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Netflix et Hulu doivent -ils craindre Youtube ?

Publié le 14 mai 2013 par Sberthault

Il y a quelques jours, Youtube annoncait le lancement d’une offre de chaines payantes. A raison d’1,49€ (0,99$) par mois, les internautes peuvent s’abonner à des chaines thématiques du type CarsTV ou Justice Central TV… Toutes ne sont pas accessibles en Europe.

Netflix et Hulu doivent -ils craindre Youtube ?

Un pas de plus vers la monétisation de Youtube pour Google, mais un pas difficile. Face à des concurrents comme Hulu ou Netflix, Youtube fait-il le poids ?

Voici quelques raisons d’en douter :

1- Google est le numéro 1 de la monétisation d’audience. Mais l’installation d’un péage (paywall) est un autre métier, qu’il va falloir apprendre. Pendant ce temps, les autres acteurs se développent. En France, les offres de Jook Video (Groupe AB) ou Canal Play Infinity fleurissent et ils apprennent à appréhender ce marché.

2- Les internautes, en particulier les Youtubers, ne paient pas pour du contenu. Transformer des utilisateurs qui n’ont connu que la gratuité et n’ont jamais payé pour consommer des vidéos en clients, n’est pas une mince affaire. Il n’y a qu’à voir les difficultés de la presse en ligne par exemple à monétiser. De ce point de vue, un acteur comme Amazon a de l’avance, puisque ses visiteurs sont rompus à acheter ce que le site propose.

3- Youtube n’est pas synonyme de premium. Youtube, c’est des clips de Justin Bieber, des chatons, et des chorégraphies d’entrées d’église. Netflix de son côté a investit ces deux dernières années des centaines de millions de dollars dans des contenus originaux (110 millions rien que pour la série House of Cards). Quant à Hulu, il propose des programmes d’ayant-droit comme NBC Universal, Disney, Fox, Viacom, Sony ou encore Warner. N’en jetez plus. Oui, les internautes sont prets à payer pour la dernière saison de Desperate Housewives… et encore, ce n’est pas si simple. Le sont-ils lorsqu’il n’y a pas une grosse marque TV poussée au préalable par un network ?

4- Le partage de revenus n’est pas toujours favorables aux ayants-droits. Sur les chaines gratuites de Youtube par exemple, les 45% que s’adjuge Google sur les revenus publicitaires en rebutent plus d’un.
Les revenus des chaines payantes seront-ils suffisants pour séduire les producteurs ?


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