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Youth Lagoon (+ A Grave With No Name) - Le Trabendo, Paris - 8 juillet 2013

Publié le 11 juillet 2013 par Toto
Youth Lagoon (+ A Grave With No Name) - Le Trabendo, Paris - 8 juillet 2013 L'été pointe le bout de son nez et nos vacances deviennent enfin une réalité. Ayant confié les enfants aux papy et mamie, à nous les sorties et les concerts ! Nous voici donc au Trabendo. Je ne me rappelle pas exactement la dernière fois où nous y sommes allés, mais je ne me souviens pas qu'il y avait alors une terrasse. Même si l'environnement du parc de la Villette n'est pas ce qui se fait de plus esthétique, dû en partie au fait que juste à côté, la nouvelle salle devant accueillir l'orchestre philharmonique de Paris est en travaux, il est agréable de pouvoir profiter du soleil. D'ailleurs, on en oublierait presque ce pourquoi nous sommes venus : écouter de la musique. La première partie commence déjà son set que nous sommes encore dehors. Nous nous réfugions donc rapidement à l'intérieur pour entendre A Grave With No Name, un nom qu'on n'espère pas prémonitoire pour eux. Ces Londoniens sont la nouvelle signature de l'excellent label clermontois, Kütu Folk. Leur look tout en jean du chanteur - casquette, veste et short, quand même - montre bien les influences. Elles sont à aller chercher du côté des années 90  : Nirvana, pour les moments les plus bourrins et faciles, Sparklehorse pour les meilleurs. Le son n'est pas très bon. Dommage, car à l'écoute de l'album, on sent pourtant qu'il y a du potentiel. Le groupe, un poil fâché par les problèmes techniques, lâche l'affaire rapidement. Dans tous les cas, il leur reste encore l'essentiel à acquérir : dépasser leurs influences pour se forger une identité propre.

De style, Youth Lagoon, alias Trevor Powers, n'en manque assurément pas. Avec son look quelque part entre le jeune Dylan avec lequel il partage au moins la même voix de canard et un Syd Barrett moderne, moins barré et plus décontracté, il est un habile faiseur d'ambiances psychédéliques. L'inconvénient majeur, c'est la voix donc, pas toujours maîtrisée et parfois difficilement supportable et la structure des morceaux toujours semblable. On commence invariablement par un passage chanté assez calme. S'ensuit alors le coeur tant attendu de la chanson, le partie instrumentale mélodiquement fulgurante, puis la fin qui redevient paisible, mais dont tout le monde se fout et qui se retrouve du coup, bien souvent couverte par les applaudissements. Malgré ces défauts, j'ai été agréablement surpris par la prestation de Youth Lagoon, montrant sur scène une énergie qui ne paraissait pas évidente à l'écoute des disques. En parlant d'albums, je me dis d'ailleurs que je devais être un des seuls présents ce soir à préférer le dernier en date. La plupart des spectateurs réagissaient nettement plus aux anciens morceaux qu'aux nouveaux. Notamment, ce sympathique couple près de nous qui n'arrêtait pas de se bécoter dessus. Le gars avait d'ailleurs une admirable façon de se mouver, faisant preuve d'une souplesse peu commune. Enfin, bref, Youth Lagoon a confirmé son statut de valeur montante, même si dans le même genre dream-pop, Beach House demeure supérieur.

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