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10 phrases qu’une rollergirl ne dira jamais

Publié le 19 juin 2013 par Brutal Brunette @BrutalBrunette_

J’aurais très bien pu écrire un article sur ce que disent les rollergirls, mais ça, c’est trop facile. "Il faut que je lave mes protecs", "j’ai pas envie de m’étirer parce que le sol est super crade", "j’ai encore envie de pisser", "mon verre est vide", "et là, mon toestop se barre" voilà des lieux communs dans lesquels il est très facile de tomber. En plus, il y a un twitter pour ça, qui s’appelle "Sh*t rollergirls say" et qui est plutôt drôle et que je ne peux que vous recommander vivement. Voici donc 10 phrases qu’une rollergirl ne dira jamais.

1) J’ai encore relu les règles hier soir

Que l’on se mette d’accord, lire les 52 pages de règlement de la WFTDA c’est la vraie corvée. C’est obligatoire, voire indispensable mais bon dieu que c’est chiant ! Une fois qu’on les a lues (pour disons, passer les minimum skills théoriques), il est plutôt rare qu’on en fasse son livre de chevet. Mais la WFTDA est loin de vouloir nous laisser tranquille et elle publie tous les deux ans environ des mises à jour. Sérieusement, y’a rien de plus rébarbatif que d’apprendre par cœur des règles parfois obscures. En anglais.

Roller derby : learn all the rules

2) J’peux pas venir au training, c’est la fête des mères

Je suis tellement prise par le roller derby (que ce soit pour un entraînement, un match, un débrief, un apéro, un anniversaire…) que certains de mes amis se demandent si je ne suis pas dans une relation hyper exclusive avec quelqu’un. Alors oui, j’entretiens une relation abusive avec le roller derby, quitte à faire "quelques" sacrifices. Mais je ne suis pas la seule ! Une bonne rollergirl préférera toujours aller en entraînement plutôt que faire quoi que ce soit d’autre. C’est ainsi que certaines filles de l’équipe (qui sont aussi des mères de famille) passent leur dimanche après-midi de fête des mères à skater alors qu’elles sont censées faire semblant d’être contente en découvrant la magnifique parure en nouilles confectionnée par leurs rejetons. Le roller derby, tu l’aimes ou tu le quittes.

3) Encore un nouveau legging ? Mais pourquoi faire ?

Parce qu’on a le sens du style, on aime bien porter des leggings à motif de très bon goût. Psychédélique, satanique, religieux, culinaire… Rien n’est trop beau pour nos petites gambettes. Si on préfère se la jouer soft lors des matchs, il n’en est pas question en entraînement. Et bien sûr, on n’en a jamais assez. Plus t’en mets, plus t’en as.

4) J’aime tellement changer mes roues et mes roulements !

La grande galère du roller derby pourrait bien être ça : devoir enlever roues et roulements pour les nettoyer, les changer ou les mettre sur une autre paire de patins. Ça fait mal aux mains, ça salit les doigts et avec un peu de chance les fringues, y’a toujours un roulement qui se barre sous ton canapé, ça prend pas mal de temps et une fois sur deux on se demande si on n’est pas en train de flinguer son matériel. Nan vraiment, je déteste devoir faire ça, j’y vais toujours à reculons.

5) Je pense être assez musclée

Alors déjà, c’est clair que c’est pas moi qui dirais ça, avec mes bras en mousse. J’essaye d’y remédier, j’ai acheté des haltères. Mais de toute façon, plus une rollergirl est musclée et plus elle a de puissance, de vitesse, d’agilité et de stabilité. Donc en gros, on n’est jamais assez puissante ni rapide, ni agile, ni stable alors en attendant on continue les trainings off skate et on se bouge les fesses chacune dans notre coin. Courir, soulever des poids, s’assouplir, manger équilibré… Tel est le quotidien d’une rollergirl (dans un monde utopique).

