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Man of Steel, critique

Publié le 18 juin 2013 par Fredp @FredMyscreens

Man of Steel, critique

Regardez dans le ciel, Superman est de retour ! Avec Man of Steel, Zack Snyder orchestre un spectacle de destruction massive impressionnant !

Man of Steel, critique
En 2006, en parallèle de la relance de Batman, Warner avait raté le retour de Superman à cause d’un Bryan Singer peut-être trop nostalgique de l’époque Richard Donner. Mais avec le succès de The Dark Knight, il était impossible de passer à côté d’une relance complète du plus historique des super-héros. C’est donc Christopher Nolan et le scénariste David S. Goyer qui vont écrire l’histoire de ce Man of Steel. Mais si le « réinventeur»  de Batman a donné quelques idées pour l’histoire, il va par contre confier le poste de réalisateur à un autre protégé du studio plus adepte du grand spectacle et au sens de l’image bien plus impactant : Zack Snyder (qui s’est déjà frotté au mythe du super-héros avec Watchmen). Une équation osée qui avait tout pour inscrire Superman dans un monde plus réaliste et en même temps bien plus spectaculaire.

Oubliez donc la vision assez romantique et innocente du super-héros par Richard Donner, car si les scénaristes ont décidé de reprendre comme vilain le général Zod et une partie de la trame de Superman II, c’est pour l’inclure dans un schéma narratif proche de celui qu’ils avaient adopté sur Batman Begins. Ainsi, après un prologue magistral (la vision apocalyptique de Krypton est saisissante et mériterait un film complet à elle seule) qui impose d’emblée Jor-El  (charismatique Russell Crowe) comme personnage fondateur de la mythologie de Superman, le récit sera dans une première partie fractionné. Entre un héros adulte qui cherche une mission, une raison à ses pouvoirs en explorant le monde, et des flashbacks sur son enfance (instants les plus porteurs d’émotion du film), le film commence donc par introduire la question que se pose Clark Kent, à savoir si le monde est prêt à l’accepter et si lui-même décidera d’en faire partie.

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Cela fonctionne cependant moins bien que pour l’homme chauve-souris mais est bien là pour poser les enjeux qui concerneront le personnage à l’arrivée de Zod. Au passage, le scénariste ne va pas hésiter à donner un coup de pied dans la fourmilière pour bousculer le mythe de Superman et risque alors de déconcerter certains fans. La relation entre Clark/Superman et Lois n’est pas introduite de manière attendue, « la forteresse de solitude»  risque de surprendre, … Pour autant, tout cela créé tout de même un univers intéressant dans lequel notre héros devra évoluer.

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Puis arrive ce que beaucoup attendaient (et espéraient dans Superman Returns), l’action. La seconde moité du film est toute entière consacrée à la lutte de Superman contre Zod et ses sbires. Alors Zack Snyder trouve enfin l’occasion de laisser exploser toute sa maitrise de l’action dans des séquences de destruction massive impressionnantes ! C’est bien simple, de l’affrontement, il ne restera que des ruines. Car lorsque que le surpuissant Superman se bat contre l’un des siens, les dégâts sont forcément là, les immeubles ne sont que des châteaux de cartes qui s’effondrent. Jamais nous n’avons vu de telles scènes de destruction au cinéma (à cette échelle, le final d’Avengers peut rester dans le bac à sable). En cela, le réalisateur confirme bien sa maitrise de l’action et de l’impact des images puissantes appuyées par les percussion omniprésentes de Hans Zimmer. En cela, le film manquera bien de finesse mais se révèle d’une redoutable efficacité, faisant bien preuve de la puissance hors normes de son héros, chose qui n’était pas vraiment visible dans les précédents opus.

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Cette action à profusion se fera par contre au détriment des personnages. En effet, malgré son casting génial, les seconds rôles ne sont introduits qu’en vue d’une suite. Ainsi, si Henry Cavill dans le costume bleu et rouge, Russell Crowe dans le rôle du père originel et Michael Shannon en bad guy cherchant à recréer sa planète natale, sont impeccables, Amy Adams (en Lois Lane), Lawrence Fishburne ou le couple Kent (Kevin Costner touchant mais trop peu présent et Diane Lane) ne seront que très peu exploités. L’attachement global aux différents personnages n’est donc pas toujours là et c’est dommage car ils devraient être privilégiés à l’action pour que le spectateur se sente plus concerné par les destructions qui les entourent.

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Le réalisateur nous offre également une vision plus sombre du héros, depuis les décors de Krypton jusqu’aux illusions morbide qu’il verra et au dilemme final qu’il devra résoudre. Cela va à l’encontre de l’image du héros lumineux qui nous était présenté jusqu’ici mais nous permet en même temps de découvrir ses points faibles (non, pas de kryptonite dans cet épisode) et ses doutes pour mieux le comprendre. Une dimension psychologique qui ne sera toutefois pas poussée à bout et que l’on espère découvrir davantage dans la suite maintenant qu’il s’est révélé au monde et va, on le suppose, s’attribuer le rôle de protecteur de l’humanité. La suite nous permettra de voir tout cela mais aussi, on l’espère, la vision plus mythologique du personnage, celle d’un dieu parmi les hommes. En tout cas, la graine est plantée et c’est l’un des aspects les plus intéressants sur le héros du point de vue de l’humanité que l’on pourrait exploiter.

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Quoi qu’il en soit, avec Man of Steel, Zack Snyder remet Superman sur de bons rails et le fait de manière impressionnante, donnant une toute autre échelle au film de super-héros qui ne demandait que cela pour prendre son envol !


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