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[Critique] Pacific Rim

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche fr bis pacific rim
Retour aujourd’hui sur Pacific Rim, l’un des films événement de cet été signé Guillermo Del Toro. Concrètement, l’histoire raconte comment les Kaijus, des monstres titanesques venus d’ailleurs, ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : les Jaegers ! De gigantesques robots contrôlés simultanément par deux pilotes communiquant par télépathie grâce à une passerelle neuronale. Parmi ces pilotes, on retrouve notamment Charlie Hunman (Raleigh) et Rinko Kikuchi (Mako) tandis que le chef des opérations est interprété par Idris Elba (Stacker).

Que dire sur ce film si ce n’est que la toute première bande annonce laissait déjà présager une belle claque visuelle et que claque il y a bien eu ! Effectivement, la mise en scène de Del Toro est absolument remarquable en tous points. Celui-ci parvenant à proposer des scènes d’action intenses mettant parfaitement en valeur l’immense puissance des robots, ainsi que leur grandeur sur laquelle il ne se prive d’ailleurs pas d’insister en les faisant fréquemment manipuler des objets imposants au niveau humain (navire, container…) mais totalement dérisoires pour eux. D’un point de vue strictement visuel, le contrat est donc pleinement rempli puisque le film délivre tout à fait le résultat attendu, sinon mieux.

Néanmoins, Pacific Rim est tout de même relativement perfectible au niveau du scénario. Et pourtant cela commence extrêmement bien avec une introduction rapide qui, simplement avec quelques phrases et quelques images, nous plonge directement dans l’univers et nous donne envie de voir au plus vite les Jaegers en découdre avec les Kaijus. Mais cela se gâte par la suite puisque l’affrontement ne viendra en fin de compte que beaucoup plus tard, l’heure suivante se déroulant presque exclusivement dans la base militaire et ne servant qu’à légitimer la présence de Raleigh et Mako (bah oui c’était quand même évident qu’elle allait devenir la copilote et enfiler la combinaison) en tant que pilote. J’ai personnellement trouvé cette partie excessivement longue et même parfois un peu ennuyeuse. Je ne dis pas qu’elle n’était pas nécessaire, bien au contraire, mais elle aurait pu être facilement raccourcie, surtout après une introduction aussi rapide et efficace. Et puis à part l’événement marquant de leur passé qui les pousse aujourd’hui à se battre, les personnages sont globalement assez plats et ne bénéficient pas d’une écriture qui permette qu’on s’attache un minimum à eux.

Photo pacific rim
Pour autant, une fois que l’affrontement débute, on a vraiment plus le temps de s’ennuyer. Le spectacle est juste époustouflant et la plupart des bastons sont absolument jouissives. On sent que Del Toro s’est fait plaisir et cela se communique au public. Et ce n’est pas parce que les scènes sont magnifiques qu’elles sont forcément dépourvues d’enjeux, il suffit de voir le sort réservé à certains Jaegers pour se rendre compte que le combat est loin d’être joué d’avance. Après, il y a encore quelques points du script qui me chiffonnent (toujours pas compris par exemple l’explication entre analogique et numérique alors que tous les robots semblent dirigés par une multitude d’ordinateurs) mais l’univers est plutôt bien exploité. Côté casting, les acteurs ne sont pas mauvais mais je dois avouer qu’aucun ne m’a véritablement emballé, la faute au manque d’émotion dont souffre leur personnage. En revanche, les seconds rôles sont efficaces et assurent de belle façon les quelques touches humoristiques du film. Mention spéciale d’ailleurs à Charlie Day que j’ai trouvé particulièrement drôle.

En définitive, Pacific Rim est donc un blockbuster de qualité qui ne trompe absolument pas sur la marchandise. Le spectacle visuel est grandiose et nous en donne clairement pour notre argent. Il manque cependant une petite étincelle dans le scénario pour nous emporter véritablement. Mais en l’état, c’est tout de même très bon et on aurait tort de s’en priver. Bref, un film à voir ! Et de préférence en salle pour en prendre littéralement plein la vue.



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