téléspectateur sait déjà qu'il s'agit de chair humaine mais le neurologue non. Incarné par John Benjamin Hickey (The Big C), ce personnage était réellement sympathique et j'aurais presque aimé le voir plus d'un épisode dans la série.
Mais ce n'est pas une mauvaise chose que de nous montrer le Hannibal tueur en série. Car pour la première fois de la série nous avons l'occasion de voir Hannibal tuer quelqu'un. Enfin, le fignoler plutôt, histoire que tout cela colle à une mise en scène (celle d'une jeune femme perturbée qui ne va même pas réussir à voir que Hannibal est la personne qui a tué le neurologue). Hannibal est une série perverse, qui plonge les téléspectateurs dans les plus bas instincts de ses personnages. Et notamment de Will qui ne sait pas ce qui lui arrive. J'aime beaucoup cette histoire d'ailleurs car au fond, cela nous permet de voir à quel point le personnage de Will est dérangé. Il n'y a pas de moyen de savoir comment il va évoluer, et surtout ce qu'il fait réellement lors de ses absences. Hannibal va lui conseiller d'aller voir un neurologue afin de savoir si ce n'est pas une tumeur ou quelque chose du même acabit. Il se trouve bien évidemment que ce n'est pas du tout le cas et qu'il a juste un problème psychologique. Un gros problème c'est certain.

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Mais ce n'est pas une mauvaise chose pour le téléspectateur. Je trouve Hannibal de plus en plus fascinante et Bryan Fuller sait accorder son violon afin que le tout s'imbrique sans que l'on est l'impression que les épisodes soient décousus. Il y a donc une continuité dans l'histoire des personnages. Et c'est ce qu'il y a de plus remarquable. La folie de Will dans laquelle il nous plonge est mise en scène de façon excquise. Du coup, je ne pouvais pas rêver mieux pour ce genre de choses. Alors certes, Hannibal pourrait accentuer son côté gore, glorifiant la violence à un point où le téléspectateur puisse se sentir mal à l'aise devant la série. Mais au fond, si l'on en fait trop (je me souviens des champignons dans le 1.02), alors on peut se retrouver avec une série qui nous dégoute plutôt qu'elle ne nous fascine. C'est pourquoi Bryan Fuller a préféré choisir l'horreur graphique, et très artistique plutôt que de réellement nous plonger dans quelque chose de dégueulasse qui gicle dans tous les sens. On le voit bien, il ne nous montre pas Hannibal découper la bouche du neurologue. Comme si l'on voulait nous préserver.
Du coup, derrière le regard pervers impliqué par Hannibal, il y a aussi une forme de bienveillance de la part des scénaristes de la série. Cet épisode nous propose également une jolie réflexion sur la maladie mentale (“What I learned is how little is actually known about mental illness. All I know is it’s rarely about finding solutions. It’s just more about managing expectations”). Par ailleurs, et cela n'a rien à faire, c'est la seconde fois que Hugh Dancy et John Benjamin Hickey se rencontre dans une série après The Big C.
Note : 8/10. En bref, très joli épisode sur la folie de Will.


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