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Plan d'austérité et de rigueur: une mesure socialement intenable

Publié le 18 novembre 2012 par Fethiakkari

Plan d'austérité et de rigueur: une mesure socialement intenable

L'énorme erreur ou le paradoxe de l'orthodoxie budgétaire

Alors que le secteur privé est engagé dans un effort collectif pour dépenser moins, les politiques publiques devraient, à l'inverse, agir comme une force stabilisatrice, en essayant de soutenir la demande.

A tout le moins, nous ne devrions pas aggraver la situation par des coupes drastiques dans les dépenses publiques ou de fortes augmentations des taux d'imposition sur les ménages ordinaires. Malheureusement, c'est précisément ce que de nombreux gouvernements sont en train de faire.

Après avoir répondu correctement à la crise dans un premier temps, pendant sa phase aiguë, les politiques économiques ont pris, au nom du " bon sens ", un mauvais tournant. Elles se sont concentrées sur les déficits publics, qui résultent principalement d'une chute des recettes provoquée par la crise des revenus ; elles font valoir que le secteur public doit tenter de réduire ses dettes de conserve avec le secteur privé.

En conséquence, au lieu de jouer un rôle stabilisateur, la politique budgétaire a fini par renforcer les effets récessifs des réductions des dépenses du secteur privé.

Plan d'austérité et de rigueur: une mesure socialement intenable

Les risques d'un plan trop brutal

Si le choc économique était moins grave, la politique monétaire pourrait prendre le relais. La politique monétaire doit être utilisée au maximum, mais avec des taux d'intérêt proches de zéro, cela ne suffira pas.

Il faut, bien sûr, se doter d'un plan à moyen terme pour réduire le déficit public. Mais s'il est trop brutal, ce dernier peut faire avorter la reprise économique, et donc devenir contre-productif.

Une des priorités essentielles, aujourd'hui, est de réduire le chômage avant qu'il ne devienne endémique, ce qui rendrait plus difficile encore la reprise économique et donc la réduction du déficit public.

Comment ceux qui défendent les politiques actuelles répondent-ils à l'argumentaire nous venons de dérouler ? Ils insistent sur deux points, très différents l'un de l'autre.

Leur premier argument est que les déficits publics vont entraîner une hausse des taux d'intérêt et donc empêcher la reprise. Symétriquement, affirment-ils, l'austérité permettra d'accroître la confiance et donc de favoriser le redémarrage.

Mais aucune preuve ne vient en appui à cet argument. Tout d'abord, malgré des déficits exceptionnellement élevés, les taux d'intérêt n'ont jamais été aussi faibles qu'aujourd'hui, dans tous les grands pays dotés d'une banque centrale qui fonctionne normalement.

La leçon de l'étude du FMI est claire mais également des théoriciens (J. Stiglitz): les coupes budgétaires retardent la reprise. C'est ce qui se passe aujourd'hui : les pays qui ont le plus réduit leurs dépenses publiques sont ceux qui ont connu des reculs de la production les plus forts.

La vérité, comme on peut aujourd'hui le constater, c'est que les compressions budgétaires n'inspirent pas la confiance des entreprises et des marchés. Les entreprises n'investissent que si elles anticipent un nombre suffisant de clients, recevant des revenus suffisants pour alimenter leurs dépenses. L'austérité décourage l'investissement.

Deuxième argument avancé contre la relance de la demande : la production serait limitée, du côté de l'offre, par des déséquilibres structurels. Si cette théorie était exacte, cependant, certains secteurs de nos économies seraient déjà au maximum de leurs capacités de production.

Dans la plupart des pays, ça n'est tout simplement pas le cas. Tous les secteurs majeurs de nos économies sont en difficulté, et chaque profession connaît un chômage plus élevé que d'habitude.

Donc, le problème est forcément une insuffisance générale de la demande.

En raison de leurs idées fausses, de nombreux décideurs occidentaux infligent des souffrances massives à leurs peuples.

Pourtant, les idées qu'ils défendent pour gérer les récessions ont, depuis les catastrophes des années 1930, été rejetées par presque tous les économistes. Et pendant les quarante années qui ont suivi, ou à peu près, l'Ouest a connu une période de stabilité économique sans précédent, avec un chômage faible.

Il est tragique de constater que, ces dernières années, les vieilles idées erronées ont de nouveau pris racine. Nous ne pouvons plus accepter une situation dans laquelle les décideurs politiques sont davantage guidés par la crainte erronée d'une hausse des taux d'intérêt que par les horreurs du chômage de masse.