Roller derby workout

6) Je vais prendre un peu de recul cette année et être seulement une joueuse

Je me suis dite cette phrase à peu près 100 fois. Alors oui on peut le dire, mais on ne l’applique jamais. Parce qu’une équipe de roller derby, c’est aussi une association qui organise des matchs, des recrutements, des démos, des soirées, des événements en tout genre, qui gère de l’argent et des personnes. Il faut du monde pour faire marcher cette petite entreprise. Du monde mais aussi du temps ! Beaucoup de temps et de patience. Et chaque fille de l’équipe a des qualités indispensables pour faire tourner la baraque. Tu es infirmière ? Ça tombe bien, on a des blessées. Tu créés des sites web ? Viens par-là, notre site bug. Tu es cuisinière ? Cool, faut quelqu’un pour gérer le stand de bouffe pour notre prochain match. C’est pour tout ça qu’on ne peut pas être impliquée seulement dans la ligue sportive. D’une manière ou d’une autre on se retrouve toujours à filer un coup de main par-ci par-là pour l’association. C’est vrai qu’on a parfois besoin de recul pour s’y retrouver, mais étrangement, on finit toujours pas être embarquée dans une nouvelle aventure avant d’avoir pu dire ouf.

7) J’ai acheté assez de merchandising d’autres équipes

Qu’on se le dise : on se déplace souvent pour voir des matchs et il est vraiment très rare de rentrer à la maison sans un t shirt, un badge, un sticker d’une autre équipe. Pourquoi ? Parce qu’on soutient le roller derby ! Chaque petite pièce compte pour une équipe alors déjà nous, ça nous fait plaisir de filer un peu de thune aux copines et en plus on repart avec du super merch. Et arborer en pleine rue un t shirt "Roller derby machin chouette" c’est toujours la classe. J’aime bien pouvoir montrer mon appartenance à la communauté du roller derby là où je vais, j’en suis plutôt fière.

8) Je sors toujours pimpante d’un entraînement

Par ce temps où il fait à peu près 30° dehors et 10 fois plus dans notre salle, il est physiquement impossible de ne pas ressembler à une vieille serpillière dégueulasse après plus de 2h de training. Ajoutons à ça le casque, toutes les protecs et les patins qui tiennent bien chaud et nous obtenons une vingtaine de meufs transpirantes, rouge écarlate et à bout de souffle. A chaque entraînement je dois boire l’équivalent d’un litre et demi d’eau et je n’ai même pas envie de pisser tellement je me déshydrate vite dans ces conditions tropicales (voilà, c’était le détail qui tue mais sérieusement, ça m’étonne à chaque fois).

9) J’ai mal nulle part

Autant avant de commencer le roller derby, l’apparition inattendue de bleus et de douleurs pouvait être due à une soirée un peu trop arrosée, autant maintenant je ne me pose plus de question. Un nouvel hématome, une nouvelle courbature, un muscle qui fait mal, le cou qui craque, un genou douloureux… Plus rien ne m’étonne. Non pas qu’on souffre le martyr, mais l’équation est logique : chutes + coups + pratique sportive soutenue = allô maman bobo.

Roller derby bruises

Oui, toutes les images de cet article sont des mèmes. J’aime ça.

10) J’aime la tête que j’ai avec mon protège-dents !

Je vais terminer sur ce point qui va mettre tout le monde d’accord. Alors certes, on s’habitue à notre gueule de babouin avec le temps mais vraiment, le protège-dents n’est pas l’accessoire le plus glamour qui soit. Déjà on ne peut pas parler sans zozoter ni boire sans en régurgiter la moitié, mais en plus il nous fait ressembler à des mignons petits singes en patins à roulettes. Vous ajoutez à ceci un petit chapeau ridicule et des cymbales et je vous laisse imaginer le résultat. Nan allez j’exagère mais en fait, je préfère ça plutôt qu’un sourire édenté.


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