Les africains des etat-unis retournent en masse en afrique tandis que les afro-americains se demandent ou est leur terre-mere

Depuis que la crise économique a touché l’international, avec le déclin des possibilités d’emploi, les difficultés bancaires, bon nombre d’africains ayant émigré il y a longtemps aux Etats-Unis décident de rentrer en Afrique. Jacob Sax, éditeur en chef du magazine sierra leonais Cocorioko, a récemment publié un article sur le sujet et il atteste qu’un phénomène de migration inversée est en train de se produire.

N’avoir plus vécu dans son pays d’origine aprés 20 ans fait-il encore de vous un natif à part entiére de ce pays ? Est-il permis de croire que vous pourrez y retourner sans encombre et vous insérer aisément dans une société qui n’était plus la vôtre avec tout ce que cela comporte de changements économiques, culturels et intellectuels ?

Pour Jacob Sax l’arrivée massive des africains de leur plein gré s’est faîte dans les années 70-80, tandis qu’on constate l’effet inverse depuis environ 5 ans. Les Etats-Unis, où les plus grandes opportunités étaient ouvertes à tous, où chacun pouvait devenir qui il souhaitait du jour au lendemain, ont un peu perdu de leur charme alors que les emplois facilement occupables il y a 20 ans grâce à de menues formations, sont désormais devenus les mêmes demandant de multiples diplômes.

Pour les afro-américains cela souléve un petit pincement au coeur. Ces africains qui retournent chez eux ont la chance de pouvoir y retrouver des gens avec qui leurs liens de parenté sont avérés. Eux, au contraire, bien que rêvant depuis la nuit des temps à un retour en terre natale, se doivent malheureusement de constater qu’ils n’ont pas le même point d’accroche que leurs confréres nés sur le continent africain.

Pour ‘Aleshya Love’ (son pseudo sur Facebook), l’Afrique est un continent merveilleux ampli de richesses et de gens au grand coeur. Mais elle est obligée de constater que la différence a toujours été marquée entre elle et les locaux, tandis qu’elle a visité plusieurs pays durant ces derniéres années.

"Ils ne nous voient pas comme eux. Nous n’avons pas de terre-mère.", a souligné la jeune femme.

Pour beaucoup d’africains retounant dans leur pays, il est essentiel que le public sache que ce n’est pas parcequ’on gagne une green card à la loterie que l’on a la promesse d’avoir un emploi. Ils préférent donc s’essayer aux métiers de l’administration, dans le domaine médical chez eux, et c’est en particulier le cas pour les populations sierra leonaises, nigérianes et ghanéennes.

Mais pour les afro-américains, les africains-américains, comme ils se font aussi appeler, le problème reste le même. Ils ne se sentent pas chez eux en Amérique et ne se sentent pas chez eux ailleurs.