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EXCISION: Elle attend encore 30 millions de petites filles dès l'âge de 5 ans – Unicef

Publié le 23 juillet 2013 par Santelog @santelog

EXCISION: Elle attend encore 30 millions de petites filles dès l'âge de 5 ans – UnicefDes millions de filles courent toujours le risque de l’excision, essentiellement sur le Continent africain. Mais pas seulement. 53.000 femmes excisées vivent en France. Sensibiliser et s’élever contre les mutilations génitales féminines et l’excision, mettre en place des mesures essentielles pour éliminer cette coutume sont les objectif de ce rapport de l’Unicef qui alerte sur l’ampleur persistante de cette atteinte à l’intégrité corporelle, cette douleur et cette torture encore imposées à ces femmes, parfois dès l’âge de 5 ans.

EXCISION: Elle attend encore 30 millions de petites filles dès l'âge de 5 ans – Unicef
Les mutilations génitales féminines et l’excision (MGF/E) sont définies par l’Organisation Mondiale de la Santé comme des « interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et/ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée à des fins non thérapeutiques ». Plus de 125 millions de filles et de femmes ont subi des MGF/E dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où la pratique est concentrée. 30 millions de filles sont exposées au risque d’être excisées d’ici la prochaine décennie.

Cette méta-analyse de 74 enquêtes nationales représentatives, réalisées sur 20 ans dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient dans lesquels sont pratiquées les MGF/E, met ainsi en lumière l’ampleur persistante de cette coutume, des comportements qui l’entourent et des raisons pour lesquelles elle continue d’exister. C’est aussi le premier rapport qui révèle des données sur des pays comme l’Iraq pour lequel il n’existait jusqu’alors aucune statistique nationale.

Dès l’âge de 5 ans : Dans la moitié des pays couverts par l’étude, la majorité des filles subissent ces mutilations génitales avant l’âge de 5 ans. En Égypte, en République centrafricaine, en Somalie et au Tchad, 80 % des filles sont excisées entre 5 et 14 ans.

La bonne nouvelle est une forte baisse des MGF/E dans les nombreux pays où elle est pratiquée et la part croissante des populations qui s’y oppose. La prévalence a presque diminué de moitié parmi les adolescentes du Bénin, de République centrafricaine, d’Iraq, du Libéria et du Nigéria et, dans l’ensemble des pays concernés, la majorité des filles et femmes soumises pensent qu’on devrait mettre un terme à une pratique parfois mortelle. Mais la pression et l’obligation sociales subsistent et face à la coutume, les mères, même opposées, n’osent pas en parler et laissent exciser leurs filles.

Quelques mesures essentielles pour éliminer les MGF/E.

Mettre en lumière et communiquer sur les comportements qui favorisent l’abandon de la coutume de manière à donner l’exemple et «  déculpabiliser  » les familles qui s’y opposent, sur le fond, permettrait d’accompagner le mouvement, de lancer une réaction en chaîne contre les MGF/E. Dans 11 pays, 10% des filles et des femmes excisées n’y voient aucun avantage. C’est le cas d’une femme sur 2 au Bénin et au Burkina Faso, et 59 % au Kenya.

Le défi est à présent de laisser les filles et les femmes, les garçons et les hommes faire entendre leur voix haut et fort et faire savoir qu’ils veulent que cette coutume néfaste soit abandonnée. Une stratégie qui doit prendre en compte les différences entre les groupes de population à l’intérieur et au-delà des frontières.

Source: Unicef Rapport complet (en anglais)

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