Un déficit public important peut-il stimuler la croissance et créé des emplois

Il ressort des discours, tant des journalistes que des hommes politiques, que les stratégies à mettre en œuvre pour relancer la croissance à travers une politique budgétaire expansionniste, ne seraient pas contradictoires, voire incompatibles. Ils fondent leur thèse sur le fait que pour des situations exceptionnelles il faut des mesures exceptionnelles pour resorber la demande additionnelle de l'emploi et soutenir la croissance économique.

Cette thèse me semble trop simpliste et revêt un caractère politique qui n'a aucun rapport avec la logique économique actuelle, quoique certains pays dont la France connaît une croissance économique quasi soutenue tout en ayant un déficit budgétaire continu depuis plus de 25 ans et qui ne cesse de gonfler l'encours de sa dette.

Le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes de l'État (hors remboursement d'emprunt) sont inférieures à ses dépenses (hors emprunt) au cours d'une année. C'est donc un solde négatif. Il se différencie du déficit public, car il n'englobe pas le solde des recettes et des dépenses des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale.

Il équivaut au besoin de financement de l'État et se traduit par le montant des emprunts nouveaux qu'il doit contracter au cours de l'année. Les lois de finances peuvent prévoir un déficit et autoriser l'État à emprunter à hauteur de ce besoin de financement.

Le déficit budgétaire peut jouer différents rôles. Pour John Maynard Keynes, il peut stimuler la croissance et l'emploi dans une économie en récession. En revanche, les libéraux insistent sur les effets néfastes de l'accroissement de la dette publique.

Les stabilisateurs budgétaires automatiques

Les recettes et les dépenses publiques exercent spontanément une action contra-cyclique sur l'activité économique, c'est-à-dire d'atténuation des aléas de la conjoncture économique.

En effet, si une grande partie des dépenses publiques sont indépendantes des variations à court terme de l'activité économique (ex : les dépenses de rémunération et de retraite des fonctionnaires), certaines d'entre elles sont, en revanche, mécaniquement liées à la conjoncture. C'est notamment le cas des dépenses d'indemnisation du chômage ou des prestations sociales versées sous condition de ressources, qui augmentent quand l'activité économique se dégrade. On considère ainsi que l'élasticité des dépenses publiques à la conjoncture est comprise entre 0,1 et 0,3, autrement dit, les dépenses publiques ont tendance à augmenter spontanément de 0,1 à 0,3 point lorsque la croissance ralentit d'un point.

Lorsque l'activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s'accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une détérioration du solde budgétaire. Dès lors, le montant des recettes fiscales diminue et le volume de dépenses publiques augmente. La détérioration de l'activité économique provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l'effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers.

À l'inverse, en période de forte expansion économique, les prélèvements fiscaux et sociaux augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses diminuent, ce qui a tendance à freiner la croissance de la demande - intérieure.

Par conséquent, les recettes et les dépenses publiques fonctionnent comme des "stabilisateurs automatiques" puisqu'elles contribuent à amortir les variations conjoncturelles de l'activité économique. Cependant, ce mécanisme de stabilisation automatique ne fonctionne pleinement que si les ménages et les entreprises ne modifient pas leur comportement de consommation, et si les taux d'intérêt ne sont pas affectés par la croissance de la dépense publique en période de récession.

En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire volontariste. Une telle politique consiste à soutenir l'activité économique à court terme, en faisant jouer le "multiplicateur keynésien". On appelle "multiplicateur keynésien", le mécanisme macroéconomique mis en évidence par Keynes, qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d'impôts et de cotisations sociales. Or, la partie de ces revenus supplémentaires qui est consommée vient nourrir la demande intérieure adressée aux entreprises. Ces dernières peuvent dès lors augmenter leurs investissements, leurs emplois, et distribuer des revenus supplémentaires. Le surcroît de dépenses publiques provoque par conséquent un effet cumulatif (un effet multiplicateur) qui stimule d'autant plus l'activité économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que la demande de consommation s'adresse principalement aux entreprises nationales.

Les gouvernements peuvent également soutenir l'activité en réduisant les charges fiscales et donc en augmentant le revenu des personnes privées. Cette politique stimule l'activité économique, mais dans une moindre proportion que la dépense publique, car une partie de ce revenu supplémentaire est immédiatement épargnée par les ménages et les entreprises.

Une politique budgétaire volontariste peut néanmoins avoir des effets défavorables sur l'activité économique. C'est d'ailleurs en raison de ces effets défavorables qu'elle tend aujourd'hui à être de plus en plus critiquée.

- Ainsi, les besoins de financement liés à l'accroissement des dépenses publiques provoquent généralement une hausse des emprunts de l'État et, du fait de cette demande supplémentaire adressée aux marchés de capitaux, des taux d'intérêt. Or, cette hausse des taux décourage une partie des achats des consommateurs financés par l'emprunt, et réduit les investissements des entreprises, lorsque leur rentabilité est insuffisante au regard du coût de financement par l'emprunt.

