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Les pavés dans la mare de Nicolas Delisle-L'Heureux

Par Venise19 @VeniseLandry
Les pavés dans la mare de Nicolas Delisle-L'HeureuxOn part d’un jeune homme, lequel j’ai pris au départ pour beaucoup plus âgé qu’il ne l’est. Il faut dire qu’au premier chapitre, on le retrouve au bout du monde, dans une suite de chalets du Lac Sauvage, près de Senneterre, à des kilomètres de toute civilisation. Il médite sur sa vie. On apprendra au fil du temps ce qu’il fait dans ce lieu aux allures de cimetière.
Les événements coulent dans ce roman, si l’on accepte de suivre Jakob à la trace. Ce jeune étudiant, en âge de se trouver une gang et des idéaux, trouvera les deux au Café Le Petit Fou où il sera embauché (manière de parler, puisqu’il ne reçoit pas de salaire et la moitié de ses pourboires). Il y trouvera l’amour, l’amitié, l’autorité, car dans un groupe, il y a toujours un leader; ici, Irène. À partir de ce moment-là, il jettera aux orties études et famille.
Le petit groupe ne s’adonne pas qu’à des partys bruyants, ils organisent des actes dénonçant la passivité du peuple, ces victimes consentantes. Ils fomentent des actions anarchiques auxquels Jakob hésitera à prendre part.
Le thème principal est l’engagement. À l’orée de sa vie, ce jeune homme a des choix à faire, seront-ils mus par l’engagement ? On aura l’occasion de le voir se comporter en situation d’amour, avec Manou, personnage fort et intègre, mais aussi au cœur même d’un groupuscule poursuivant l’objectif de transformer la société de fond en comble, en situation familiale alors que son frère lui voue une parfaite dévotion et en situation d’indéfectible amitié, avec Mathieu. Delisle-L’Heureux aborde également l’engagement envers un lieu, les chalets du Lac Sauvage, héritage de deux sœurs écologistes avant leur temps. Une histoire dans l’histoire.
Je n’ose pas vous décrire le caractère de Jakob, mais j’en aurais long à dire. Les drames les plus sordides sont intimement liés à son caractère. Je ne voudrais pas risquer de vous retirer le plaisir de suivre (et d’exécrer parfois) cet antihéros.
J’oserai par contre vous parler du style de Nicolas Delisle-L’Heureux, assuré et enlevant. Pour nous intéresser à autant de sujets, dont un personnage plus ou moins sympathique, il faut un sacré talent. On dirait que ce jeune auteur a écrit toute sa vie et souhaitons qu’il continue de le faire.
J'ai eu l'honneur et le plaisir de lire en duo avec Topinambule !

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