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Claude BOUCHAFA : Conférence sociale : réussir en tenant compte de la réalité.

Publié le 19 juin 2013 par Letombe
Claude BOUCHAFA : Conférence sociale : réussir en tenant compte de la réalité.

Les 20 et 21 juin 2013 se déroulera la conférence sociale voulue par notre Président de la République François Hollande .Le thème « Emploi et formation professionnelle » étant le plus important et visible pour nombre de citoyens vivant la réalité sociale difficile au quotidien.

Tu trouveras ci-joint ma réflexion pour chacun des 2 points qui seront abordés pour ce thème.

1 – L’Emploi

Cette question est cruciale pour l’avenir de notre pays à laquelle les socialistes doivent répondre concrètement avec les partenaire sociaux si possible .

Car cette conférence devra tenir compte de la réalité actuelle : les délocalisations pour des raisons de rentabilité, l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois d’exécution occupés par les employés et les ouvriers, le dumping social des entreprises étrangères prestataires de services travaillant en France, au toujours plus de profits exigées par les multinationales et le monde de la finance (les banques, les fonds d’investissement, les fonds de pension) , la concurrence entre les pays de l’UE (Pas de SMIC en Allemagne, les bas salaires en Roumanie ou en Pologne) ou celle des bas salaires et peu de protection sociale des pays émergents ou du tiers-monde, le manque de régulation de la concurrence libre et non faussée qui génère pauvreté/Chômage/ accidents du travail/ déficits publics, au financement des délocalisations hors de l’Union Européenne des entreprises par la BERD et la BEI (le Canard Enchaîné du 29/05/2013), l’Union Européenne sans harmonisation sociale et sans harmonisation fiscale et le pouvoir d'achat qui se réduit à cause de la crise ayant débuté en 1974.

N’oublions pas que le chômage est une des premières causes du vote de l’électorat populaire pour le Front National. Les citoyens au chômage, allocataires des minima sociaux, les travailleurs précaires en votant à gauche, pour le Parti Socialiste espèrent vivre et ne plus survivre.

2 - La Formation Professionnelle

La formation est une des réponses face au chômage certes, mais la formation des chômeurs date depuis de premier ministre Raymond Barre et le président Valéry Giscard d'Estaing et les résultats n'ont pas toujours été probants.

Selon certains élus, journalistes et autres experts, l’argent de la formation serait mal dépensé et peut-être détourné de ses objectifs. Le citoyen ayant peu d’information s’imaginent que cela est véridique.

Ci-joint un article de Centre Inffo de 2 spécialistes de Centre INFFO de 2 spécialistes de la formation professionnelle démontrant le contraire;Jean-Marie Luttringer et Jean-Pierre Willems épinglent « 10 idées reçues »sur la formation professionnelle. Dans une chronique datée du 20 mars 2013, ces consultants se fixent pour objectif de mettre à bas «10 idées reçues sur la formation professionnelle ». Les voici :
1.« Le système de formation professionnelle est inefficace ». Les deux consultants soulignent que depuis des années, les constats d’inefficacité du système se basent sur l’incapacité de la formation à faire reculer le taux de chômage, sur l’inégalité d’accès des salariés à la formation, ou encore le fait qu’elle ne débouche pas assez sur des diplômes ou des certifications. Or, disent-t-il, l’accès aux diplôme « n’a jamais fait partie des objectifs » de la formation, et les questions de chômage « ne relèvent pas » d’elle. « On pourrait, à l’inverse, pointer que le système de formation a permis aux entreprises et salariés de franchir plusieurs chocs technologiques, qu’il a facilité nombre de réorganisations, qu’il a accompagné des évolutions, transformations, bouleversements économiques et sociaux, qu’il a permis à plusieurs millions de personnes, sur les 20 dernières années, d’entretenir et de perfectionner leurs connaissances de
développer leurs compétences, d’obtenir un diplôme », écrivent-ils.

2.« Le système de formation professionnelle est trop complexe ». Pour Jean-Pierre Willems et Jean-Marie Luttringer, la complexité du système n’est pas un problème. Ce qui compte, c’est la simplicité d’utilisation pour le bénéficiaire.

3.« On doit mieux utiliser les 32 milliards de la formation ». « Les 32 milliards englobent le budget formation de toutes les fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière…), de tous les conseils régionaux, de tous les CFA, de toutes les entreprises quelle que soit leur taille, des sommes mutualisées dans les Opca et aussi le budget que les ménages affectent directement à la formation. », rappellent les auteurs de la chronique. Aussi, cet argent ne va-t-il pas « dans la poche des organisations syndicales de salariés ni dans celle des organisations patronales, ni d’ailleurs de dispensateurs de formation véreux ou de sectes ». Ils admettent toutefois qu’en temps de crise, il est nécessaire d’utiliser cet argent de la manière la plus efficiente possible.

