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Aya De Yopougon - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Une histoire universelle, qui parle tout simplement de la vie !

Adaptation de la B.D. de l'auteur Marguerite Abouet et du dessinateur Clément Oubrerie, par les producteurs du film d'animation Le Chat du Rabbin, qui raconte la vie d'Aya, une jeune fille sérieuse de 19 ans, à la fin des années 1970 en Côte d'Ivoire, à Yopougon quartier populaire d'Abidjan.
Aya-de-Yopougon-Photo-01Le(s) plus

Pour le scénario il ne faut pas aller chercher trop loin, Aya de Yopougon est une très belle histoire universelle, qui parle tout simplement de la vie.

Dès le démarrage, on sent le soleil et la fraicheur qui se dégage de ce film d'animation Aya de Yopougon, qui est vraiment très drôle et décalé, comme avec la publicité de la bière des années 70.
Une véritable atmosphère de joie de vivre et de bonne humeur se dégage de ce film qui se passe à "Yop City".

On se laisse emporter par le quotidien d'Aya, de sa famille et de ses amis, et Aya de Yopougon nous donne envie de partir en vacances et de changer d'air, entre sa fraicheur, son soleil, son second degré et l'amour qui s'en dégage.

Ce style d'animation très épuré du dessin peut surprendre au départ, pourtant très vite on se rend compte que ça apporte un charme supplémentaire à cette histoire, ponctué en plus par les rafraichissantes publicités pour la bière, en "live" très old school, qui ponctuent le film, ainsi que le mélange de musique entre ivoirienne, cubaine ou autres.

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A noter que nous avons eu un lexique qui nous permet d'en savoir plus sur le langage, nous le partageons donc avec vous et rendez-vous en bas de l'article pour mieux comprendre des termes comme : "décaler", "gazer" ou encore "behou".

Le(s) moins

Mis à part ce style d'animation très épuré, qui pourrait ne pas plaire à tout le monde même s'il apporte un certain charme, l'unique regret est que dans le film Aya de Yopougon il n'y a pas de véritable fin, mais en même temps c'est comme la vie : ça ne s'arrête pas vraiment, c'est juste un épisode d'une longue aventure.

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Conclusion

Aya de Yopougon est un film d'animation vraiment étonnant.
Des moments vraiment très drôles et beaucoup de second degré où les personnages n'hésitent pas à se moquer d'eux même, dans un film dont l'histoire est universelle et qui parle tout simplement de la vie.

Ma note: 8/10.


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Aya De Yopougon

Réalisé par: Marguerite Abouet et Clément Oubrerie.
Avec: Aïssa Maïga, Tella Kpomahou, Jacky Ido.
Genre: Animation.
Nationalité: Français.
Distributeur: UGC Distribution.
Durée: 1h24min.
Date de sortie: 17 juillet 2013.


Synopsis :
"Fin des années 1970, en Côte d'Ivoire à Yopougon, quartier populaire d'Abidjan. C'est là que vit Aya, 19 ans, une jeune fille sérieuse qui préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Aya partage ses journées entre l'école, la famille et ses deux meilleures amies : Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu'à aller gazer en douce à la nuit tombée dans les maquis. Les choses se gâtent lorsque qu'Adjoua se retrouve enceinte par mégarde. Que faire ?"

Aya-de-Yopougon-Lexique

  • Bande annonce

  • Les Anecdotes !


    Aya de Yopougon est, à l'origine, une BD en 6 volumes traduite dans 15 langues et adaptée par ses créateurs : l'auteur Marguerite Abouet et le dessinateur Clément Oubrerie.

    Clément Oubrerie, Joann Sfar et Antoine Delesvaux, producteurs délégués de Aya de Yopougon, ont également produit le film Le Chat du Rabbin en 2011. A noter que Marguerite Abouet est l'une des voix dans le film.

    Yop City, c'est le surnom de Yopougon, la plus grande des 13 communes du district d'Abidjan, capitale économique ivoirienne où est née Marguerite Abouet et où l'action de Aya de Yopougon se déroule.

    Cette maison de production, spécialisée dans les films d'animation, a été fondée par Clément Oubrerie, Joann Sfar et Antoine Delesvaux. Elle se cache également derrière Le Chat du Rabbin.

    Passer d'une BD à un film n'est pas chose facile. Il y a plusieurs enjeux et paramètres à prendre en compte. L'un des points principaux est la musicalité. En Afrique, les mots sont prononcés de manière spécifique de même que la gestuelle y est différente qu'en Europe. Il a fallu éviter les stéréotypes. Clément Oubrerie explique : "Marguerite a non seulement assuré la direction d'acteurs, mais elle a aussi mimé et joué les personnages qu'on a filmés et qui ont ensuite servi de références pour les animateurs". Par ailleurs, le rythme est essentiel et a donné une véritable musicalité au film. Les dialogues accompagnent des dessins davantage complexifiés que dans la BD. Enfin, les couleurs du film sont issues de la BD bien que plus atténuées.

    Aya de Yopougon comprend de vrais spots publicitaires qui, selon Clément Oubrerie, influent sur le long métrage car le spectateur ne peut s'empêcher d'avoir ces images en tête : "Elles coïncident avec l'arrivée de la télé à Yopougon (l'action se déroule en 1978) et elles donnent un côté drôle et décalé à l'histoire. Dès le départ, on se demande où on débarque car le film démarre sur une publicité. C'était aussi un clin d'oeil à une époque où on avait plus de liberté qu'aujourd'hui", explique Marguerite Abouet.

    Yopougon, la ville, est un personnage à part entière du film. La réalisatrice Marguerite Abouet confie : "J'aime me définir comme appartenant à un groupe, mais aussi à une communauté cosmopolite. Car j'estime que c'est à moi de me faire accepter dans l'endroit où je vis. Et Yopougon, c'était ça – un lieu où vivaient des Sénégalais, des Ivoiriens, des Camerounais, des Burkinabés etc., et où chacun trouvait sa place. Le héros de ce film, c'est avant tout ce quartier qui me fait penser à Paris, où se côtoient des populations de toutes origines et de toutes classes sociales. Du coup, je ne pouvais pas concevoir ce film avec des voix ivoiriennes uniquement."

    En Afrique, la BD n'a pas eu de succès. Cela s'explique par le fait qu'elle ne fait que raconter le quotidien de ses personnages. Il n'y a donc pas d'effet de surprise. Pour autant, la communauté africaine en France connaît très bien la BD. Marguerite Abouet explique : "Certains de mes lecteurs, très déçus que la BD s'arrête, vont même jusqu'à me donner des sujets sur lesquels plancher ! Du coup, ils me confient des anecdotes et des histoires personnelles qui leurs sont arrivées."

Et vous qu'avez-vous pensé du film d'animation Aya De Yopougon ?

Notez le film et donnez-nous votre avis !


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