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Nicolas Sarkozy en 2017 ?

Publié le 07 juillet 2013 par Copeau @Contrepoints

Nicolas Sarkozy est un phénomène médiatique, à lui seul une « bulle » judiciaire, il peut mieux que quiconque renflouer les caisses de l’UMP.

Par Eric Essono Tsimi.

Nicolas Sarkozy en 2017 ?
Bernard Tapie, qui aimait bien Nicolas Sarkozy, le fréquentait en tout cas, ne va pas très bien en ce moment. On l’accuse d’avoir pris très au sérieux l’adage qui dit qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès. Pas sûr donc qu’il puisse se montrer infiniment généreux envers une association, quelle qu’elle soit, quand l’Etat français « complote » en ce moment une révision de l’arbitrage rendu en sa faveur quand l’UMP était aux affaires.

Liliane Bettencourt était faible au moment de ses dernières contributions à l’UMP, maintenant elle est carrément débile (au sens originel de très faible : la justice l’a mise sous tutelle, on l’a condamnée pour vieillesse,), Woerth lui n’est plus en position d’influencer amicalement quiconque. Et pour cause. Oui à cause de tout ce que les médias ont commenté cette semaine, à cause aussi de ce que la justice lui a placé un bracelet électronique invisible, qui fait tacatacata dès qu’il s’approche d’une milliardaire.

François Fillon doit lui se demander si l’implosion de l’UMP, il y a quelques mois, n’eût pas finalement été une belle affaire… Il n’a pas voulu jouer les Jérôme Kerviel, faire le trader, prendre des risques, spéculer. Or il en va de la politique comme des finances : qui ne risque rien n’est rien. La preuve que, même si l’ancien premier ministre de celui qui l’a fait premier ministre est un « sage », il y en a un qui institutionnellement, malgré sa démission, sera toujours plus « sage » : au « précédent » de la décision de ses pairs du Conseil Constitutionnel, il a opposé le « précédent » de sa démission, en attendant le « précédent » de son retour sur la scène politique : une histoire sans précédent en politique française, c’est de l’ «inédit » .

Jean-François Copé, le patron ex-aequo de l’UMP, n’a pas une mine grave quand il appelle les militants à voler au secours de l’UMP, il a une mine défaite de président qui se demande s’il ne joue pas là son meilleur rôle, celui de tapis rouge sur lequel Nicolas sarkozy marchera pour reprendre une place que personne n’arrive encore à lui ravir dans le cœur des militants de l’UMP. Justement, le cœur de ceux-ci balance entre Le Pen et Borloo…Sarkozy n’est plus l’UMP, l’UMP c’est Fillon et Copé. Sarkozy président était au-dessus des partis, Sarkozy ancien président est resté au-dessus des partis, en cela il est peut-être la troisième voie, celle que les militants choisiront. Qui ne contribueront pas pour l’UMP, elle n’en donne pas envie, mais pour Nicolas Sarkozy : l’amour ne compte pas ! Sarkozy est une valeur au-dessus de l’argent quand même.

C’est comme cela, il y a des nostalgiques de tout. Des années après, mon arrière-grand-père camerounais continue de penser que tout était mieux du temps de la colonisation et de la chicotte, quand les « Blancs » étaient aux affaires, quoi ! Oui, il y a des nostalgiques de tout. Sarkozy n’est pas plutôt parti qu’on a déjà le mal de lui, on l’évoque la larme à l’œil, la France a le blues, Hollande ne rassure pas, Sarkozy non plus… Mais lui au moins il ne confondait pas l’Egypte et la Tunisie, le Japon et la Chine, l’émir sortant du Qatar et l’émir rentrant, etc.

Quand on traîne dans la boue, on finit par faire ami-ami avec les espèces qui y vivent : Nicolas Sarkozy Par-ci, Nicolas Sarkozy par-là, toute la mauvaise publicité qu’on lui fait, ces affaires qui, comme des petits cailloux mènent à lui, dans son congé politique, s’avèrent finalement la voie royale qu’il empruntera lui-même pour revenir en politique.

Nicolas Sarkozy est un phénomène médiatique, à lui seul une « bulle » judiciaire, il peut mieux que quiconque renflouer les caisses de l’UMP (n’y voir, messieurs et dame, aucune allusion à des procès en cours ou sa récente visite au Qatar qui achète tout en France et songerait peut-être à racheter l’UMP, si Nicolas Sarkozy décidait de s’engager dans la course à obstacle pour l’investiture en 2017).

Nicolas Sarkozy se présentera aux primaires bien sûr, mais il ne s’y présentera que parce qu’il sera sûr de l’emporter (haut) la main : aucune allusion, mesdames, messieurs, à des jeux de hasards. Il s’y présentera parce qu’il a recouvré sa liberté de parole pour faire de la politique, pas pour faire journaliste, il n’est pas homme à chercher une telle liberté pour se taire ou juste commenter la galaxie des « nuls » de l’UMPS.


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