- De plus, la demande supplémentaire permise par l'augmentation des dépenses publiques doit s'adresser en priorité aux producteurs nationaux. Or, compte tenu de l'ouverture croissante des économies, l'effet du "multiplicateur keynésien" s'est réduit au cours des dernières décennies et profite désormais davantage aux producteurs étrangers.

- Par ailleurs, l'accumulation des déficits budgétaires vient gonfler l'encours de dette publique et augmente les charges futures de l'État. Or, plus un État est endetté, plus la charge de cette dette est élevée. Celle-ci pèse d'autant plus sur son budget qu'un niveau de dette important entraîne des taux d'intérêts élevés lorsque l'État veut contracter de nouveaux emprunts. À terme, le poids de la dette peut ainsi devenir insoutenable par rapport au niveau des recettes de l'État.

- En outre, les délais liés à la prise de décision politique font que les effets de la politique budgétaire peuvent être inadaptés à la conjoncture au moment où ils affectent les décisions des agents économiques.

- De plus, certaines dépenses publiques sont particulièrement rigides, et donc, difficilement réversibles en cas de retournement de la conjoncture.

1- Une réforme de l'administration tunisienne s'impose (augmenter la productivité et gérer les profils de carrières)

2- Réserver la politique monétaire comme instrument de stabilisation

3- Assurer la soutenabilité de la dette externe dans le contexte actuel de transition

La mobilisation de nouvelles ressources pose trois problématiques fondamentales qui ont trait à (i) la solvabilisation optimale des encours déjà existants, (ii) la soutenabilité des projets programmés et de la nouvelle dette à contracter et (iii) la viabilité de la dette externe cumulée qui sera d'autant plus extrêmement liée aux performances macroéconomiques exigées. Sur ce dernier point, il est clairement établi que tout plan de relance, même massif comme c'est le cas pour le nouveau programme économique et social de la Tunisie, ne peut s'avérer efficace sur la croissance qu'à moyen et long terme.

4- Réflechir sur la monétisation de la dette publique pour réduire les charges d'intérêt

Survol des plans de rigueur annoncés en Europe et aux USA

Cette page recense les plans d'austérité qui découlent de la crise ouverte depuis 2007-2008, et en particulier de la crise de la dette. Ils touchent les pays impérialistes, qui sont en situation de suraccumulation de capital depuis des décennies. A ce jour, c'est dans la Zone euro que la crise est la plus aigüe, étant alimentée par l'incapacité de la bourgeoisie à appliquer une gouvernance cohérente.

Aux plans d'austérité au sens strict - destinés à couper les dépenses publiques - s'ajoutent des "réformes structurelles" destinées à "restaurer la compétitivité", c'est-à-dire des reculs profonds sur les acquis antérieurs des travailleurs.

À la suite des élections législatives de 2010, la coalition des libéraux-démocrates et des conservateurs anonce un plan d'austérité consistant à réduire le budget de l'État de 6,2 milliards de livres (7,2 milliards d'euros). Le professeur Iain Begg de la London School of Economics commente : " Ces 6 milliards d'économie ne sont pas très lourds, puisqu'ils ne représentent que 1 % des dépenses de l'État, mais c'est un signal important de la part du gouvernement, pour montrer aux marchés financiers qu'il s'est décidé à s'attaquer au problème ". L'objectif est de " réduire à néant le déficit budgétaire qui était de l'ordre de 10,1 % du PIB au moment des dernières élections législatives. "

À la suite du vote de ce plan d'austérité, les LibDems, accusés d'avoir sacrifié leurs promesses de campagne, connaissent une importante baisse de popularité, mais globalement les britanniques sont résignés : 58 % des sondés en octobre 2010 considéraient qu'il n'y a pas d'alternative au plan d'austérité.

    suppression de 120.000 postes dans l'Education Nationale et de 500.000 postes dans la fonction publique

L'austérité était déjà annoncée mi-2009, et le Bureau du Plan avait annoncé peu avant les élections, que pour remettre les finances publiques dans un état stable, des économies d'au moins 22 milliards d'euros seraient nécessaires. Mais la forte instabilité politique de la Belgique suite aux élections a beaucoup retardé les mesures. Les discussions sur les modalités sont en cours.

