Paris : Présentations masculines été 2014 sur fond de crise

Présentation masculine Berluti été 2013

Aujourd’hui et cela durant cinq jours, les présentations de mode masculine auront valeur de test. Au regard d’une crise bien trop présente, les nouveaux défilés permettront de mesurer la bonne santé de l’industrie textile. Quels seront les participants, quels seront les pays représentés, quels seront les grands magasins européens venus pour l’occasion ? Le fait de prendre en compte le contexte économico-politique français est également indispensable. Les stylistes doivent désormais trouver de nouvelles manières de réfléchir, de penser leurs signatures, et de gérer leur succès si juste soit-il.L'industrie du textile doit sa survie à un facteur essentiel : l’attrait. Sans lui, pas de consommation. Le tissu économique du pays étant fragile, il va falloir sérieusement stimuler l'envie d'achat de mode. Et cela passe par les propositions des créateurs qui doivent se renouveler : les hommes n’investissent pas dans n'importe quoi, ils sont attentifs à la valeur projetée du produit et à ce que la pièce va apporter dans leur vestiaire. La qualité des matières, l'originalité stylistique d’un vêtement peuvent les pousser à acheter un modèle cher mais singulier, sans être dupés.Paris reste le centre névralgique du monde mode. C'est ici que de jeunes artistes de toutes nationalités viennent chercher une légitimité. Mais attention, il faut rester sur ses gardes, d'autres villes talonnent la Capitale. Deux fois par an (n’est pas coutume), toute une industrie "existe" -aussi- aux yeux des profanes à travers les collections de prêt-à-porter. La presse, les acheteurs courront de lieu en lieu pour découvrir les nouveautés masculines Eté 2014. Derrière une parade qui s’essouffle d'inconsistance, se préparent les stratégies d'une industrie de grande taille : le pôle luxe du groupe PPR affichait, pour le premier trimestre 2013, une croissance de 6%. Cependant, la crise, les guerres, les tensions politiques dans les pays arabes, etc., créent un climat peu propice à la consommation.Fabrice Gil