A 20 ans il chantait la vingtaine et ça sonnait juste. A 40 ans il chantait la quarantaine et ça sonnait vrai. A 60 ans il chante la soixantaine et ça sonne toujours bien.
Il paraît que l’âge a tendance à émousser la (bonne) éducation. Sarclo, petit déjà, mettait tout et n’importe quoi dans ses chansons. Alors là, à l’orée du 3ème âge, il se permet d’y mettre des trucs que personne n’a jamais osé chanter avant lui. Et en plus il gueule ça comme un putois. Comme quelqu’un qui n’a jamais eu beaucoup de complexes, et qui en aurait égaré les derniers grammes quelque part au passage de la cinquantaine.
Et puis de temps en temps, il arrête de gueuler à tous vents. Il se met à parler doux, comme pour lui-même. Et là, bizarre, ça fait encore plus de bruit au creux des émotions.
Sarcloret trouve qu’il a beaucoup de chance d’avoir fait ce disque… Nous aussi, on trouve qu’on a beaucoup de chance qu’il l’ait fait.
Paul Kristof
SARCLORET. Gueuler partout comme un putois (Côtes du Rhône, 2012) Disponibilité
Classé dans:Chanson française, Coups de coeur, Scène locale
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