Magazine Côté Femmes

La fête

Publié le 25 juin 2013 par Mentalo @lafillementalo

Le mois de juin est le calvaire de la mère* de famille.

Pas la peine de te réjouir que ton chérubin aille à l’école dès ses deux ans et demi pétants, il en prend pour vingt ans. Et toi, pour juste un peu moins de kermesses, fêtes scolaires et réjouissances variées. Elément à prendre en compte quand tu fais du forcing auprès de ta mairie, jurant que ton rejeton est plus propre qu’un chaton, et a teeeeellement envie de quitter le giron de maman pour aller filer / prendre des beignes avec les copains dans la cour de récré (prévoir le budget gants perdus et trous aux genoux – pantalon ET peau, s’entend). **

Si le chérubin en question a eu la bonne idée de pratiquer un instrument de musique, bam, audition publique. Cette année, j’ai même droit au concept de goûter-audition: la double peine, parce que non seulement tu vas écouter les canards de toute la classe (soyons enfin honnête, le seul rejeton qui nous intéresse dans ce genre de manifestation, c’est le nôtre, cet astre, point-barre), mais en plus te te fades la confection du énième gâteau au chocolat du mois.

Si l’héritier tape la baballe, bam, tournoi. Si l’héritière tâte du chausson, bam, gala de danse ***. Si le Jules fait partie d’une formation quelconque , bam, repas familial pour lequel tu prépareras une tonne de salades qui prendront le chaud des heures durant, oubliées sur un buffet – les cubis de rosé ne connaissent étrangement pas ce problème.

Le tout se déroule avec plus ou moins de réussite, plus ou moins de chaleur, plus ou moins d’émotion selon les cas.

Vendredi, y avait donc fête scolaire pour les primaires et maternelles.  Celle du Collège de l’an dernier, je l’avais esquivée, largué la Collégienne chez sa copine pour aller m’empiffrer à la Burger Party de ma copine schyzophrène. C’est que j’avais pas prévu, tu penses, devoir me coltiner les fêtes scolaires passé le CM2. Mais là, coincée, j’étais.

Y avait une drôle d’ambiance dans cette nouvelle école, vu qu’ on n’est plus chez nous. Dans la classe de Mr Moustache, ils sont aussi nombreux que dans toute l’école l’an dernier. Alors forcément… Les danses se succèdent, les enfants surveillent du coin de l’oeil que leurs parents les regardent, énamourés, qui piétiner les pieds du camarade, qui foncer dans le nez d’un autre. Les parents, parce qu’ils sont toujours plus mal élevés que leurs enfants, se retournent alors et finissent de commenter la blanquette de Belle-Maman du dimanche précédent, laissant la classe suivante exécuter sa chanson dans un brouhaha indescriptible. Seule Ultime ne détournera pas une seule seconde son attention du spectacle, dansant des pieds, des fesses et des mains, ponctuant les rondes de ses cris, applaudissant vigoureusement ces vedettes d’un soir.

Il faisait froid, il faisait gris. Je n’avais pas préparé le gâteau promis, pas eu le temps, pas eu le coeur. Pendant que la Pili-Pili termine son morceau de gâteau aux smarties, Mr Moustache participe à quelques jeux, le Jules sirote une bière. Tout est là, et pourtant la fête ne prend pas. Alors on rentre, en se disant que peut-être, l’année prochaine, on fera mieux, on fera plus, on aura oublié.

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Photo gentiment prêtée par Louise.

*Du père aussi, évidemment, mais c’est pas le blog du Jules ici, c’est le mien.

**On le sait, que je suis une partisane de l’école maternelle à la carte, c’est à dire, pour les miens, assez tard. Bon.

***Je suis sexiste si je veux.


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