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Emploi : le match des jeunes contre les seniors, et s’ils étaient à égalité ?

Publié le 25 juin 2013 par Claire Romanet

Sur le blog emploi de Monster on peut lire (attention ne vous fâchez pas) :

Les jeunes : zappeurs, dilettantes, revendicateurs, désinvoltes, irrespectueux… Les seniors : trop chers, réfractaires aux nouvelles technologies et aux langues étrangères, peu adaptables… Sauf lui, sauf elle. Sauf beaucoup d’autres en fin de compte. Ces préjugés, véhiculés tant par les employeurs que par les candidats, peuvent paraître des obstacles insurmontables. Or ils sont une matière à partir de laquelle argumenter pour faire avancer sa candidature. Et réaliser au bout du compte que la différence qui fait levier est ailleurs que dans la tranche d’âge.

– Un jeune coûte moins cher, il est plus créatif, plus porté vers l’innovation qu’un senior. Et je peux le former à ma façon. Un employeur, trois affirmations en forme de préjugé.

– C’est long de former un jeune, moi je sais déjà faire, je vais vous faire gagner du temps. Parole de senior. Préjugé, aussi.

– Besoin de me former, moi ? Et mes diplômes alors ? Grâce à eux je ne crains pas les défis, on m’a préparé à les relever, à défricher des terrains inconnus. Et puis, la curiosité est le propre de la jeunesse. Arguments de jeune dip’. Préjugés, encore.

Cela fait beaucoup, non ?

« Tous ces préjugés sont sclérosants ; avec eux on est dans le jugement de l’autre, on perd de vue le propre de chaque candidat : sa personnalité, son savoir-être, sa motivation », pointe Claire Romanet, fondatrice et dirigeante d’Elaee, cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de la communication, du marketing et du Web. Ces idées reçues sont souvent initiées par l’âge du capitaine, vu qu’en France « on se clone soi-même », rappelle-t-elle, c’est donc l’a priori du décideur qui va prévaloir.
« Pourtant, au-delà de la façade, on découvre tout autre chose que ces poncifs. Par exemple, il peut être faux qu’un jeune diplômé soit moins cher qu’un senior : le temps que l’entreprise le forme, 18 à 24 mois passent au bout desquels il peut partir à la concurrence, c’est une perte sèche dans ce cas », argumente-t-elle.

« Aller chercher dans les préjugés des autres de quoi faire avancer sa candidature »

On peut renforcer un préjugé en l’incarnant. On peut aussi le démonter, c’est plus intéressant. « Un candidat peut aller chercher dans les préjugés des autres de quoi faire avancer sa candidature, de quoi s’appuyer pour construire une argumentation solide…

La suite, signée Sophie Girardeau (merci Sophie), est ici.


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