  • hausse du prix des transports (+6%), du gaz et de l'électricité (+ 3%), de la télé numérique (+ 8%)
  • augmentation de la durée du " stage d'attente " pour les jeunes, de 9 à 12 mois, c'est-à-dire la période entre la fin d'études et l'inscription comme demandeur d'emploi
  • pension de retraite anticipée retardée à 62 ans, s'ajoutant à l'allongement de la dureé de cotisation à 40 ans (soit 5 années de plus).
  • Calcul de la pension sur les dix dernières années pour les fonctionnaires, au lieu des 5 dernières
  • Chômage de longue durée et prépension ne sont plus pris en compte pour le nombre d'années de cotisation qu'au niveau du salaire minimum

La Grèce est un des premiers pays touchés par la crise de la dettedans la Zone euro. Le 23 avril 2010, elle demande l'aide de l' Union Européenneet du FMI, et elle obtient le 2 mai 110 milliards d'euros sur 3 ans, en contrepartie d'un vaste ajustement structurel : il s'agit d'un plan d'austérité pour retrouver l'équilibre budgétaire et de réformes structurelles destinées à augmenter la compétitivité en pressurant les travailleurs grecs.

Suite à l'annonce d'un nouveau plan d'austérité par le parlement grec et le gouvernement mené par Georges Papandréou le 5 mars 2010 destiné à économiser 4,8 milliards d'euros.

Liste non exhaustive de mesures :

  • Hausse de la TVA : de 13% à 23%
  • Création d'un impôt de "solidarité" de 1 à 4 % en fonction des revenus, et d'un impôt supplémentaire de 3 % pour les fonctionnaires.
  • Hausse de 10 % des taxes sur l'essence, le tabac et l'alcool
  • Taxe supplémentaire sur l'habitation (70% des Grecs sont propriétaires en 2010)
  • Suppression de 150 000 postes d'ici à 2015 ( plus de 20%)
  • Gel ou réduction (jusqu'à 20 %) des salaires dans la fonction publique
  • Amputation des pensions de retraites de 7 % en moyenne.
  • Recul de l'âge de départ à la retraite de 60 à 67 ans d'ici à 2014, et passage de 37 annuités à 40.
  • Flexibilisation du marché du travail dans leprivé
  • Suppression des 13èmeet 14èmemois dans lepublic
  • Suppression des allocations de solidarité pour les chômeurs de longue durée, les salariés à faible revenu, les retraités, les paysans, etc.
  • Réduction des allocations de solidarité pour les handicapés.
  • Seuil de non-imposition baissé de 8000 € annuel à 5000 €
  • 30 000 fonctionnaires "mis en réserve" : payés à 60%, ils ont 1 an pour retrouver du travail
    Privatisations :
    • Vente (au rabais) au plus offrant des terrains publics dans des zones touristique
    • Vente de 10 % d'OTE, la société nationale de téléphonie, à son actionnaire principal, Deutsche Telekom
    • Cession de la part de l'Etat dans la Banque postale (34 %)
    • Dans les ports du Pirée (75 %) et de Salonique (75 %)
    • Privatisation d'une partie des actifs publics dans les sociétés nationales de gaz, d'électricité, d'exploitation minière, dans les autoroutes, la poste, la loterie nationale...

Toutes ces mesures à la suite ont déclenché de grandes manifestations et plusieurs journées de grève générale. Le premier ministre "socialiste" Papandreou a dû démissionner pour calmer la rue, mais aussitôt un gouvernement d'union nationale, comprenant le parti socialiste, la droite et l'extrême-droite, reprend les manettes de l'austérité.

En mai 2010, le gouvernement Berlusconi adopte un premier plan d'austérité, approuvé le 15 juillet 2010 par le Sénat italienet approuvé définitivement le 29 juillet 2010 par la Chambre des députés. Son objectif est de réaliser 24,9 milliards d'euros d'économies et de ramener ainsi le déficit public de 5,3 % du PIB en 2009, à 2,7 % en 2012.

En juillet 2011, un nouveau plan de rigueur de près de 48 milliards d'euros est adopté avec l'objectif annoncé de parvenir à un quasi équilibre budgétaire en 2014 et réduire la dette, l'une des plus élevées du monde (120% du PIB). En septembre 2011, ce plan est renforcé (54,2 milliards d'euros d'ici 2013) avec notamment une hausse de la TVA, le relèvement de l'âge de la retraite des femmes dans le privé ainsi qu'une cosmétique taxe sur les riches.

En novembre 2011, Berlusconi est poussé à la démission sous la pression des capitalistes européens. Son impopularité ayant atteint des sommets, certains analystes affirmaient même qu'il coûtait à lui seul 1 point d'intérêt en plus a la dette italienne par an, soit près de 2, 4 milliards d'euro ! Dans la foulée, le nouveau gouvernement de Mario Monti renforce le plan d'austérité.

