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OBÉSITÉ: Et si ses comorbidités sautaient une génération? – Endocrinology

Publié le 15 juin 2013 par Santelog @santelog

Et si les problèmes de santé liés à l’obésité, comme les maladies cardiaques et le diabète sautaient une génération ? Cette étude de l’Université d’Edimbourg le suggère, en constatant que les enfants de mères obèses peuvent être épargnés par ces comorbidités mais pas leurs enfants…Ces conclusions, publiées dans la revue Endocrinology, suggèrent de prendre en compte, en matière d’obésité, les antécédents familiaux, au sens large du terme et de chercher à évaluer l’impact de l"obésité induite par une alimentation trop riche, sur les générations futures.

L’étude montre en effet qu’une obésité même modérée (IMC entre 30 et 34,9) peut avoir un impact sur le poids de naissance et le risque de diabète des petits-enfants, et même en l’absence de symptômes apparents chez les enfants. Cela concerne toutes les comorbidités de l’obésité, en particulier les plus fréquentes, comme les cancers du sein et du côlon et l’AVC.

OBÉSITÉ: Et si ses comorbidités sautaient une génération? – Endocrinology
L’étude a été menée sur des souris femelles. De telles études sur la programmation du développement pourraient être possibles, mais difficiles. Cette étude sur des souris, donc, modérément obèses, nourries avec un régime riche en graisses et en sucre avant et pendant leur grossesse a regardé les effets de l’obésité induite par l’alimentation maternelle sur le gain de poids et le métabolisme du glucose et la résistance à l’insuline sur la première génération puis la deuxième. L’obésité induite par l’alimentation est associée, rappellent les auteurs, à la résistance à l’insuline, à l’hyperglycémie et à la dyslipidémie avant la grossesse.

La seconde génération plus touchée que la première : Ils constatent que le poids de naissance est diminué de 6% chez la progéniture femelle des mères et l’absence de différences dans la tolérance au glucose, les lipides plasmatiques ou l’expression des gènes hépatiques à 6 mois. Donc une absence relative d’effets sur la première génération. Sur la seconde génération, ils constatent un retard de croissance du fœtus, des changements métaboliques persistants, des effets sur le poids de naissance, le taux d’insuline et de l’expression des gènes hépatiques transmis par les deux parents. En synthèse, l’expérience suggère une transmission de risques liés à l’obésité à certains «  descendants  » de la seconde génération alors que pratiquement «  aucun effet indésirable n’a été observé dans la première génération  »-écrivent les auteurs.

Mais pour quelles raisons ? Les chercheurs suggèrent des différences dans le gain de poids ou une alimentation spécifique selon les souris, durant leur gestation.

Mieux comprendre la transmission de l’obésité : Le Dr Amanda Drake, de l’Université d’Edimbourg et auteur de l’étude rappelle l’importance de mieux comprendre la transmission, sur les générations futures, de l’épidémie d’obésité, en prenant non seulement en compte les facteurs environnementaux, sociaux et culturels, mais également génétiques. Car son étude suggère clairement que les conséquences de l’épidémie actuelle d’obésité induite par une alimentation trop riche, peut avoir un impact sur les descendants des personnes obèses, même lorsque le phénotype de la première génération semble largement épargné.

Source: Endocrinology doi: 10.1210/en.2013-1013 May 21, 2013Maternal Obesity Has Little Effect on the Immediate Offspring but Impacts on the Next Generation

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