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Mon dos et mon stress

Publié le 13 juillet 2013 par Fpp

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Quand le stress n’a pas bon dos

Douleur du dos
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—-Le stress est mauvais pour les nerfs, on le savait déjà. Une étude américaine indique qu’il pourrait jouer un rôle dans la survenue de maux de dos, surtout chez les personnes introverties.

—-La tension nerveuse est depuis longtemps suspectée de pouvoir provoquer des maux de dos. Les personnes stressées se polarisent-elles davantage sur leurs symptômes ou alors leur nervosité les conduit-elle à mal utiliser leurs muscles au point de provoquer contractures et douleurs ? Une étude tout à fait originale, publiée dans la revue médicale Spine, tranche nettement en faveur de cette seconde hypothèse et suggère que certains tempéraments sont beaucoup plus exposés à ce type de pathologie.

—-Les auteurs, qui travaillent à l’université de l’état de l’Ohio, aux Etats-Unis, ont sélectionné un petit groupe de 25 étudiants et ont évalué leurs principaux traits de personnalité, s’attachant à préciser en particulier s’ils étaient introvertis (exprimant peu leurs sentiments) ou extravertis. Ils ont ensuite demandé à ces jeunes gens de soulever une charge de 12 kilos environ, à une cadence donnée. Une ceinture lombaire munie d’électrodes permettait d’observer quels muscles étaient mis en jeu lors de cet exercice.

stress_dos

Plein le dos du stress !

—-Pendant une partie de l’expérimentation, les étudiants étaient placés dans des conditions particulièrement favorables : Ils pouvaient écouter leur musique préférée et étaient soutenus par des compliments et des encouragements bienveillants. Dans une autre phase de l’expérimentation, l’atmosphère était nettement moins agréable, puisque l’expérimentateur se plaignait des performances des étudiants et ne cessait de les réprimander.

—-Résultats : tout dépend, apparemment, du caractère. Alors que les critiques font fuir les extravertis, les introvertis ne manifestent pas de réactions visibles, mais réagissent intérieurement en contractant leurs muscles de manière excessive et inadéquate quand ils soulèvent la charge. Ils ont tendance, notamment, à contracter des muscles qui, normalement, devraient rester au repos, avec comme conséquence la plus préjudiciable l’application de forces qui ne sont plus dans l’axe de la colonne vertébrale. L’enregistrement des contractions musculaires a révélé, chez ces personnes, une augmentation de 14 % de la pression sur la colonne vertébrale et une augmentation de 27 % des sollicitations latérales, soit des tensions suffisantes pour provoquer à la longue des lombalgies, jugent les auteurs.

Quatre travailleurs sur cinq souffrent du dos

—-Les douleurs lombaires ou dorsales représentent l’une des causes les plus importantes de pathologie liée au travail. Une enquête récente menée en Angleterre indiquait que quatre travailleurs sur cinq ressentent des douleurs vertébrales, même si seule une minorité arrête de travailler en raison de ces douleurs. Le port de charges lourdes est bien sûr souvent en cause, et les professions de manutentionnaires, ambulanciers, infirmières et employés de maison sont particulièrement exposées. Les résultats recueillis par l’équipe de l’Ohio indiquent que le stress et les mauvaises conditions de travail peuvent contribuer de manière non négligeable à ces troubles chroniques, en particulier chez les personnes qui gardent pour elles leurs frustrations. Au delà de ce détail, cette étude confirme, s’il en était encore besoin, les effets négatifs du stress sur la santé.

Dr Chantal Guéniot

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lombalgie
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Sport et lombalgies : tout est affaire de dosage

—-La région lombaire participe énormément à l’effort sportif. Entre tronc et membres, elle encaisse un maximum de pressions et subit des déformations importantes pendant l’effort. Elle est par nature plus rigide que la zone dorsale et doit être spécifiquement préparée. Sa puissante musculature, sa relation synergique ou non avec la sangle abdominale en font un élément essentiel de la statique et de la dynamique du dos.

Certains exercices peuvent soulager les douleurs dorsales ou les aggraver. Il convient donc d’être prudent dans le choix de votre activité sportive et dans sa pratique.

Quelles sont les causes habituelles des traumatismes lombaires ?

  • Les tensions sur la musculature et les tendons ;
  • Les asymétries de mise en fonction des différents muscles ;
  • La violence de certains gestes qui sont des éléments déstabilisants et potentiellement traumatisants.

Attention à une inégalité de longueur des membres inférieurs. Le sport peut la révéler par des douleurs lombaires.

L’hyperlordose cambrure exagérée de la région lombaire doit rendre prudent. Attention aussi aux maladies de croissance, aux anomalies rachidiennes : spondylodisthesis notamment.

Ce qu’il faut éviter

  • Négliger ou raccourcir l’échauffement, quelle que soit la saison. L’insuffisance de l’échauffement est dommageable, là comme ailleurs. Elle peut faciliter le claquage lombaire, qui est une urgence médicale ;
  • Continuer un effort lorsque l’on commence à ressentir une douleur lombaire. Attention également aux douleurs sciatiques, qui imposent l’arrêt immédiat de l’activité physique ;
  • S’obstiner à pratiquer un sport malgré la répétition d’incidents.

Ce qu’il faut faire

  • Alterner les entraînements intensifs et les séances plus légères ;
  • Privilégier l’échauffement. Multiplier les exercices lombaires à raison d’une dizaine de mouvements au maximum pour chacun :
    • Rotation pelvienne ;
    • Flexion du tronc ;
    • Musculation et étirement du dos ;
    • Rotation et extension de la hanche ;
    • Élévation de la jambe ;
    • Ne pas oublier les abdominaux, qu’il faut entretenir et renforcer.
  • Mettre son dos au repos pendant au moins 48 heures après un effort violent. Le muscle a besoin de temps pour reconstituer ses réserves énergétiques de glycogène ;
  • Pour cela, sollicitez des segments non concernés habituellement ;
  • Alterner des exercices doux, des étirements, avec de la natation, du vélo.

Le conseil d’un médecin du sport est très recommandé. Pour les sportifs de haut niveau, cela va de soi. Pour l’amateur, un bilan ostéo-musculaire doit être pratiqué, surtout lors de la reprise d’un sport.

Dr Alain Dubos

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