Liste non exhaustive de mesures :

  • Hausse d'un point de la TVA de 20 à 21%
  • Introduction de péages pour certaines liaisons par autoroute.
  • Augmentations de impôts locaux du fait d'une l'amputation de 9,5 milliards d'euros des transferts aux collectivités locales .
  • Les fonctionnaires pourront être mutés ou mis en disponibilité durant deux ans avec une indemnité d'environ 80% de leur salaire, et ce dans les administrations dont les effectifs sont en excédent.
  • Gel sur 3 ans du salaire des fonctionnaires
  • À partir du 1er janvier 2013, l'âge de la retraite pour les fonctionnaires féminines est porté à 65 ans. D'autres augmentations de l'âge de la retraite sont prévues à partir de janvier 2015. Il est prévu d'augmenter encore l'âge de la retraite dès le 1er janvier 2019, puis de nouveau tous les trois ans.
  • Réduction des subventions aux collectivités locales
  • Augmentation de l'âge du départ à la retraite pour les femmes travaillant dans le privé : de 60 ans à 65 ans et ce dès 2014
  • L'âge de départ en retraite dans le cadre des " pensions de vieillesse " augmentera à 67 ans, contre 65 ans actuellement.
  • Les collectivités locales devront ouvrir les services publics locaux comme l'énergie, les transports, l'eau, et le traitement des déchets déchets à la concurrence et réduire leur participation dans les sociétés gérant ces services.
  • L'État devra vendre une grande partie de ses possessions immobilières.
  • L'apprentissage, le temps partiel et le télétravail sont favorisés par incitation fiscale. Les ordres professionnels seront réformés et les tarifs minimums abolis.
  • Dans un second temps, le gouvernement promet aux patrons Italiens des mesures visant à faciliter les licenciements.

Annoncé début mai 2010 par le gouvernement d'Emil Boc, le plan d'austérité roumain prévoit, afin de ramener le déficit public à 6,8 % pour 2010, une réduction de 25 % des salaires dans la fonction publique et de 15 % des allocations de chômage, de retraite et de congé de maternité. Il rencontre rapidement une forte opposition, conduisant notamment à une manifestation d'ampleur le 19 mai 2010. Cela n'empêche toutefois pas le gouvernement d'adopter, le 26 mai, ce plan d'austérité " convenu avec le FMI ".

Le même jour, les syndicats annoncent pour début juin, jour où le Parlement " débattra des mesures soutenues par le FMI ", la tenue d'une grève générale " pour protester contre le plan d'austérité décidé par le gouvernement en échange d'une aide de vingt milliards d'euros du FMI ". Les enseignants quant à eux prévoient une grève illimitée à partir du 31 mai.

À partir du 31 mai 2010, la mobilisation contre le plan d'austérité, essentiellement le fait de fonctionnaires et de retraités, prend donc de l'ampleur et se traduit par des manifestations et des grèves.

Le 26 juin, la Cour constitutionnelle invalide une partie du plan d'austérité, estimant la réduction des allocations de retraites inconstitutionnelle. On s'attend donc à une nouvelle copie du gouvernement, probablement dans le sens d'une augmentation du taux d'imposition unique et de la TVA.

  • Augmentation de la TVA de 5% (de 19 à 24%)
  • Impôts sur les tickets restaurants et les comptes épargnes
  • Suppression de 100 000 postes dans la fonction publique en 2010 (7,5% des effectifs)
  • Baisse de 25% du salaire des fonctionnaires
  • Disparition du 13ème mois de salaire
  • Baisse de 15% des niveaux de retraites (annulé par la cour constitutionnelle)
  • Baisse de 15% des allocations chômages
  • Baisse de 15% des allocations maternités
  • Baisse des allocations pour les Handicapés, les invalides de guerres ainsi que les anciens " révolutionnaires " (500 euros sont versés à ceux qui ont participé à la chute de Ceausescu et qui peuvent le prouver -photo, vidéo etc...-)
  • Obligation de prendre 10 jours de congés non-payés par an
  • Plafonnement des allocations autour de 80 euros
  • Relèvement de l'âge de départ à la retraite à 65 ans d'ici 2015 pour les hommes et d'ici 2030 pour les femmes
  • Passage de plus de 150 hôpitaux de l'état a une cogestion avec le privé
  • Disparition pur et simple des conventions collectives
  • La période d'essai passe de 3 à 6 mois
  • Durcissement des peines contres le travail au noir (amendes etc...)
  • Possibilité pour l'employeur de prolonger la période maximale des CDD (de 24 à 36 mois), mais sans dépasser le cumul de 3 CDD d'affilés (ça fait quand même 9 ans au total)
  • Prime de nuit accordée seulement après 3 heures de travail
  • La récupération des heures supplémentaires se fera sur 2 mois au lieu d'1 mois auparavant
  • La durée de travail hebdomadaire maximum (fixée à 48h) pourra être calculée sur une moyenne de 12 mois et non plus de 3 mois, pour permettre en gros des " rush " à 60h par semaine

Fin août 2011, un premier plan de rigueur assez timide est annoncé. Lundi 7 novembre, le premier ministre François Fillon annonce un nouveau plan d'asutérité, destiné à "économiser 100 milliards d'euros pour arriver à 0 déficit en 2016". Il ajoute des sentences d'un air grave : "L'heure de vérité a sonné [...] Le budget 2012 sera l'un des plus rigoureux que la France ait connu depuis 1945."

