8 juillet 2013 - Les meilleurs moments des Déferlantes d'Argelès partie 1

Château de Valmy, Argelès-sur-mer

Lundi 8 juillet 2013 (ouaip je sais c'est un peu tard...)

Quand on vient aux Déferlantes d'Argelès, on en repart forcément très poussiéreux avec les jambes lourdes, la voix diminuée, la gorge sèche, de la musique plein les oreilles, des souvenirs plein la tête et très souvent avec la banane...

Et il en est ainsi cette année...

Petite revue de détails de deux soirées parmi les 3 programmées : Lundi, étaient prévus, dans l'ordre d'apparition : Balbino Medellin, Cali, Charles Bradley, Madness, Lou Doillon, Jamiroquai et enfin le set de C2C à minuit passé. Mardi, c'était soirée très rock avec : Bow Low, Jake Bugg, Lescop, Asaf Avidan, Skip the Use (remplaçant Motorhead qui avait dû annuler), Iggy and the Stooges, BB Brunes et The Hives en toute fin, prévus à 1h du matin...

On commence par cette soirée de lundi méga complète, pour laquelle il fallait se lever tôt ou avoir beaucoup de chances pour obtenir les derniers tickets gagnants... Et les gagnants du ticket d'or pouvaient rejoindre les quelques milliers de personnes qui allaient se marcher sur les pieds, partager leur CO2 et prendre un joyeux bain de poussière...

Jamiroquai

Jamiroquai a attiré les foules, sans aucun doute! Il y avait 12 000 personnes présentes ce soir-là. La soirée était ultra complète, plus aucune place ne s'échangeait depuis la veille, les internautes s'étant écharpés pour acheter les 200 dernières qui étaient parties en 20 minutes. Il y avait à peine la place de se mouvoir. Lorsqu'il arriva sur scène, je n'avais pas trouvé de place correcte et je n'ai pas pu voir son set de manière satisfaisante ; TOUT le monde était debout même ceux qui s'étaient installés tout au fond de l'amphithéâtre naturel du parc de Valmy.

Devant un écran géant projetant des images psychédéliques ou des clips, Jamiroquai, vêtu d'une veste de survêtement (comment a-t-il fait avec cette chaleur?) et d'un chapeau, a égrainé son répertoire groovy et notamment les excellents Cosmic girl et Deeper underground. Sa voix n'a pas changé, son énergie non plus et on a bien dansé mais j'y ajoute un petit bémol : l'ambiance n'est jamais vraiment montée.

Jamiroquai - Love Foolosophy live @Déferlantes d'Argelès by Céline Aud

Jamiroquai - Deeper underground live @Déferlantes d'Argelès by neodwin60x

Cali

Cali était un des évènements de la soirée. Lui et Balbino Medellin, qui le précédait, étaient en quelque sorte les régionaux de l'étape. Si j'ai assez apprécié la voix grave et éraillée du second, je ne suis normalement pas fan de la musique du premier. Et pourtant, et pourtant... Cali sait mettre l'ambiance comme personne. La mayonnaise a pris dés le début et le public semblait en osmose avec le chanteur natif de Vernet-les-Bains (66).

Quelques titres et Cali surfait littéralement sur les vagues du public, finissant même par chanter au beau milieu du public porté à bout de bras par quelques uns. Il a aussi repris l'hymne catalan avec Balbino Medellin qui, accompagné de sa gratte avait, plus tôt, entonné un hommage à Perpignan.

Plus tard, Bénabar en coulisse chantait même quelques paroles avec lui. Bref, C'est quand le bonheur? a-t-il demandé, « tout de suite » aurait pu lui répondre la foule...

Cali - C'est quand le bonheur live @Déferlantes d'Argelès (désolée pour le son)

Madness

Un musique et une ambiance gothique, sombre et maléfique... Et qui entre en scène... Madness, les croulants british en costume décidés à foutre le b*rdel, dit donc...

Hum, entrée incongrue.

Mais ils enchainent tout de suite avec le mythique One step beyond, et l'ambiance décolle. En fait, les anglais ont tellement l'impression d'être dans Our house, comme ils disent, que tout le public extra complet de ce jour a dû danser durant tout le concert. Bref les papys apôtres du ska ont clairement gardé la forme et des fans parmi la jeunesse.

Madness - One step beyond live @Déferlantes d'Argelès

Souvenir encore d'un autre moment incongru signé Madness, une reprise A cappella affreuse de Highway to hell par un des membres du groupe (pas le chanteur) et pourtant tout le monde s'est mis à joyeusement chanté avec lui.

Madness - Our house live @Déferlantes d'Argelès (extrait)

Charles Bradley

Tu veux de la Soul ce soir, baby? Tu veux du GroOoooove? Ou, tu sais, tu veux du... Sexxx? Comme une sex-machine, tu sais??? …

Euh enfin, c'est pratiquement ça... Charles Bradley a la voix, le groove et les attitudes de James Brown ou presque et rien d'étonnant à cela, c'est James qui lui a donné envie de faire de la musique et qui l'a grandement influencé. Et même s'ils partagent des costumes similaires, Charles n'a pas totalement revêtu la peau de Brown. Oui, ils s'époumonent tous les deux en chantant de la soul, en théâtralisant leur show et en dansant comme des malades. Mais, si techniquement James était très très fort et à l'aise, Bradley est plutôt très fort sensuellement sexuellement... Car clairement ses chorégraphies ont quelque chose d'érotique et de provoquant.

Et c'est ce qui est le plus jouissif, voir et écouter un sexuagénaire danser madonnesquement et vous chanter une romance comme si sa vie se terminait parce que vous refusiez de l'écouter... Ça et la soul évidemment!