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Café lumière

Par Tibo75
Café lumière
dimanche 16 juin 2013
Il est indiqué que ce film est un hommage à Ozu. Et c’est vrai que l’on retrouve l’atmosphère des films d’Ozu dont je connais toutefois mal la filmographie. Mais cette retenue, ces non-dits du père qui semble ouvrir la bouche pour parler mais ne parle pas est assez proche de « Voyage à Tokyo ». Ce qu’il manque et qui m’a fait retirer une étoile, c’est que ce mutisme n’est compensé par aucune gestuelle comme on peut le retrouver dans Ozu, la retenue est là trop poussée à mon goût. Mais la culture japonaise est probablement trop éloignée de la mienne pour que je puisse saisir toutes ses subtilités (et c’est ce qui fait que j’ai toujours un peu de mal avec le cinéma japonais – en fait ce n’est pas tout à fait du cinéma japonais puisque le réalisateur est Taïwanais mais il est le réalise à la manière d’un japonais).
Ce qui m’a surtout plu dans ce film, c’est son deuxième thème : les trains. Yoko passe son temps dans les trains, son ami Hajime est obsédé par le bruit des trains et les enregistre. Comme dans un immense jeu de trains électriques, on voit les trains se croiser, circuler dans tout l’écran, les passages à niveau s’actionner (particularité Tokyoïte). La vie de cette ville ce ne sont pas les gens grouillants dans les rues mais ces trains.
Le film n’a pas vraiment de fin, le réalisateur a supprimé des scènes montrant le retour de Yoko à Hokkaido qui auraient pu être mises à la fin du film. Il n’y a aucune réponse aux questions ni de la part du père, ni de la part de Yoko. Le spectateur reste tout comme les acteurs, plein de doutes.

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