Magazine Séries

[Mes 5 bonnes raisons] : The Middle

Publié le 04 juin 2013 par Laserietheque @laserietheque

[Mes 5 bonnes raisons] : The Middle

Il est de ces séries qui me touchent plus que d’autres, et avec lesquelles j’ai une relation particulière que je peux parfaitement situer dans le temps ou émotionnellement, parce qu’elles ont une saveur ou me rappelle à des souvenirs réconfortants comme l’odeur de ma maison le dimanche matin quand j’avais 8 ans… Il n’est pas question de ça ici, non non, malgré cette première phrase accrocheuse. Non aujourd’hui je vais parler d’une série très mésestimée (voire sous-estimée?) et peu connue du public (j’ai croisé peu de blogs qui en parlaient et je la vois encore moins passer sur les réseaux sociaux) : The Middle. Elle est la comédie familiale des mercredis soirs d’ABC depuis la rentrée 2009 (diffusée sur Comédie ! et Chérie 25 en France). Bien trop discrète et ne bénéficiant pas du même budget marketing que Modern Family pour ne citer qu’elle, son seul défaut réside dans son titre, peu évocateur, et faisant (trop) écho à sa cousine du genre Malcom in the Middle dont ses pires détracteurs diront qu’elle a (lamentablement) pris la suite. Que nenni ! Je ne suis pas d’accord et j’aimerais lui donner le crédit et la visibilité (autant que faire se peut) qu’elle mérite amplement. Boudée de trop nombreuses fois à mon goût aux Emmy Awards (inutile de préciser quelle série rafle tout depuis des années…), The Middle affiche de bien belles audiences avec en moyenne 8 millions de téléspectateurs (10,16 millions lors de l’épisode d’Halloween en saison 3) et étonnamment, la quatrième saison diffusée cette année fait encore de meilleures audiences que la précédente en témoigne le season finale diffusé dernièrement, lui aussi en hausse par rapport à l’année dernière. Les comédies, vous le savez, sont mon dada. Les comédies familiales encore plus. De façon générale, les séries abordant ce thème ont immédiatement tout mon intérêt. De Gilmore Girls à Brothers & Sisters en passant par Parenthood ou Modern Family, j’ai un attrait certain pour ce genre (sans tomber dans l’analyse, ma famille est tellement fucked up que j’ai un besoin incessant de voir des familles entières se déchirer et s’aimer tout à la fois).

Frankie Heck, la mère débordée et flemmarde : Frankie est à 100 milles lieues de la mère qui gère sa maison comme une vendeuse gère son stock de fringues, elle est flemmarde, cuisine rarement, est plus que bordélique et se délecte des soirées passées devant la télévision à regarder The Bachelor ou d’autres guilty pleasure de la télévision américaine. Frances "Frankie" Heck est une femme active… enfin active… c’est vite dit (elle est la seule vendeuse de voiture à ne pas en vendre ! Elle se fera d’ailleurs virer…), une épouse et une mère de trois enfants franchement pas évidents à gérer (c’est le moins que l’on puisse dire mais j’y reviendrai plus loin). Elle choisit la plupart du temps la facilité et participe rarement aux activités extrascolaires à moins qu’il y ait un voyage à la clé qui lui permettrait de s’évader un peu de son quotidien épuisant (comme la fois où elle voulait suivre Brick à New-York mais que le comité des parents d’élèves ne l’a tout simplement pas laissé ! C’est la jungle…). Incarnée à la perfection par Patricia Heaton (précédemment dans Everybody Loves Raymond), Frankie est le personnage central et voix off des débuts et fins d’épisodes, par ailleurs un tantinet moraliste ce qui peut paraître paradoxal mais qui ajoute une saveur particulière à sa narration. J’adore ce personnage typique du midwest américain, ici pas de cadre idyllique, pas beaucoup d’argent, et un boulot pas terrible, c’est Orson, Indiana. On fait avec les moyens du bord, le mari qu’on a et les enfants qu’on a engendré avec regrets parfois… Si tous ses défauts semblent prendre une part importante de cet univers au premier abord simpliste, Frankie n’en reste pas moins un personnage attachant capable du pire comme du meilleur pour ses enfants, et c’est ça qui est beau (et drôle!).