Le 13 janvier, l'agence de notation Standard & Poor's retire la note AAA à la France, qui passa à AA+.

Liste non exhaustive de mesures :

  • accélération de la mise en place de la réforme des retraites passée en 2010
  • réduction des dépenses de santé
  • revalorisation des prestations sociales freinée en 2011
  • TVA réduite passée de 5,5% à 7%, puis projet deTVA sociale
  • gel du barême de l'impôt sur le revenu malgré l'inflation (donc hausse effective)
  • projet de contrat compétitivité emploi (négociation à l'échelle des entreprises pour réduire les salaires ou augmenter le temps de travail)

Le gouvernement"socialiste" Zapatero annonce unplan d'économies de 50 milliards d'euros pour tenter de ramener ses déficits publics de 11,2% du PIB en 2009 à 3% du PIB en 2013.

Le 12 mai 2010, le gouvernement annonce de nouvelles mesures, visant à économiser 15 milliards d'euros supplémentaires(5 en 2010 et 10 en 2011).

Le nouveau chef du gouvernement, Mariano Rajoy, nomme mercredi 21 décembre Luis de Guindos au poste de ministre de l'Economie. Il s'agit de l'ancien président (de 2006 à 2008) de la banque Lehman Brothers pour l'Espagne et le Portugal.

Liste non exhaustive de mesures :

  • augmentation de la TVA de 16 à 18 %
  • gel et baisse des salaires des fonctionnaires de 5%
  • gel des retraites
  • augmentation de l'âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans, et passage de 35 à 37 annuités pour avoir la retraite à taux plein
  • suppression de l'aide à la naissance de 2500 euros (mise en place en 2007)
  • baisse de 600 millions d'euros de l'aide au développement
  • investissement public diminué de 6,045 milliards d'euros
  • suppression des allocations pour chômeurs de longue durée
  • réduction des lits d'hôpitaux d'environ 25%
  • diminution de 1,2 M d'euros de la dotation aux régions et aux municipalités
  • diminution a hauteur de 6 M d'euros de l'investissement public pour le budget 2010
  • Le contrôle aérien de 17 aéroport a été privatisé (suite au grèves ces secteurs ont été mis sous tutelle militaire pendant 1 mois)
  • Les aéroports de Madrid-Barajas et de Barcelone-El Prat ont vu leur privatisation repoussées mais auront certainement lieu d'ici peu...
  • Annonce de la privatisation d'une partie de la loterie nationale (entrée de capitaux privée pour 6 à 9 M d'euros, c'est la plus grosse mise en bourse espagnol jamais réalisé), cette mesure à été reporté en attendant que le marché soit plus favorable.
  • Création d'un nouveau contrat d'apprentissage
  • Révision de la constitution pour y inclure la " règle d'or "

Mais c'est bien plus qui est demandé à l'Espagne pour empêcher de forts risques d'effet dominé pour l'Union européenne bourgeoise. Ainsile commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, déclare en juin 2010 : "davantage doit être fait [...] notamment pour réformer le marché du travail".

Mariano Rajoy, devenu Premier ministre après la victoire de la droite aux élections législatives en novembre 2011, a approfondi les réformes pro-capital :

  • plan d'austérité budgétaire de 35 milliards d'euros en 2012, 43 milliards si l'on inclut le plan de rigueur imposé aux régions autonomes.
  • suspensions des conventions collectives (salaire modifiable unilatéralement par les patrons)
  • possibilité de licencier un salarié sans avoir d'indemnité à verser.
  • interdiction aux chômeurs de quitter l'Espagne sous peine de se voir suspendre leur allocation de 426€

Les bureaucraties syndicales canalisent la colère en organisant le 29 février 2012 une journée de grève suivie par des millions de travailleurs.

Différents plans d'austérité se sont succédés en Irlande.Mais le marché du travail et la fiscalité d'entreprises était déjà parmi les plus attractifs d'Europe. La situation sociale en Irlande s'est surtout dégradée du fait de l'éclatement de l'énorme bulle de croissance fondée sur la bulle immobilière.

