L'Empire des Sens

Genre: drame, érotique
Année: 1976
durée: 1h40

L'histoire: En 1936, dans les quartiers bourgeois de Tokyo, Sada Abe, ancienne prostituée devenue domestique, aime épier les ébats amoureux de ses maîtres et soulager de temps à autre les vieillards vicieux. Son patron Kichizo, bien que marié, va bientôt manifester son attirance pour elle et va l'entraîner dans une escalade érotique qui ne connaîtra plus de limites.  

La critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, L'Empire des Sens, réalisé par Nagisa Oshima en 1976, fait partie de ces films scandales qui déclencheront une vive polémique au moment de sa sortie. D'ailleurs, le long-métrage sera censuré dans son pays, le Japon.
Certaines scènes seront carrément coupées et certains détracteurs critiqueront le caractère pornographique du film. Néanmoins, le long-métrage connaîtra un grand succès dans les salles obscures.

L'Empire des Sens est une co-production franco japonaise. En France, le film écope d'une interdiction aux moins de 16 ans. Ce qui lui permet d'être visible auprès d'un large public. En effet, L'Empire des Sens fait partie de ces films avec des scènes non simulées.
Par là, comprenez que les séquences de pénétration sont réelles. Peut-on alors considérer L'Empire des Sens comme un film pornographique ? Oui et non ! Avant tout, L'Empire des Sens reste un drame qui s'inspire d'un fait divers authentique, à savoir la passion charnelle extrême entre Sada Abe, une ancienne geisha devenue prostituée puis servante, et Kichizo, son amant et patron.

C'est d'ailleurs le scénario du film. Attention, SPOILERS ! Dans une auberge de Tokyo, en 1936, Kichizo, le propriétaire, remarque la servante Sada Abe, lors d’un incident où elle manie le couteau de cuisine avec dextérité. Il est attiré vers elle par un puissant désir sexuel, mais, au lieu d’être rapidement satisfait de ses relations, celles-ci ne font qu’aiguillonner son désir, et sa virilité, sans cesse sollicitée par Sada. L'Empire des Sens est souvent considéré comme l'un des plus grands chefs d'oeuvre du genre érotique. Ce qui s'explique peut-être par son sujet tabou et polémique.

Plus que jamais, le théme central reste celui du désir qui s'associe au plaisir, à l'orgasme ultime et donc à la mort. En ce sens, l'orgasme devient ici la recherche de la "petite mort", d'une jouissance qui ne peut trouver son sens (d'où le titre du film) que dans la débauche et la passion charnelle.
Le film porte donc sur un amour destructeur. Inutile alors de préciser que la fin est particulièrement glauque, se terminant dans un bain de sang et par la castration des parties génitales de Kichizo.

Désolé de révéler ainsi la conclusion finale. En même temps, soyons honnêtes, même si vous n'avez pas vu L'Empire des Sens, le film est surtout connu pour sa conclusion trash et gore. Bien que le long-métrage soit considéré aujourd'hui comme un classique du cinéma, en tout cas, comme un classique du genre érotique, personnellement, ce film me laisse au mieux indifférent.
Force est de constater que ce long-métrage a bien souffert du poids des années.
Oeuvre choc à l'époque, L'Empire des Sens apparaît aujourd'hui comme un film vieillot, long et assez pénible à regarder. Enfin, personnellement, je le considère comme un véritable navet qui accumule surtout les séquences "hot" afin de choquer son audimat.
Donc, pas de note pour ce film puisqu'il reste une oeuvre "importante" dans le cinéma, et surtout pour une certaine élite intellectuelle. Parfois, la critique doit savoir se taire et laisser place aux commentaires.