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Les « Excellences » n’ont pas de vacances

Publié le 19 juillet 2013 par Jlhuss

Les « Excellences » n’ont pas de vacancesAu cas où cette information fondamentale vous aurait échappé, sachez que, du Président de la République au plus infime sous-ministre, les excellences qui nous gouvernent n’auront droit, cette année, qu’aux quatorze jours de vacances qui séparent le 3 août du 16 du même mois.

Je suis prêt à parier ma retraite (en légère diminution, mais ça reste très convenable) contre un sifflet de deux sous que le communicant qui a vendu cette idée et le responsable politique qui l’a achetée (Hollande ou Ayrault, les deux en sont capables) sont tout fiers de leur coup.

Les « Excellences » n’ont pas de vacances
Pensez : après le choc de simplification et le choc de productivité, le choc du raccourcissement des vacances ministérielles. Le message est clair : Citoyennes, Citoyens,  la situation est grave, mais pas désespérée puisque le gouvernement est au travail. La preuve, il ne prend (presque) pas de vacances. D’ailleurs, ce seront des vacances studieuses. Au lieu d’aller renouveler son stock de vitamine D en se faisant bronzer sur une des nombreuses plages de notre beau pays, le Président, sans doute pour sortir des chaussettes où il se cache le moral dévasté des Françaises et Français, va enchaîner les visites « sur le terrain »,.  Mesdames et Messieurs les ministres sont priés de suivre son exemple et de mettre à profit leurs séjours à Montgreleix (Cantal) ou au Planois (Saône et Loire) pour aller au contact de la population et lui dire quoi au fait ? Ah oui : La reprise est là. Le Président l’a annnoncé !

Eh bien moi, je trouve honteux que, pour soigner une popularité en chute libre,  le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de plagier Sarkozy. Croit-il que c’est en se mettant à travailler plus qu’il gagnera plus de voix ? La Gauche s’est-elle toujours battue pour la baisse du temps de travail. Pourquoi ? Parce que, jusqu’à une date récente, un de ses principes les mieux respectés, était qu’on a autre chose à faire en ce bas monde que de perdre sa vie à la gagner. Vouloir jouer à plus bosseur que moi tu meurs, c’est insulter les générations de militants qui, à force de luttes, ont péniblement conquis un droit au loisir longtemps réservé aux riches et aux puissants.

Et qu’on ne vienne pas me casser les oreilles avec des calembredaines sur les catastrophes qui menaceraient l’Etat si Valls s’absentait plus de quinze jours de la place Beauvau ou si Moscovici passait, dans le Haut Jura, un peu plus que les deux semaines réglementaires. Quand feu les Présidents Pompidou et Mitterrand mettaient tranquillement la clé sous la porte de l’Elysée pour s’en aller passer, l’un cinq semaines à Brégançon ou l’autre un mois à Latché, la République ne vacillait pas sur ses bases et, tous les sondeurs vous le diront, les Français étaient beaucoup moins moroses.

CHAMBOLLE


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