Liste non exhaustive de mesures :

  • Augmentation de l'impôt sur le revenu
  • Mise en place d'une taxe carbone, ainsi que d'autres sur l'eau (jusque ici gratuite) et la propriété
  • Suppression de 25 000 postes de fonctionnaires (sur 250 000) et gel des embauches
  • Coupes budgétaires s'élevant à 10 milliards d'euros d'ici à 2014 dans la fonction publique
  • Baisse des salaires jusqu'à 15 % (notamment parmi les enseignants et les forces de police)
  • Réduction de 4 % des pensions des retraités du secteur public supérieures à 12 000 euros par an
  • Baisse du salaire minimum de 11,6 %.
  • Recul de l'âge de la retraite, de 65 à 66 ans en 2010, et à 68 ans en 2018
  • Réduction de 25 % des budgets de la santé et des services sociaux d'ici à 2014

La Lettonie a été durement touchée par la crise : son PIB s'est contracté de 10,5% en rythme annuel en janvier 2009. Il en a résulté une forte crise politique : le Premier ministre, Ivars Godmanis, a dû remettre sa démission - la deuxième démission en Europe suite à la crise, après l'Islande.

  • TVA portée de 18 % à 22 %, et de 5 % à 12 % dans les secteurs avec un taux réduit.
  • Les cotisations sociales ont augmenté.
  • Mais les mesures les plus spectaculaires concernent les services publics. "Le secteur public a été rendu plus efficace, explique Peteris Strautins, analyste à la banque BNB Nord. Les mesures longtemps reportées pendant les années grasses ont enfin été prises, comme dans le secteur de la santé."
  • Le nombre de fonctionnaires est passé de 78 000 à 62 000, soit 20 % de baisse.
  • En moyenne, les salaires des rescapés ont chuté de 25 %.
  • Le nombre d'agences gouvernementales a été divisé par deux, la taille des ministères réduite.
  • Baisse de 10% du montant des retraites

Les classes populaires ont ainsi vu leur niveau de vie brutalement baisser. Plus de 100 000 jeunes ont quitté le pays. Mais les résistances n'ayant pas suffi à empêcher sa mise en oeuvre, ce plan d'austérité a réussi d'un point de vue bourgeois : la croissance repart.

La classe laborieuse portugaise a déjà subi 4 plans d'austérité en 2 ans.

En mars 2010 le gouvernement "socialiste" de Socrates annonce un programme de stabilité et de croissance (PEC) pour ramener le déficit sous la barre des 3% d'ici 2013 et d'amorcer une réduction de la dette (76,6% du PIB). Dans l'immédiat, le ministre des finances, Teixeira dos Santos, a également annoncé une série de décisions pour garantir la réduction du déficit à 7,3 %, notamment le gel jusqu'à la fin de l'année des investissements publics non encore engagés. Le gouvernement annonce de nouvelles mesures pour le budget 2011 en septembre 2010.

Mais Jean-Claude Junker, chef de file des ministres des finances de la Zone Euro, a rappelé que l'essentiel est dans la dévalorisation de la force de travail : "Nous exhortons les autorités portugaises à soutenir les mesures budgétaires par des réformes structurelles supplémentaires, susceptibles de renforcer le potentiel de croissance" Ces réformes devront"se concentrer sur la suppression des rigidités du marché du travail et de la formation des salaires", ainsi que sur l'amélioration"de la productivité afin que le Portugal puisse inverser le déclin de compétitivité" qu'il connaît.

En mars 2011, le Premier ministre José Socrates démissionne après le rejet de son quatrième programme d'austérité. En octobre 2011, le nouveau gouvernement ("social-démocrate", encore plus à droite) de Pedro Passos Coelho présente un budget 2012 d'austérité renforcée.

Le 7 novembre 2011, le nouveau premier ministre déclare notamment : " Pour sortir de la crise il faut appauvrir le Portugal et les Portugais "

Une liste non exhaustive de mesures :

  • TVA augmentée de deux points et portée à 23%, même sur le gaz et l'électricité où elle était à 6%
  • une demi-heure de temps de travail en plus dans le privé
  • non remplacement d'un fonctionnaire sur deux
  • hausse de 15% des tarifs des transports
  • baisse de 27% du traitement des fonctionnaires et gel de leur salaire sur 4 ans
  • gel des retraites
  • réduction de la durée et du montant des allocations-chômage
  • âge de départ en retaite passé de 60 ans en 2005 à 65 ans, avec 40 ans de cotisations
  • réduction de 20 % des allocations du revenu social d'insertion (RSI)et durcissement des conditions (97 000 personnes l'ont perdues dans les trois premiers mois de l'année).
  • 20% des étudiants (plus de 12 000) ont perdu leur droit à la bourse
  • plus de 13 000 enfants ont perdu la revalorisation des allocations familiales due à leur handicap
  • Accélération du programme deprivatisationsd'une trentaine d'entreprises publiques ou parapubliques devant rapporter 5,5 milliards d'euros d'ici 2013. Il comprendra notamment la compagnie aérienne nationale TAP, Aéroports du Portugal (Ana), la poste CTT et un désengagement du capital du groupe électrique EDP, comme de Galp Energia (pétrole et gaz) et de REN (réseau électrique).

