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Et si la France n’avait pas gagné en 1998 ?

Publié le 12 juillet 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Il y a quinze ans jour pour jour, la France était en effervescence et s’apprêtait à vivre une soirée exceptionnelle. Et un, et deux, et trois traits tricolores sur les joues, quelques bières au frais, une écharpe sur les épaules, et tout un pays se massait devant sa télé pour vivre un moment historique (Au passage, TF1 se gavait avec plus de 20 millions de téléspectateurs).

Alors que ces souvenirs personnels de ce 12 juillet sont pour la plupart d’entre nous enfantins et se résument à une foule agitée et massée devant un écran dans un camping vendéen, les vôtres sont peut-être plus clairs. Quoi qu’il en soit, qu’en aurait-il été si la France n’avait pas gagné ce jour-là ? Imaginez, Zizou se fait un claquage en début de match, Barthez tombe sur un jour sans et Denilson réussit son corner à la dernière minute, tuant dans l’oeuf une contre-attaque d’Emmanuel Petit. Alors, que se serait-il passé ? Voici 7 hypothèses.

#1
D’abord, on aurait pas vu cela. Le gros million de pèlerins venus célébrer la victoire sur les Champs-Elysées, le tout sans incident majeur. C’est sûr, ça a plus d’allure qu’un rassemblement de la Manif pour tous.

#2
L’émulation de la Coupe du Monde absente, l’équipe de France aurait-elle aussi remporté l’Euro 2000 ? Si la période faste des Bleus n’avait pas eu lieu, David Trézéguet n’aurait pas eu l’occasion de donner la victoire aux siens lors de le finale contre l’Italie, et aurait probablement fini sa carrière à l’AS Monaco. Dur.

#3
Zidane n’aurait pas pris sa retraite internationale sans devenir champion du monde, jamais. Si la France avait perdu en 98, Zizou se serait vengé sur la coriace Grèce lors de l’Euro 2004. Enchaînant sur la Coupe du Monde 2006, l’homme providentiel aurait choisi de poser son front sur le cuir, l’envoyant dans la lucarne sur un corner à la fin des prolongations de la finale. Après, faut imaginer. Au lieu de cela, il a préféré finir sur un autre coup de tête. Terminer sa carrière en Bleu sur un carton en finale, un fait seulement imité en 2007 par Raphael Ibañez.

#4
Foot et sociologie. La France « black-blanc-beur » comme on aimait l’appeler à l’époque, image d’un pays qui gagne uni dans sa diversité, aurait eu une moindre incidence. On pensait à l’époque que cette compétition aurait engendré des changements structurels dans la société. Quand on pense à ce qui s’est passé quatre ans plus tard, un certain 21 avril 2002, imaginez le boulot si on avait perdu…

#5
I Will Survive, version de Hermes House Band remixant Gloria Gaynor, n’aurait pas été tube de l’été 98, laissant la place à Yakalelo ou Pat’Seb’ et sa Fiesta.

#6
Et le dopage on en parle ? Il y a comme une bulle de verre sacrée au-dessus des joueurs de l’équipe de France 98, et plus largement englobant le monde du football, comme s’il était interdit de profaner ce sport en prononçant le mot interdit. Evidemment, on n’a pas envie de mettre en doute les performances des joueurs de l’époque, mais les années 90 n’ont pas été les années EPO que pour le vélo. L’Affaire Puerto, en 2006, mettait en cause 200 sportifs, dont 40 cyclistes. Et tout le reste ?

#7
Reconversions. Didier Deschamps ne serait pas devenu entraîneur des Bleus par la suite, manque de notoriété, et Laurent Blanc non plus. D’ailleurs, je crois que bon, les Girondins n’auraient pas été champions de France en 2009, et Lyon aurait continué à gagner le championnat pendant encore 10 ans. Il en va de même pour tous les consultants engagés pour leur inviolable notoriété. Franck Leboeuf ne serait pas allé au Qatar puis aux States engranger du cash, tandis que Bixente Lizarazu se serait peut-être lancé dans une ferme bio au Pays Basque, vendant des Ossau-Iraty pour subsister.

Allez, pour le plaisir on se remet un extrait du zapping post-finale. « Quel pied, putain ! »


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