Et ouais, cet été on est brûlant, au sens figuré (quoique…) et on a même décidé de testé pour vous Macklemore & Ryan Lewis en live. Pour ça on est même allé dans un coin perdu près de Nantes au festival La Nuit de L’Erdre, vous connaissez pas c’est normal j’en avais jamais entendu parlé non plus. Pour ça on est même allé à un festival qui comptait Mika, Cali et Olivia Ruiz parmi ses têtes d’affiches, si c’est pas de l’amour!
Bien moins fan de M & RL que la plupart des festivaliers présent ce soir mais avec un avis plutôt positif sur ce rappeur qui semble sortir du lot autant par ses textes que son attitude. Soirée complète et des organisateurs devant se féliciter de l’avoir booké avant l’explosion mondiale de Thrift Shop, confirmée avec Can’t Hold Us, Wings et la multitude de futurs tubes.
Arriver vers 20h00, on entend au loin une guitare qui hurle, une voix française qui crie et on se dit qu’on a encore le temps. Autant ne pas souffrir inutilement devant le faux rock énervé insupportable de Cachemire. Le temps d’aller s’acheter un truc à manger et de s’installer devant la main stage pour assister de loin au live de Aloe Blacc.
Ne le connaissant, comme tout le monde, que pour son tube I Need A Dollar , j’ai été agréablement surpris par la performance du chanteur. Classe et sympathique. Si la musique n’est pas inoubliable, souvent trop lisse, quelques titres plus sympas dont je n’ai pas retenu le nom et surtout son rapport avec le public rendent le show vivant et plutôt cool. Parfait pour ses fans.
Fin du concert vers 22h10 et si quelques personnes quittent la scène principale pour aller voir les Tryo bis de Boulevard des Airs, la plupart restent sur place, attendant avec impatience les 23h00, heure prévu d’arrivée de Macklemore et de son buddy Ryan.
On suit de loin, via l’écran (d’une qualité douteuse) la performance du BDA : ça bouge mais on n’est vraiment pas fan de ce genre de musique et on n’en parlera donc pas plus que ça.
On essaye de se rapprocher en vain de la scène tellement la foule est déjà compressée sur les 5 premiers mètres. Attente attente, applaudissements pour les mecs qui font les balances, bref ambiance classique avant l’arrivée de la tête d’affiche d’un festival.
Je précise en passant que ma connaissance de cet étrange et fulgurant phénomène qu’est Macklemore reste assez superficiel. Découvert via Thrift Shop, j’ai rapidement écouté The Heist, une véritable machine à tubes imparables, et ses autres records. La vraiment cool Unplanned Mixtape et l’étonnant mais réjouissant The VS EP(Redux), ma chanson préférée reste Otherside.
Boule d’énergie pur, le rappeur d’origine irlandaise saute, traverse la scène sur son entière longueur, fait le show.
Boule d’énergie pur, le rappeur d’origine irlandaise saute, traverse la scène sur son entière longueur, fait le show. Aidé par une foule déjà totalement acquise à sa cause, il enchaîne avec Crew Cuts où la seule chose qu’on reconnait, c’est le riff de guitare de The Bravery : sympa.
Petite pause entre deux chansons où Macklemore s’adresse à l’audience et lui demande d’arrêter de se bousculer avant d’emprunter un manteau en fourrure (« I found my favorite outfit, this men right here is wearing a furr jacket ») pour chanter son hymne Thrift Shop. Dès les premières notes, la foule saute et essaye de rapper, chante alors que Wanz rejoint la scène, derrière un écran géant qui diffuse des images tirées du clip en alternance avec les paroles. Nous on se contente de l’intro et du refrain, on n’a pas le flow requis pour le reste.
Macklemore remercie le public. Extinctions des lumières alors qu’ils quittent la scène et seul reste le trompettiste le plus swag du monde. Affirmation de Macklemore et je ne pense pas qu’un débat soit possible : il a un kilt. Retour acclamé et sourires triomphants, mais toujours sympathiques, de l’irlandais.
Suivront les différents tubes entrecoupés de petits speechs de l’irlandais : “You are the drunken and most amazing crowd ever Nantes, and cause your so drunk you won’t drive home after the show ok ?” avant d’embraser le public avec Can’t Hold Us où Ray Dalton le rejoint. Il modifie légèrement le refrain pour se rapprocher encore de ses fans “ And we give that to Nantes”. On se contentera comme la foule de scander le refrain, on s’entraîne sous la douche mais on n’a pas encore le niveau pour le reste.
« I believe in tolerance, I believe in compassion and I believe in equality »
“I don’t know what you believe but me personally, I believe that no government, no institution no religion, no state, no other human being can tell you who you love in your heart is right or wrong. I believe in tolerance, I believe in compassion and I believe in equality” avant un autre de ses tubes, Same Love : supportant les droits des homosexuels. Approbation générale de la foule.
Nouvelle disparition des membres et extinction des lumières alors que l’écran commence à diffuser le début du clip complètement barje de And We Danced. Reconnaissance immédiate du public et montée de la tension en attendant le retour du chanteur. Que rêver de mieux qu’une chanson commençant par « All you have to do is DANCE, DANCE, DANCE » dans un festival? Le tout accompagné d’un refrain si facile à chanter et d’un beat ravageur. Ce n’est surement pas la meilleure mais elle remplit parfaitement son objectif, faire danser, simplement, 15 000 personnes. Le chanteur montre à nouveau sa capacité d’autodérision, incarnant le temps de la chanson son personnage Sir Raven Bowie. Déguisement et perruque de bon goûts sont de la partie.
La plus calme Wings fait également son effet, petite pause appréciée pour nos mollets et nos cordes vocales.
Pour le rappel, ils ont invité des musiciens rencontrés en coulisse pour jouer la très bonne Irish Celebration (riff de Beirut hein quand même) qui se finit alors que des confettis aux couleurs de l’Irlande explosent sur un public déchainé.
Et comme il semble avoir vraiment pris du plaisir ce soir, on a le droit à Can’t Hold Us une seconde et dernière fois, apogée finale.
Macklemore délivre un concert complètement fou, en communion avec son public. Il semble réellement apprécié être là et interagi constamment avec son audience : impossible de ne pas tomber sous le charme. Toujours proche, jamais hautain et dégageant une joie certaine. Fête et détente au rendez-vous.
On a vu Macklemore et on a aimé.
On remercie l’organisation du festival, top, et leur service presse qui nous a permis de vous parler de cette soirée finalement cool.
Crédit Photo : Raphael B.
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