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Papier carbone

Publié le 05 juin 2013 par Adamantane

http://www.adamantane.net/itineraire/processus/papier_carbone_pelikan/Le papier carbone faisait partie du matériel de base de la dactylographie, lorsqu'à Pâques 1954 je me formais à cet art essen tiellement digital, devenu aujourd'hui un sous-programme basique de tout individu branché ayant à user d'un clavier...

Encore que dans cette circonstance pas mal d'êtres humains semble devenus monodactyles, ce qui vient contrarier un des principes de base de cette actvité éminemment psychomotrice, à savoir sers-toi de tes dix doigts, tu les as pas eus pour rien. L'analogue du tu as payé toute la scie de l'ajusteur exprimenté regardant son apprenti s'escrimer avec son outil en lui imprimant de petites saccades n'ayant rien du geste auguste du semeur (de limaille).

Korès, Pelikan, est les autres, qu'êtes-vous devenus ? L'image qui orne cet article est une reproduction d'une antiquité de mon outillage personnel, conservée à titre de témoignage. Acheté vers 1973, lorsque j'étais contrôleur de gestion chez Rank Xerox France, et avais appris que le format A4 allait être poussé par les fabricants de photocopieurs - standardisation des magasins à papier - en s'appuyant sur les recommandations encore paresseusement appliquées de l'ISO. Il a alors remplacé dans les bureaux le 21 X 27 de ma première jeunesse...

Aujourd'hui, le mot carbone est plus souvent associé à empreinte qu'à papier. Le mode de calcul de l'eimpreinte carbonne - en réalité il s'agit du carbone tel que combiné à l'oxygène dans le retoutable gaz carbonique, CO2 pour les initiés en chimie minérale.

Redoutable ? Ce n'est pas l'avis des arbres  en particulier et des plantes en général, sans oublier quelques bactéries, qui s'en font si j'ose dire leur miel, car sans CO2 la photosynthèse nouricierre du vivant végétal tourne à vide. Il est vrai que le CO2 ne suffit pas, il lui faut être en compagnie d'eau et de lumière...Fécond ménage à trois...

Lorsque je travaillais chez Cofiroute j'avais appris avec intérêt que les végétaux du TPC [1] et des bermes étaient un bon indicateur du flux moyen de circulation. Plus (au sens de plusse, pas de pas...) de véhicules, plus de gaz d'échappement, plus de carbone disponible, photosynthèse mieux nourrie !

J'ai éré aimablement sollicité par de militants et sympathiques écologistes pour méditer, et faire méditer mes lectrices et mes lecteurs sur un thème d'actualité : l'empreinte carbone (cette affreuse locution me semble être une traduction littérale d'une tournure anglo-saxonne ; les écolo-linguistes vont me tomber dessus à bras raccourcis) de ce geste innocent et convivial qu'est la consultation d'une page sur un site internet.

Leur demande était courtoise mais ferme. Ils sont persuadés que la consultation de leur petit compteur écolo fera réfléchir l'internaute boulimique. Et que la prise de conscience qui en résultera augmentera le nombre de petit gestes écolos et contribuera au bien-être de Gaia.

Mes objections, je les avoue ici.

D'une part ne pouvant agir sur la consommation d'énergie de la chaine internétique [2], des serveurs aux réseaux , des modems aux terminaux, je me demande que faire de l'information ainsi récoltée, sinon me sentir coupable de polluer. Il est vrai que même mort je polluerai une dernière fois, la décomposition de 80 kg de chair et d'os ayant elle aussi une empreinte carbone mesurable.

D'autre part, la seule action à ma portée consisterait en la fermeture de ce blogue,. D'autre l'ontfait avant moi, mais je doute que ce suicide communicationnel ait puisé son désepoir dans la mesure de la superficie d'une empreinte carnbone.

Ceci dit, dans le doute, je pense avoir agi de manière objective et logique en signalant cette initiative. A la fois ici et dans la liste des liens patronnés, bien à sa place dans l'ordre alphabétique.

A noter une anomalie de vocabulaire. Parler d'empreinte carbone pour désigner une masse de CO2 est une hérésie métrologique. Une empreinte s'évalue avec une mesure de surface - l'empreinte écologique est très rationellement graduée en hectares... - et non de masse. Il conviendrait d'utiliser au moins la terminologie équivalent carbone ou mieux équivalent CO2, ainsi que le font les praticiens du bilan carbone.

Leur solution au problème posé par les émissions de CO2, et autres gaz dits à effet de serre,  engendrées par la consultation des blogues n'est pas leur suppression (ils tiennent à jour  eux même un blogue ) mais la souscription à l'achat d'un arbre qui sera planté quelque part dans l'Allier, ce qui permet à un pépiniériste de se faire connaître . Je n'ai rien contre lla reforestation, j'ai avoué ma dendrophilie, j'ai proclamé et soutenu la splendeur de l'arbre, rendu hommage au frêne aux trois racines, aussi je me réjouis de cette manière de faire. Peut-être est-ce ce point de leur promotion qui a fait finalement pencher, d'un léger souffle, d'une foliole, la balance de mon scepticisme ?

Si l'on remonte dans leur chaîne de raisonnements et d'actions, il apparaît que leur cible initiale était la prohibition des publictés dévoreurses de papier qui encombrent n os boites à lettres. De la même manière, opération de sensibilisation, en usant de l'empreinte arbre de la masse pas bio du tout des réclames imprimées, distribuées et jetées sans être lues, alimentant parfois mêm les fabriques de paier recyclé. Puis distributions de stickers (encore l'empreinte franglais !) demandant poliment Pas de publicités SVP , et encourageant ...la consultation des sites internet des fournisseurs de biens et services !

N'était-ce donc que déplacer le problème ?

Il est à noter que l'autocollant (c'est moins chic que sticker, mais ça colle aussi bien) que j'ai apposé sur ma boîte à lettres n'est respecté par aucun de ces forçats de la pub qui nourissent queotidiennement la batterie de boites de ma résidence.

Tout cela quelques jours après que nous ayons appris via Le Monde (mardi 4 juin, supplément économie et entreprise, papier de Hervé Kempf) qu'un projet de scierie en bordure du massif forestier du Morvan oppose deux tribus d'écologistes : les tenants de la production d'énergie par combustion du bois et les tenants de l'évolution naturelle de la silve.

Ce papier est illustré d'une photographie de Pierre Gleizes qui est légendée d'un joli calembour visuel : la tronçonneuse qui trône sur une souche est ainsi présentée : Le bois de Tronçay, dans la Nièvre, où...

[1] Terre-Plein Central

[2] Si, ce mot existe !...Du moins chez les francophones Québécois...


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