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Chronique : Kid Noize – KDNZ

Publié le 30 juillet 2013 par Tupperwav @TupperWav

Vous avez dit Kadinszy ?

Signé sur le label Vertigo parmi d’autres têtes d’affiche bien connues (Kavinsky, Stromae etc.), Kid Noize est un artiste belge qui sort en 2013 son premier EP intitulé “KDNZ”. Assez peu d’infos au final sur ce personnage mystérieux, et c’est tant mieux : ne reste que le son pour juger sur pièce de son talent.

Un grand merci au passage à Jean François Wang pour m’avoir fait découvrir ce premier essai.

DJ Waikiki aux commandes

Après les Daft Punk et leur masque de chien (oui souvenez vous, la période « Da Funk ») et Deadmau5, préférant lui une énorme tête de souris, Kid Noize fait plutôt façon “planète des signes”. Le début de la fin pour nous autres humains ? Plutôt original en tout cas, d’autant que ça colle parfaitement à l’ambiance distillée tout au long des morceaux.

Maintenant que les présentations sont faites, ou presque, voyons ce que nous réserve ce KDNZ. Rassurez vous, ce sera rapide, presque un peu trop vu la qualité de la galette.

Welcome to the jungle

Premier bon point : la cohérence de l’ensemble. Bon, évidemment, on parle d’un EP à 5 titres (4, si l’on met de côté « KDNZ » qui fait office d’intro assez courte), l’inverse aurait pu surprendre. Mais on a le droit d’être optimistes non ?

L’atmosphère mise en place par Kid Noize se veut sombre et industrielle (Kavinsky n’est pas loin) mais évite l’écueil du soporifique/de l’impersonnel grâce à quelques sons « dub » bien sentis. Des nappes de synthé tout droit issues des années 80/90 viennent compléter le tableau : rien qui ne ferait tâche sur la bande son d’un Blade Runner par exemple (“Ode to a Believer”, tu t’es reconnu). On note au passage que cette tendance retro-futuriste est clairement d’actualité, après avoir écouté le dernier né de Vitalic par exemple (Rave Age), voire quelques morceaux du dernier Daft Punk (« Giorgio », « Contact »).

Pas forcément l’approche la plus évidente pour faire accrocher l’auditeur (surtout celui biberonné à l’électro dancefloor), mais au moins le compositeur assume et signe des titres avec une vraie identité.

Kid Noize fait énormément varier les rythmes et les approches tout au long de ces 5 morceaux, sans jamais perdre le fil conducteur. On oscille entre un « Digital Graffiti » à la rythmique assez tranquille (peut être le morceau le plus simple d’accès) et des titres bien plus rageurs tels que « Jungle Death », véritable bombe à découvrir sur scène.

A titre personnel, j’aurais aimé un morceau complet dans la veine de l’intro « KDNZ » : une excellente entrée en matière teintée de dub, qui s’achève un peu trop rapidement et qui aurait mérité un vrai développement.

Pas vraiment taillés dancefloor donc (pas assez mainstream en tout cas) il n’en reste pas moins qu’en live ces quelques titres doivent faire trembler les murs et assurer le spectacle. On aura l’occasion de vérifier tout ça (même s’il y aura peu de murs) au festival Rock en Seine de cette année.

En résumé

Kid Noize signe avec ce KDNZ un premier EP vraiment enthousiasmant. Il m’aura fallu de nombreuses écoutes pour totalement rentrer dans l’ambiance et mesurer à quel point le boulot accompli était de qualité, mais cela valait la peine. Pas de titres typés “easy listening”, mais c’est justement là tout l’intérêt de ce premier aperçu : une vraie personnalité, une cohérence maintenue entre le personnage et le son proposé.

Si le défaut de cet EP est de demander, selon moi, une écoute plutôt attentive pour en apprécier le contenu, je ne doute pas du potentiel des titres en live. Rendez-vous fin août pour confirmer ces impressions.

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