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Syrie: sans nouvelle de deux "journalistes" ?

Par Sergeuleski

   "On est toujours sans nouvelles, ce samedi matin et depuis le jeudi 6 juin, du photographe Édouard Elias et du grand reporter Didier François de la radio Europe 1" (1)

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Est-on bien sûrs qu'il s'agisse de "journalistes" et pas simplement de rapporteurs d'images et de commentaires déjà rédigés avant même d'être partis ?

Car, à de très rares exceptions près... nous n'avons pas vu dans la presse de langue française un véritable travail de journaliste à propos de la Syrie (entre autres actualités et sujets) mais bien plutôt des ventriloques d'une stratégie échafaudée par une alliance américano-israélo-sunnite destructrice qui n’en est pas à son premier coup d’essai.

Aussi, en ce qui concerne la Syrie et son fiasco journalistique, il semble bien que le piège se soit refermé sur une profession dont les membres n'ont plus aujourd'hui qu'un seul souci : préserver son emploi et faire bouillir la marmite.

Pendant ce temps-là, les rédactions envoient leur personnel au casse pipe aux quatre coins du monde. Et à ce sujet, on aura noté l'augmentation des décès de "journalistes" dans le cadre du non-exercice de leur profession... augmentation directement proportionnelle au mensonge par omission et par ignorance dans le meilleur des cas - mensonge dénoncé à juste titre par tous les médias alternatifs depuis trente ans -, et dans le pire : désinformation et manipulations délibérées dans tous les médias dominants (2)

Connivences, consensus et  conformisme…  il est vrai que  la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir et à la tête desquels on trouvera de véritables épurateurs et pourfendeurs impitoyables depuis plus de 40 ans de toute pensée économique et politique alternative d’où qu’elle vienne.

   Mais alors... est-ce à dire que...  quand on est journaliste... moins on informe, plus on meurt ?

C'est à croire !

Dans tous les cas, on n'admettra que c'est vraiment cher payé quand on connaît la qualité de l'information qui nous est communiquée, son indépendance et sa profondeur de pénétration du réel : ce qui nous est montré autant que ce qui nous est caché.

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1 - Europe 1 : la Mecque du journalisme ?

 

2 - Ou bien alors... doit-on exonérer tous les journalistes au sein d'une organisation de l'information sans lien de causalité, sans chaîne de responsabilités, sans hiérarchie, dans une dilution entière de l'action journalistique, dans un flou sinon artistique, du moins, décisionnel complet... sans responsable ni coupable ou bien alors..  l'actionnaire qui a bon dos et qui paie rubis sur ongle.

Nombreux sont ceux qui critiquent les médias dominants ; et ces mêmes médias ne se font pas de cadeau entre eux, face à la concurrence féroce sur le marché de la "non-information" pour la captation-répartition de la manne publicitaire sans laquelle ils ne peuvent compter survivre. Mais rares sont ceux qui sont disposés à demander à l'individu "journaliste" de faire face à sa responsabilité personnelle dans son travail de sape d'une information honnête, intelligente et audacieuse : intuition et flair.

Pour preuve, le rejet de Médiapart de ce billet-ci qui n'aura tenu que quelques heures avant que le couperet de la censure ne s'abatte sur lui.

Les bons et les mauvais se serrent donc les coudes. Soi ! Mais alors.. qui continuera de contaminer l'autre ?

Fausse question puisque tout le monde connaît la réponse.


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