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Détournement de vie

Publié le 03 juillet 2013 par Dedu

JusticeCertains jugements soulèvent l'incompréhension d'une partie, de l'autre, ou de la population. Elle vient de la lourdeur de la peine ou au contraire de la faiblesse qu'elle représente par rapport à l'importance émotionnelle du crime.

Ainsi, beaucoup pensent que dans le cas de mort d'homme (ou de femme), la Justice n'est presque jamais assez sévère. En un sens, ils remettraient bien en place la peine de mort. Même s'ils y sont opposés lorsque la question est ainsi posée.
Dans le domaine de la délinquance en « col blanc », les uns trouvent les peines trop légère par rapport aux montants, parfois astronomiques se chiffrant en dizaine ou en centaines de millions d'euros, les autres trouvent les peines trop lourdes comparativement aux crimes de sang.

Une piste de réflexion pourrait aider à trouver un juste milieu : l'estimation du prix de la vie.

Certes, « la vie n'a pas de valeur », comme la culture, pour des raisons éthiques ou émotionnelles. Mais dans de nombreuses situation, il est nécessaire de donner une valeur à la vie. C'est notamment le cas pour les investissements de sécurité : elle correspond au montant que l'Etat est prêt à consacrer pour sauver au moins une vie supplémentaire dans une période donnée. C'est aussi le cas lorsqu'en cas de décès, une compensation est versée à la famille endeuillée.
Une estimation raisonnable peut être portée à 1 million d'euros (cf. Analyse du LET, ENTPE Lyon.

Sur cette base, un détournement de 450 millions d'euros (Affaire Tapie par exemple) revient à faire porter à la société le même impact que la mort de 450 personnes ! Ce n'est plus un petit criminel de bas étages, mais un tueur en série que nous avons là !


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