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CANCERS de la Femme: Le rôle des mutations de BRCA1 enfin décrypté – Journal of Experimental Medicine

Publié le 19 juillet 2013 par Santelog @santelog

CANCERS de la Femme: Le rôle des mutations de BRCA1 enfin décrypté – Journal of Experimental MedicineC’est une importante avancée scientifique: Les chercheurs du Princess Margaret Cancer Centre (Ontario) ont découvert comment les mutations du gène BRCA1 vont déclencher le développement des cancers du sein et de l’ovaire et donc pourquoi les femmes porteuses de ces mutations sont à si forte prédisposition. La «  réponse  », publiée dans le Journal of Experimental Medicine, est dans la façon dont l’œstrogène permet de survivre, à des cellules endommagées qui auraient dû normalement mourir de mort naturelle.

Sans œstrogènes, expliquent les Drs Mona Gauthier and Tak Mak -un immunologiste de renommée internationale- du Princess Margaret Cancer Centre, ces cellules endommagées ne devraient pas menacer l’hôte, mais avec de l’œstrogène, elles vont non seulement survivre, mais aussi prospérer et développer des cancers du sein et de l’ovaire.

C’est l’interaction entre le gène BRCA1 et un gène régulateur, Nrf2, qui régule la réponse anti-oxydante des cellules. Dans les cellules saines, BRCA1 va réparer l’ADN endommagé en collaboration avec Nrf2, et les cellules seront ainsi protégées contre le stress oxydatif. Mais lorsque BRCA1 est muté, il perd sa capacité à réparer l’ADN, ne peut plus collaborer avec Nrf2 et perd sa fonction anti-oxydante. En général, le stress oxydatif tue les cellules qui perdent cette fonction de BRCA1. Cependant, lorsqu’il s’agit du sein et de l’ovaire, les œstrogènes présents vont venir à la rescousse des cellules déficientes en gène BRCA1 et déclencher aussi une collaboration avec Nrf2, permettant ainsi à des cellules malades de rester en vie et de se développer, ce qui conduit à l’apparition du cancer.

Des anti-œstrogènes ? Ils pourraient certes retarder l’apparition des cancers du sein et de l’ovaire chez les porteuses de mutations BRCA1, mais il faudrait alors trouver le moyen d’éviter d’affecter les autres fonctions des œstrogènes, indispensables pour la santé des femmes.

La découverte de cette interaction critique entre BRCA1, Nrf2 et l’œstrogène dans l’initiation des cancers féminins, découverte sur des souris génétiquement modifiées explique enfin pourquoi la perte d’un gène suppresseur de tumeur normalement actif dans tous les tissus «  ne déclenche que  » des cancers du sein et de l’ovaire.

Source: Journal of Experimental Medicine July 15, 2013 doi: 10.1084/jem.20121337BRCA1 interacts with Nrf2 to regulate antioxidant signaling and cell survival (Vignette, visuel@The Princess Margaret Cancer Foundation)


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