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Je veux une autre job !

Publié le 26 février 2008 par Ancia
On frôle le plein emploi et pourtant elles sont encore nombreuses les personnes à fureter les sites spécialisés sur le marché du travail, à passer en revue les affichages de postes ou à mettre en ligne leur CV. Même à l’emploi d’une entreprise, une personne magasine les opportunités. Il est vrai que l’adéquation « une carrière, une job » est de plus en plus rare. Des spécialistes avancent que les gens occuperont en moyenne de sept à neuf emplois au cours de leur vie professionnelle.
Pourquoi ? Que recherche-t-on ? Qu’est-ce qui nous incite à dire « bye, bye boss » ? On décrie souvent le manque de loyauté des jeunes travailleurs ! Je me souviens lors d’une entrevue réalisée avec M. Laurent Matte, président, secteur orientation, à l'Ordre des conseillers et conseillères d'orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OCCOPPQ) que celui-ci affirmait : « Sur le marché du travail, nous sommes comme des agents libres qui renégocient à divers instants leur positionnement. Que ce soit à cause d'une mise à pied ou encore du désir de relever de nouveaux défis, les gens changent d'emploi beaucoup plus fréquemment. Le sentiment de loyauté qui existait autrefois entre l'employeur et l'employé s'effrite. De plus, même à l'intérieur d'une entreprise, la nature d'un travail peut subir d'importantes transformations - technologiques, organisationnelles, etc. Bref, cette ère de changements nous pousse inévitablement à revoir nos choix. »
Je regarde les exemples autour de moi. L’une de mes cousines a changé deux fois d’emploi avant de décider de mener sa petite affaire. Et que dire de ce collègue de travail qui est en perpétuelle quête d’un poste à sa mesure ? Moi, j’ai dit « bye, bye » une fois. Une occasion s’est présentée. J’ai pesé le pour et le contre : les perspectives d’avancement, les apprentissages en continu, les valeurs de l’entreprise et de l’employeur, le lot de responsabilités qui correspondaient davantage à mes intérêts et à mes compétences, etc. Et le salaire ? Un peu tout de même.
D’ailleurs, au chapitre des facteurs qui motivent les gens à changer d’emploi ou de carrière, l’attrait de nouvelles responsabilités et de défis plus stimulants devancerait de loin d’autres considérations, tels le salaire et les conditions de travail.
À l’aube de sa retraite, une personne aura consacré une bonne partie de sa vie à sa carrière, et plus encore si on calcule les années qu’elle aura investies à apprendre son métier. En ce sens, n’est-il pas normal d’être aux aguets, de tenir son CV à jour et d’oser jeter un coup d’œil pour savoir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs ?

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