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Têtes Raides - Ginette (1989)

Publié le 26 juin 2013 par Toto
Têtes Raides - Ginette (1989) Je vous avais déjà rapidement parlé du respect que j'avais pour ce groupe - ça doit être mon côté anar' ou au moins coco. "Ginette" est leur hymne, leur chanson indépassable, celle qu'ils chanteront toujours, constamment en rappel de leurs concerts. Ces paroles, cette mise en scène (la petite lampe au plafond lancée par le chanteur qui tourne sur lui-même dans le même temps avec son accordéon) et cette mélodie tournoyante, c'est irrésistible qu'on aime ou pas les Têtes Raides, ça vous fiche une de ces chairs de poule qui vous reste gravée là. En plein coeur. Moi, je suis tombé dedans en 1998, lors d'une Black Session, carte blanche à Yann Tiersen, à Rennes - oui, j'étais encore Rennais à l'époque, mais déjà plus pour très longtemps - à l'occasion des 20 ans des Transmusicales. Ce fut pour moi une de ses soirées musicales qui vous marquent à vie. J'avais moi aussi, comme le festival, qu'une petite vingtaine d'années, je ne connaissais pas grand chose à la musique. Je découvris en même temps le "Life On Mars" de Bowie, c'est dire, par le biais d'une géniale reprise de Neil Hannon. Et puis donc, pour finir, "Ginette", un truc qui sonne pourtant vieille France, titi Parisien, mais dont le message dépasse largement ce cadre étriqué. Les Têtes Raides ont récemment sorti un double CD/DVD Live, dans lequel ils reprennent en musique quelques poèmes célèbres de Genet, Rimbaud, Prévert ou Dubillard et aussi cette chanson de leur répertoire. Non pas que les textes soient forcément au niveau de ces illustres aînés, non, mais la partition y est au moins aussi belle... "La mer, ça n's'invente pas et nous on crève à rester là et c'est tout." La messe est dite.
La mer ça n's'invente pas
et nous on crève à rester là
et le funambule beau qu'il est
marchant sur son fil
Charles il disait l'albatros
il en est mort
a marcher sur la terre
mais c'est pas fini
on va continuer
a voler dans les airs
et les supermarchés
pour nous donner l'air
de ne pas rien faire
et pour manger
on va s'aimer encore et encore
pendant des années

 
j'étais là moi monsieur
sinon on sait pas trop c'qu'il faut faire
et là y a la Ginette qui valse en guinguette
qu'a toujours un verre d'avance
des fois qu'on ferme la dernière porte
faut s'enivrer quoi qu'il arrive
et puis rêver et faire la fête
c'est des musiciens sur des tréteaux
tôt ou tard ça va s'écrouler
mais leur histoire on s'en fout
Ginette continue à tourner
sur cet air de ferraille et de verres cassés
allez Ginette!...
La mer ça n's'invente pas
et nous on crève à rester là
et c'est tout.

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