Zico ne parie pas sur le Brésil

Malgré le 3-0 infligé à l’équipe de France de Didier Deschamps, le Brésil de Neymar ne séduit pas les observateurs, à commencer par Zico qui fut l’icône de tout un pays dans les années 80. L’ancienne gloire locale a dépassé les 60 ans et estime que c’est plutôt l’Argentine qui pourrait remporter la prochaine coupe du monde. Le Brésil n’a plus remporté de coupe du monde depuis 2002, atteignant seulement les quarts de finale lors des deux dernières éditions.

L’an prochain, le Brésil va accueillir sur son sol la prestigieuse compétition qui rappelle la tragédie vécue à domicile en 1950. A l’époque, les brésiliens avaient perdu en finale contre le voisin uruguayen. Si Zico n’a jamais gagné la coupe du monde en tant que joueur, il estime que la génération actuelle n’est pas en mesure de le surpasser. « Avec le groupe de joueurs que nous avons actuellement, c’est peu probable, et même si nous avons le public brésilien derrière nous. Le problème, c’est qu’à un an de la coupe du monde, nous ne connaissons toujours pas le XI titulaire. Il n’y a pas de continuité dans notre projet. Nous avons un groupe très jeune avec une nouvelle génération qui arrive d’un seul coup. Toute la responsabilité repose sur Neymar qui n’a que 21 ans et qui n’a jamais disputé de coupe du monde. Nous avons besoin de joueurs d’expérience qui ont déjà disputé la compétition et qui seront capables de gérer la pression de l’évènement.»

L’ancien entraîneur de l’Iraq et du Japan se montre très critique envers la fédération brésilienne. Il ne comprend pas le remplacement de Menezes par Scolari qui, selon lui, ont réduit les chances de voir un Brésil compétitif l’été prochain : »ils l’ont fait au mauvais moment. Menezes commençait à avoir des résultats et maintenant Scolari doit recommencer à zéro. » Zico pense que le trophée restera en amérique du sud et que l’Argentine de Léo Messi peut remporter la prochaine coupe du monde : » si l’Argentine gagne, j’espère que ce ne sera pas contre le Brésil en finale. Nous ne voulons plus vivre la souffrance de 1950 contre l’Uruguay et voir un Maracana en pleurs. »


Juan Pablo Soler