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Yung Lean – Unknown Death 2002

Publié le 17 juillet 2013 par Unionstreet

Yung Lean – Unknown Death 2002

Yung Lean lâche enfin son album sur le très renommé label Mishka (déjà responsable entre autres du «The Eulogy» de Cakes Da Killa, récemment), tristement intitulé «Unknown Death 2002». Toujours dans cette mouvance de rajouter une année à la fin du titre, Yung Lean passe la vitesse supérieur après sa compilation de tubes et raretés «Sadboys2001» sortie quelques mois auparavant. Nous voilà vieilli d’un an. On remarque immédiatement sur la tracklist quelques tubes connus, «Gatorade», «Oceans 2001» et «Hurt» pour un total de 12 titres.

Tout commence par l’introduction, «Welcome to Unknown Death» où il semble nous inviter à prendre un bain fumant sur des airs de smooth jazz, qui puent l’érotisme à 10km, avec ta copine entre les bras et ses fesses qui forment des coeurs à travers la buée.

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« Catch me in a Hummer with your mother and Macy Gray »

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On vogue sur les morceaux aux humeurs autant galactiques que nuageuses, mais parfois résolument Boom-Bap comme sur «Princess Daisy». Des productions toujours soignées qui développent une identité complexe tirant les émotions, la beauté, l’explosion aqueuse. Certaines sont impressionnantes, on pense notamment à «Lightsaber // Saviour» qui remporte l’aiguille de la botte de foin, une prod. flottante jouant sur une superposition de nappes sonores douce comme la voie lactée. On est transporté.

Si les productions signées Yung Sherman, Friendzone, White Armor et Yung God sont toujours soignées, le rap de Yung Lean est lui parfois capricieux comme sur «Emails» où il peine un peu. On lui pardonnera ces quelques écarts, la tristesse pouvant parfois jouer sur les performances. Il nous gratifie comme toujours d’une nuée de punchlines qui tombent comme nos larmes sur le parquet.

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« Bitches on my dick cause I’m so luxurious »

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Yung Lean aborde des sujets aussi vastes qu’incongrus, on passe des références cinématographiques évidentes à des images sexuellement dérangeantes, énormément de name-dropping associé, d’ailleurs. Comme beaucoup de rappeurs de sa génération (ou la précédente), les jeux-vidéos et la japanimation font partie intégrante de son monde et il s’en sert avec ardeur comme dans cette très belle phase : «Get my dick licked while playing Yu-Gi-Oh!».

Il semble être marqué par l’antithèse, il s’applique à mélanger son univers d’adolescent à celui d’un rappeur comme Lil Ugly Mane, avec un champ lexical prônant la grâce pornographique. On retrouve beaucoup de Lil B chez lui, aussi. Même un peu de Metro Zu, particulièrement Lofty305 et sa période RnB.

A 16 ans, le jeune rappeur suédois est déjà capable de fournir, avec un choix de productions dessiné, un projet, si quelques sections mis à part, de très bonne facture. Une ambiance, une patte résolue, un style et une personnalité marquée.

A écouter dans votre bain en sirotant des Arizonas.

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« All those moments will be lost in time… like tears in rain… »

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