Jagwar Ma – Howlin’

« Howlin’ » pourrait bien être la BO parfaite d’une nuit d’ivresse passée à se faufiler dans les clubs jusqu’au petit matin, de l’extase jusqu’à la fatigue physique. « Howlin’ » c’est le premier né du duo formé de Jono Ma et Gabriel Winterfield. Non Jagwar Ma n’a rien à voir avec le félin d’Amérique du Sud ni un bolide à six vitesses, mais en ce qui concerne des présentations, elles ont déjà été faites  dans le dernier Spécial Australie. L’album, en écoute depuis quelques jours sur le site NPR, nous a donné l’occasion de découvrir de plus près une des formations les plus intéressante de cette année.

Les singles écoulés pendant les mois précédent la sortie de « Howlin’ » laissaient déjà présager une odyssée musicale de qualité, maîtrisée sur le bout des doigts et ultra référencée. De The Chemical Brothers (le clinquant « Four ») à The Zombies en passant par The Shins ou de leurs compatriotes Tame Impala, Jagwar Ma mélange savamment ses influences sans tomber à pied joints dans la pâle copie. Le son de Jagwar Ma fourmille de partout de détails jouissants. C’est tellement bien taillé qu’on passe les morceaux sans hésitation ni étonnement du rock groovy à une rythmique ghetto cinglée en passant par l’électronique taillée pour le clubbing (c’était sans conter les talents de producteur de Jono Ma, qui a notamment participer aux albums de Foals). On transpire et on frémit dans ce mélange de pop savante et psychédélique qui rase tout se qui passe entre ses mains. On se perd, comme possédé, dans ce chant en apesanteur, langoureux qui se fraye un chemin étroit dans nos corps (« That Loneliness ») et nous fait tanguer, nous casse la gueule sans détour. Imparable. 

« Howlin’ » c’est le voyage sous acide de deux australiens dans l’Angleterre des Stone Roses, espérons qu’il ne s’achève jamais. 

L’album est en écoute intégrale par ici

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