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Funny games

Par Tibo75
Funny games
dimanche 21 juillet 2013
J’ai vu les deux versions : l’originale de 1997 et le remake (toujours de Haneke) de 2007. Elles sont quasiment identiques mise à part le début où quelques dialogues permettent à un spectateur un peu distrait de s’y retrouver. Alors passé l’énervement de voir que Michael Haneke ne s’est pas trop foulé et a succombé au roi dollar ou plutôt de constater une fois encore que pour toucher un public américain il faut absolument parler sa langue et présenter des acteurs connus, j’ai revu avec très grand plaisir ce très bon film.
Ce film est dérangeant comme pouvait l’être « Orange mécanique » en son temps. Haneke n’a pas choisi les artifices de Kubrick qui rendent ce film indémodable, c’est-à-dire son univers futuriste et s’est concentré sur la violence. Pourtant, dans ce film on ne voit aucune violence, ou presque. On vit deux heures haletantes, perturbantes, où l’on voit déambuler les deux prédateurs imperturbables torturer mentalement et physiquement leurs proies. C’est provocateur mais c’est d’abord pour moi une expérience cinématographique très réussie. C’est une réaction au cinéma américain devenu hyper-violent et hyper-réaliste montrant que la violence n’est pas devenue une chose banale comme semble le montrer le nombre de morts accumulés dans chacun des films Hollywoodiens.
Enfin, comme pour insister sur le fait que ceci n’est que du cinéma, je trouve que la trouvaille de la télécommande est excellente (je n’en dirai pas plus). De même, plusieurs fois dans le film un des deux tortionnaires s’adresse au spectateur comme pour lui dire : « Alors, ça vous plait tout ce que vous voyez sur vos écrans à longueur de journée ». Non ! (sauf peut-être dans les films de Sam Peckinpah mais j’en parlerai probablement un jour…).

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