4.« Il faut former davantage les demandeurs d’emploi ». Pour les consultants, c’est en partant des territoires, des activités, des
compétences sur un bassin d’emploi « que l’on saura s’il convient de former, et à quoi, certains demandeurs d’emploi ».

5.« Le système de formation est inégalitaire ». « Au nom de quel principe, la quantité de formation devrait-elle être répartie également entre les individus ? » interrogent Jean-Pierre Willems et Jean-Marie Luttringer. «Sur quelle base postuler que tout le monde devrait suivre une action de formation ? Et pourquoi cet indicateur de la formation ? S’il existait un moyen de le mesurer, ne serait-il pas plus pertinent de regarder la manière dont chacun se professionnalise par son travail ou avec les autres ? Peut-être s’apercevrait-on que la polyvalence des TPE et PME vaut bien mieux que trois jours passés en formation. »

6.« Les grandes entreprises utilisent les fonds des TPE/PME ». Les auteurs de la chronique s’inscrivent en faux contre cette affirmation et pointent qu’en matière de professionnalisation et sur le Cif (Congé individuel de formation) les petites entreprises profitent majoritairement de la mutualisation. En ce qui concerne le plan de formation, « la loi a fait le choix de la libre utilisation, ce qui rend inepte le reproche de mutualisation insuffisante fait aux Opca ».

7.« Les TPE ne forment pas leurs salariés ». Avec la création de la VAE (Validation des acquis de l’expérience) en 2002, et la reconnaissance législative et conventionnelle des obligations de gestion des compétences des entreprises Jean-Pierre Willems et Jean-Marie Luttringer affirment qu’il « aurait été logique de ne plus appréhender les questions d’employabilité, d’insertion, d’évolution, à travers le prisme unique de la formation mais en considération de tous les moyens disponibles pour se professionnaliser », sachant que les TPE et PME « permettent le développement de compétences ».

8.« La formation professionnelle est la vache à lait du paritarisme ». Les 80 millions d’euros de financement versés aux organisations paritaires, souligne la chronique « sont constitués d’une part des coûts liés à la gestion paritaire des Opca et Opacif, et d’autre part du financement partiel de la démocratie sociale pour les missions d’intérêt général », et sont à rapprocher de la dépense « consentie par la nation pour le financement des partis politiques ».

9.« Les Opca ont des coûts de fonctionnement trop élevés ». La moitié des 10 % moyens de frais de gestion des Opca , disent les consultants, « est consacrée à des services (conseil, diagnostic, accompagnement, mise à disposition d’outils de gestion…) qui constituent autant de retours non monétaires à destination des entreprises. »

10.« Il y a trop d’organismes de formation ». « La formation continue, contrairement à la formation initiale et à l’apprentissage, se nourrit
d’une grande diversité de modes de transmission de savoirs et de savoir-se faire, de plus elle est un marché dont rien ne prouve qu’il gagnerait à voir son accès être limité. Reste que tous les acheteurs de formation ne disposent pas des mêmes moyens pour sélectionner avec pertinence les multiples offres sur le marché », souligne la chronique.


Les classes populaires, la classes ouvrières, les travailleurs du cadre à l’employé en passant par les enseignants, les chercheurs, les universitaires, les patrons des PME/TPE, les techniciens, les paysans, les artisans, les commerçants, les agents de maîtrise, les professions indépendantes émettent tant d’espoirs dans un gouvernement de gauche à majorité socialiste pour voir leur vie changer. Nous socialistes n’avons pas droit à l’échec sur l’Emploi, sinon nous favoriserons le retour de la droite alliée à une partie du FN au pouvoir en 2017.

L’objectif du socialisme n’est-il pas le droit à un emploi durable pour tous, à des conditions de travail humaines dans les usines/les entreprises/le personnel des emplois de service à la personne/le commerce, un salaire décent et pouvoir évoluer professionnellement. Mais aussi le refus du chômage et du libéralisme économique sauvage et donc le partage des richesses..

Je conclurai par cette phrase de Léo Lagrange et aussi en souvenir de Pierre Mauroy et qui sent si bon le socialisme démocratique « L’une des fonctions du socialisme c’est non seulement satisfaire les besoins matériels, mais de retrouver le sens du bonheur »

J'ai pleine confiance en notre Président François Hollande, notre gouvernement animé par Jean-Marc Ayrault, nos parlementaires et notre Parti pour gagner la bataille contre le chômage.

Claude BOUCHAFA, militant à la section François Mitterrand à Paris 15ème


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