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Lonelygirl15 : cinq raison qui en font une révolution

Publié le 20 août 2007 par Filipe93
(Après un mois et demie, ma connexion a internet reprend enfin vie ; et avec elle, ce blog aussi… Free : vous êtes libres de vous faire prendre pour un cretin.fr…)
J’ai déjà parlé ici de "LonelyGirl15", la webserie commencée sur Youtube en 2006, et qui est devenue un succès phénoménal malgré un scénario, disons… léger.
La première saison vient de se terminer cet été, sur une formule un peu spéciale : douze épisodes postés à une heure d’intervalle chacun, pour suivre quasiment "en direct" le funeste dénouement de ce road-movie adolescent
Aux Etats-Unis, on subodorait depuis quelques temps la fin de cette web série : Jessica Rose, l’actrice principale, après avoir bâti une notoriété fulgurante, a décidé de mettre fin à son contrat pour aller tourner des "teen movies" médiocres.
Le scénario de LonelyGirl15 (LG15 pour les intimes) s’est appauvrit progressivement, les auteurs se contorsionnant les neurones pour justifier la quasi-absence de l’héroïne principale à l’écran. Et l’arrivée de nouveaux personnages au comportement de plus en plus infantile ne contribue pas à rassurer le spectateur.
Parallèlement, un spin-off officiel de Lonelygirl, intitulé "KateModern" et basé à Londres, a été lancé sur le même principe. Et semble déjà plus prometteur, avec des acteurs et des thèmes plus adultes.
Et malgré tout cela, plusieurs voix dont la mienne s’élèvent pour rappeler que LG15, malgré ses défauts, a créé une véritable révolution dans l'univers . Cinq raison pour vous en convaincre :
  • L’interactivité : via le mail, les forums, le chat, ou les vidéos faites par les fans, qui s’adressent directement aux personnages de la série, et non pas aux acteurs…
  • L’inclusion des spectateurs dans le processus d’écriture du scénario : puisque, non content de répondre aux mails des spectateurs, les scénaristes incluent leurs remarques dans l’écriture de la série. Incluent même parfois les fans eux-mêmes, en leur faisant jouer des petits rôles dans certains épisodes.
  • L’ajout d’un ARG à la web-série : peu de temps après le lancement de la série, des fans ont créé un jeu en ligne, composés d’énigmes cachés dans des vidéos superbement réalisées (bien mieux faites que la série elle-même, d’ailleurs). Quelques semaines plus tard, cet ARG faisait partie intégrante de la série, se mêlant au scénario et rebondissant en fonction des aventures des héros. L’univers LG15 gagnait alors un peu en qualité.
  • Le format ultra-court : 3 minutes maximum par épisodes. Le format idéal pour Youtube. Le format suffisamment frustrant pour se dire "Allez… Encore un épisode et après j’arrête…". Le format assez contraignant pour être créatif, au moins visuellement, à chaque épisode.
  • La narration soumise à la forme. La série raconte la road-story d’un groupe d’adolescent aux prises avec une secte. Chaque épisode est raconté à la première personne, caméra à bout de bras, par l’un des personnages. Cette contrainte narrative et scénaristique a accouché de très belles scènes, plutôt originales, dont quelques web-séries amateurs semblent s’inspirer en ce moment.
Evidemment, rien de tout cela n’est nouveau. Regenesis, 24 ou les microsketches de "Robot Chicken" font de même, chacun à leur manière… Mais LG15 a su réunir tous ces éléments pour créer quelque chose de totalement nouveau.
Et c’est bien ça une révolution : un retour sur soi-même, pour passer à autre chose.
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