Le 7 septembre 2012, le gouvernement de centre-droit annonce une nouvelle vague de mesures, dont la baisse des cotisations patronales compensée par l'augmentation des cotisations salariales. Une vague de protestation - à peine relayée par les bureaucraties syndicales - fait reculer le gouvernement.

Au niveau de l'Union européenne

Le programme européen d'aide alimentaire aux pauvres sera réduit de 75 % en 2012.

La bureaucratie de la Confédération européenne des syndicats(CES) ne veut évidemment pas être accusée de ne pas réagir face à une attaque qui est commune à tous les pays européens. Elle a donc appellé à une Journée d'action européenne le mercredi 29 septembre 2010 avec une euro-manifestation à Bruxelles.

À terme, selon le centre de recherche économique CEE Council, le retour à l'orthodoxie financière prôné par le gouvernement allemand et la BCE et la politique de rigueurgénéralisée qui en découle nécessiteront une révision du traité de Lisbonne, car ils pourraient avoir pour conséquence de réduire les prérogatives budgétaires et fiscales des États-membres au-delà des dispositions du traité dans sa forme actuelle.

" Les réformes du marché du travail doivent s'attacher à éliminer les rigidités et à accentuer la flexibilité des salaires. Les réformes des marchés de produits doivent viser à leur ouverture complète à une concurrence accrue "

Barack Obama annonce en août 2011 un grand plan d'austérité sur les années à venir. Il est le fruit d'un accord au sommet entre les deux grands partis bourgeois (républicains et démocrates). Il s'agirait d'économiser 2 100 000 000 000 $US, dont 900 milliards immédiatement et entre 1,2 et 1,5 billions au cours des dix prochaines années. Les mesures précises sont négociées par un comité de républicains et de démocrates, mais l'accord prévoit que si le comité n'arrive pas à se mettre d'accord, les dépenses diminueront tout de même automatiquement.

Le Japon est le plus endetté des pays industrialisés, avec un rapport de la dette au PIB de près de 200% en 2010. Pour l'instant, il garde une relative confiance des marchés du fait de son fort excédent commercial et de sa croissance, mais en août 2011, l'agence Moody's a dégradé d'un cran la note du pays et de ses banques.

Mais l'austérité y est régulièrement évoquée (un plan de rigueur avait déjà été lancé en 2006). Un relèvement de la TVA est à l'étude.

Notes et sources

  1. ↑et" Premières coupes dans le budget britannique ",Le Figaro Économie, 25 mai 2010, p. 23.
  2. ↑" L'Europe se serre la ceinture ", 7 octobre 2010
  3. " 58 % des Britanniques favorables au plan d'austérité ",Le Télégramme, 22 octobre 2010.
  4. Guy Vanhengel : "Ce sera l'austérité absolue...", Le Soir en ligne, 29/07/2009
  5. http://www.lalibre.be/actu/crise-politique/article/700420/epure-budgetaire-ce-qu-elio-di-rupo-propose.html
  6. http://www.tantquil.net/2011/11/12/liste-des-mesures-des-plans-dausterite-en-grece-alors-que-la-majorite-de-la-classe-politique-extreme-droite-comprise-sallie-contre-les-prolos/
  7. http://www.tantquil.net/2011/11/13/details-de-mesures-des-plans-dausterite-en-italie-berlusconi-est-parti-et-ca-ne-change-rien/
  8. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05/12/04016-20100512ARTFIG00473-l-espagne-annonce-une-nouvelle-cure-d-austerite.php
  9. ↑http://www.tantquil.net/2011/11/11/details-des-mesures-dausterite-en-irlande-le-vent-de-lausterite-sest-levenormal-que-les-jeunes-fuient-le-pays/
  10. ↑http://www.tantquil.net/2011/11/11/details-des-mesures-dausterite-en-irlande-le-vent-de-lausterite-sest-levenormal-que-les-jeunes-fuient-le-pays/#more-784
  11. ↑http://www.tantquil.net/2011/11/09/portugal-une-generation-de-galeriens/
  12. http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/09/30/le-portugal-a-l-heure-de-l-austerite_1417967_3214.html
  13. ↑fr.myeurop.info, 7 novembre 2011
  14. ↑http://www.tantquil.net/2011/11/09/portugal-une-generation-de-galeriens/
  15. ↑http://www.etuc.org/a/7406
  16. ↑Nicolas Firzli, " Greece and the EU Debt Crisis ", The Vienna Review de mars 2010
  17. ↑Mario Dragui, Éditorial du Bulletin de la Banque centrale européenne (décembre 2011)
  18. Austérité made in USA : " Obama a surpassé Reagan "

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