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[Critique] Trance

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche trance
Trois ans après l’excellent 127 Heures, Danny Boyle nous revient cette année avec Trance, un thriller psychologique emmené par James McAvoy (Simon), Vincent Cassel (Franck) et Rosario Dawson (Elizabeth). Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. A son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors Elizabeth, une spécialiste de l’hypnose, pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…

Le film n’étant malheureusement pas sorti en salle en Belgique, ce n’est qu’il y a quelques jours que j’ai pu le découvrir et je dois dire qu’il m’a complètement emballé. Il faut dire que je suis depuis toujours un grand amateur du cinéma de Danny Boyle qui mêle habilement photographie soignée et bande son détonante. Sans parler de la mise en scène clipesque et du montage éclaté qui font également partie intégrante du style du réalisateur. Et il en use une nouvelle fois abondamment dans Trance grâce au thème de l’hypnose qui, il est vrai, s’y prête parfaitement. Qu’on se le dise, ceux qui avaient déjà du mal avec les réalisations précédentes de l’anglais ne risquent pas de voir les choses s’arranger avec celle-ci, alors que les autres vont littéralement prendre leur pied. Cadres penchés, flous, couleurs saturées, montage rythmé et déstructuré, tout son arsenal y passe pour un résultat visuel absolument fascinant. A l’instar des personnages qui semblent vivre une expérience des plus singulières, le spectateur est lui aussi embarqué dans un tourbillon d’émotions inédit duquel on ne ressort assurément pas indemne.

Photo trance
Dès l’introduction, le ton est donné grâce à une narration et un montage extrêmement dynamique qui n’attendent que le spectateur pour commencer à s’affoler. Et une fois que les choses s’affolent, aucun retour en arrière n’est permis. Entre rêve et réalité, les retournements de situations s’enchainent au rythme des sessions d’hypnose et notre perception des personnages changent continuellement au point de ne plus vraiment savoir qui est l’assaillant et qui est la victime ainsi que qui contrôle la situation et qui la subit. Et si on se laisse prendre au jeu, c’est certainement parce que le trio d’acteurs se montre totalement impliqué et convaincant. A commencer par James McAvoy qui révèle avec ce rôle de nouvelles facettes de son talent. C’est un acteur qui m’a souvent convaincu et ce rôle ne fait pas exception à la règle. A ses côtés, Vincent Cassel et Rosario Dawson livrent également une prestation de grande qualité. Le premier excelle dans le rôle du braqueur sans scrupule tandis que la seconde incarne avec efficacité cette spécialiste de l’hypnose, sa voix douce et mélodieuse enveloppant le film dans une sorte de songe indescriptible duquel on ne ressort qu’une fois l’apparition du générique final.

Véritable exercice de style, Trance se révèle donc en définitive une expérience sensorielle aussi envoûtante que déroutante. Les émotions dégagées par la combinaison du son et de l’image s’entrechoquent en même temps que les personnalités s’affrontent. Un affrontement dont l’issue est d’ailleurs difficilement prévisible tant l’histoire regorge de fausses pistes et de rebondissements en tous genres. Pour toutes ces raisons, c’est un film que je recommande vivement. Vous ne devriez pas être déçus, surtout si vous adhérez au style de Boyle !



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