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Storytelling et mensonges

Publié le 11 juin 2013 par Dangelsteph

Il n’y a pas très longtemps, l’an dernier quand même (!), un nouveau livre sur le storytelling a été publié. “The Storytelling Animal” est l’oeuvre de Jonathan Gotschall. C’est un chercheur spécialisé dans la littérature et dans l’évolution. (Et contrairement à d’autres chercheurs, français, sur le sujet, celui-ci a un avis pertinent sur le storytelling).

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Jonathan Gotschall parle du storytelling en en étudiant tous les aspects, tous les contrastes.

Son message central est que nous sommes tous des storytellers et aussi tous… des menteurs. La plupart d’entre nous ne s’en rend pas compte et nous nous mentons d’abord à nous-mêmes.

Certes les histoires nous apprennent des choses. Oui, elles nous permettent de nous socialiser.

Mais lorsque nous racontons des histoires, nous le faisons aussi (et souvent inconsciemment) dans un but bien particulier : les histoires nous aident à croire que nos vies ont du sens. Pour Jonathan Gottschall, nous sommes allergiques à l’incertitude, au hasard, à la coïncidence. Notre esprit veut croire que tout arrive pour une raison donnée. Les histoires, le storytelling viennent mettre de l’ordre dans le chaos.

C’est d’ailleurs assez paradoxal que des histoires, reposant fondamentalement sur la surprise, viennent apporter une solution à l’incertitude !

Tous les jours, nous affinons ces histoires personnelles. Qui sommes-nous ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Ces histoires, nous les fabriquons. Peu importe que nous croyons dire la vérité. Les scientifiques ont découvert que les souvenirs que nous utilisons pour former nos histoires personnelles sont en partie faits de perceptions fictives. L’estime de soi nous amène à voir les choses sous un jour plus favorable à notre ego.

Ce n’est ni intentionnel, ni conscient et ce n’est pas la faute du storytelling. Ce serait un peu fort de café d’incriminer au storytelling une dérive de l’esprit humain !

Pour Gottschall, à chaque fois que nous racontons une histoire, celle-ci change de manière légère, subtile, presque invisible. Et au fil des narrations, elle peut changer de manière importante.

Il serait donc plus honnête et plus honorable de dire à chaque fois : “basé sur une histoire vraie”. Merci en tout cas à Jonathan Gottschall de nous avoir éclairé sur le sujet.

Son livre

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