Des jeunes acteurs talentueux : J’ai déjà souligné la qualité du cast de Modern Family, mais alors la qualité du cast de The Middle est toute aussi importante voire meilleure (surtout depuis qu’on se coltine de plus en plus de lignes de Lily dans Modern Family… Ahem). Trouver des jeunes acteurs est chose facile, mais talentueux c’est une autre paire de manche. Quand on voit le jeu d’acteur du petit Henry dans OUAT par exemple, c’est à se rouler par terre franchement… La fraterie Heck, elle, allie parfaitement le comique de situation et la fougue de la jeunesse. Et ça, ça n’a pas de prix pour une sitcom. Atticus Shaffer (Brick Heck) joue avec justesse le petit dernier aux tocs et habitudes mystérieuses qui nous font systématiquement sourire. On ressent une extrême sympathie pour le "petit dernier" que, de toute façon, tout le monde adore. Les deux autres ne sont pas en reste, Axel Heck est interprété par Charlie McDermott qui sublime l’ado fainéant, sportif, qui passe son temps en caleçon et à la répartie souvent cinglante. L’acteur, en plus d’être mignon, rentre dans le personnage comme si on racontait sa propre vie. Aîné de la famille, Axel passe le plus clair de son temps à humilier sa soeur Sue ‘Sue’ Heck (Oui, à l’hôpital Mike a écrit par erreur deux fois son prénom sur le certificat de naissance…) qui n’a d’ailleurs rien à envier à ses frères. Eden Sher joue tellement bien l’ado "socially awkward", loin d’être cool comme Axel (ou Hayley de Modern Family), qui échoue tout ce qu’elle entreprend (activités extrascolaires, sports, projets) mais qui possède une détermination et un optimisme à toutes épreuves. C’est parfois surréaliste, il faut le dire, mais tellement drôle. On se délecte à chaque épisode de ces histoires et envies rocambolesques, de ses petits-amis tantôt hupra gay tantôt hupra chiant, de sa danse de la victoire, et de ses interactions avec Mike (mes préférées, étant une vraie fille à papa…).

[Mes 5 bonnes raisons] : The Middle

Sue ‘Sue’ Heck dans toute sa splendeur.

The Middle n’est pas sexy : Contrairement à Modern Family (qui par ailleurs se repose sur ses acquis depuis au moins deux saisons). Une bonne raison sans en être vraiment une parce que j’apprécie les deux séries pour des raisons diverses et variées. Si le sujet est le même, la famille, il est traité de façon très différente. Modern Family s’attache à décrire trois foyers différents dans un univers plutôt aisé, sous forme de Mockumentary et sous le soleil de Californie (ce qui correspond par ailleurs à l’environnement familial des créateurs Lloyd et Levitan) quand The Middle se positionne plutôt comme une sitcom classique, avec une narratrice, des personnages forts et un cast réduit. Au-delà de ces différences somme toutes techniques, Modern Family critique largement la société avec des prises de positions franches (homophobie, remariage, propos déplacés, sexe et adolescence) alors que The Middle crée sa propre identité autour d’un humour original, inattendu et complètement décalé.

Humour et petites contrariétés : L’humour, justement. Véritable point fort de la série, son humour est évidemment une des 5 bonnes raisons. Aidé par un casting de qualité (au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, je le redis), The Middle se caractérise par une écriture à la fois légère et bien sentie de ses personnages. L’équilibre entre l’humour et les problèmes liés à l’éducation des enfants au quotidien est bien trouvé, et c’est ce qui a permis à la série de tenir un si bon rythme depuis ses débuts en 2009. Si les enfants ont un comportement propre à leur condition de pré-ados et d’ados, les parents, eux, ne sont en reste donnant lieu à des dialogues et situations tantôt dramatiques, tantôt rocambolesques.

Comfort show : Suivre le quotidien de cette famille est rassurant, drôle et efficace à tous points de vue. Passé l’orage et/ou les difficultés du quotidien, souvent 5 minutes avant la fin de l’épisode, tout ce petit monde se souvient qu’être une famille c’est avant tout l’aimer et la supporter tous les jours, avec ses défauts et ses qualités. J’aime autant voir Axel embêter Brick que le voir agir en grand frère sympa et attentionné (même si ces moments sont rares). Tout comme j’aime voir Frankie et Mike ne plus en pouvoir de leurs enfants, parce que la vie familiale c’est aussi ça : rêver (au moins une fois par jour) de les abandonner et d’être liiiiiibre. J’aime les voir se dépatouiller (ou pas), les voir galérer (beaucoup) et les entendre dire (certaines) vérités sur ce que c’est d’être les parents d’enfants ingrats, arrogants, insolents, turbulents et j’en passe. Des adolescents quoi.  Je me sens beaucoup plus proche de la famille Heck que de celles de Modern Family par exemple, c’est aussi pour cette raison qu’elle gagne à être connue, j’imagine ne pas être la seule dans ce cas.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Laserietheque 6 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine