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Tsonga / Ferrer : Roland cabosse

Publié le 06 juin 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Tsonga n’est pas le premier à tenter de détruire une montagne espagnole avec une pioche.

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A seulement deux reprises en 1998 et 2001, la France a cru détenir un successeur capillaire à Yannick Noah. On n’a jamais vraiment compris la coiffure de Pioline : les cheveux longs un brin ondulés rebiquant vers le haut. Celle de Grosjean n’était pas vraiment différente et pourtant on n’en a jamais rien su à cause d’une casquette à l’envers que même Gasquet finira par abandonner avec la puberté comme East 17. Pioline et Grosjean devaient aussi succéder à Noah sur un autre terrain rouge et battu en plein Paris dans le quartier des mèches et des adolescents cocainés. Et eux, pas comme Gasquet, Monfils et Simon qu’on vous a déjà présentés cette semaine, ils ont plusieurs fois montré leur gueule en demi-finale d’un Grand Chelem. Voici donc le classement objectif des 5 meilleurs tennismen français de ces 20 dernières années, on peut même dire de toute l’ère Open. Puisque Noah, c’est Noah.

5. Monfils

A Roland c’est le plus régulier des autres, il a tout fait sauf la finale. Le reste de sa carrière ne vaut rien hormis une demie à l’US Open. Gasquet a fait la sienne à Wimbledon ça fait pas lourd pour le prodige.

4. Grosjean

A part à Flushing, il était à l’aise partout. Difficile de dire s’il n’aimait pas les demi-finales ou les finales, une chose est certaine il n’a jamais tenté de remporter un Grand Chelem. Il était pourtant du dernier carré du mythique Roland 2001. Il est le seul intrus du festin des 7 champions : Agassi, Kafelnikov, Kuerten, Ferrero, Hewitt et même un débutant du nom de Federer qui prend Corretja en quarts. Lui prend Agassi et le dégage comme Tsonga dégagerait Federer. En demie, comme Pioline, il prend Corretja qui après avoir respecté Moya en 98 respectera Kuerten en finale. Car l’autre défaut de Corretja c’est d’être meilleur que Grosjean.

3. Leconte

Si Leconte est troisième c’est uniquement parce qu’il s’est fait humilier par Wilander et que c’était en finale. En 92, on le revoit en demie après avoir puni le jeune Sampras. Quelques demies c’est jamais nuisible à un palmarès. Ni à la santé disait Connors.

2. Tsonga

Si le pistolet à grenailles de Tsonga parvient à répondre au AK 47 de Ferrer, le joueur au prénom le plus improbable du monde partagera la première marche du classement avec un modeste Cédric. L’exploit serait de taille pour un type qui ne sait faire ni volée, ni revers, ni amorties et que dire de son passing de revers à une main. Lui a un mental et des bourses en béton armé, chacun son truc.

1. Pioline

Pourquoi le joueur au rictus le plus constipé du circuit est-il toujours le meilleur joueur français ? Parce que techniquement il n’y a eu depuis 20 ans que lui et Federer. Mentalement il n’y a eu que lui. Ca l’a quand même conduit deux fois en finale de Grand Chelem mais qu’en finale. A Roland en 98, il est au cœur de ses quatre meilleures années de terre battue. Le tableau est dégagé surtout depuis qu’il a torché Safin au mental un lundi après-midi que personne n’oubliera jamais. C’est là que tout le monde se met à y croire, plus encore que lorsqu’il gagnera Monte-Carlo deux ans plus tard et que Safin l’enverra à la retraite un mois plus tard. En quarts c’est son pote Harazi qui décide de lui enlever toute chance d’être compétitif en demi-finale en le faisant chier pendant 5 sets. En demi il y a 3 Espagnols, Cédric aurait aimé prendre Costa ou Berasategui mais ils s’étaient fait virer en huitièmes, il prend Corretja le moins fort mentalement mais le plus physique. Ça tombe mal, pour une fois qu’il avait confiance.


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