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John Wall : je ne suis pas un suiveur

Publié le 02 août 2013 par Insidebasket @insidebasket

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John Wall a signé une extension de 80 millions de dollars sur 5 ans comme nous vous l’annoncions hier, un moment émouvant pour ce jeune meneur de jeu qui fut extrêmement touché hier en conférence de presse. Une attitude qu’on ne lui connait pas forcément mais que ce dernier a pu expliquer auprès de Michael Lee du Washington Post :

« C’est un moment qui m’a coupé le souffle, de voir ma mère, de prendre conscience de tous les sacrifices qu’elle a fait. Je suis ici, car j’aime le basket et j’aime jouer, mais je suis ici aussi grâce à ma mère, qui m’a élevé seule et je me sens soulagé d’avoir l’opportunité de prendre soin d’elle pour le reste de ses jours mais aussi de pouvoir réaliser des choses pour la communauté. »

John Wall a perdu son père en raison d’un cancer à l’âge de neuf ans et lors de cette conférence de presse, de nombreux souvenirs sont remontés à la surface. Son contrat contient certaines spécificités et notamment une augmentation de 30 % s’il parvient à obtenir le trophée de MVP la saison prochaine. Dans ce cas de figure, le contrat avoisinerait les 96 millions de dollars. On se souvient de l’énorme somme que les dirigeants de la franchise avaient offert à Gilbert Arenas au moment de sa prolongation… L’argent fait parfois tourner la tête et amène certains joueurs à ne pas confirmer néanmoins, Wall explique que les sommes considérables engagées pour le prolonger n’auront aucune influence néfaste :

« Je n’ai jamais laissé l’argent me changer. Je suis déjà motivé. Mais je vais amener cette motivation à un autre niveau. La seule chose à faire maintenant c’est de gagner. Si vous n’envisagez pas de gagner pourquoi signer un tel contrat ? Vous obtiendrez l’argent quoiqu’il arrive mais vous n’allez pas prendre du plaisir ? Il est inutile d’avoir toute cette argent et de ne pas être heureux. »

Lors de ses trois premières saisons, Wall cumula 16,9 points, 8 passes, 4,4 rebonds et 1,5 interceptions de moyenne sans pour autant que les siens parviennent à devenir des prétendants à la postseason. Il devient ainsi le cinquième meneur de jeu a obtenir un contrat maximum depuis les nouvelles conventions collectives après Derrick Rose, Chris Paul, Russell Westbrook et Deron Williams. Les Wizards auraient pu attendre que le joueur devienne agent libre restrictif la saison prochaine mais Leonsis souhaitait miser sur la continuité. Son coach, Randy Wittman, souligne la maturité grandissante de son joueur lors des trois dernières saisons et de sa capacité à rebondir la saison passée malgré les critiques et la blessure :

« Je pense que ce fut un facteur déterminant, je pense que nous avons bien à l’esprit de ce que John Wall va devenir. Il n’est pas encore à ce niveau à l’heure actuelle, il en est conscient, il sait ce qu’il va devoir réaliser pour atteindre ce niveau. »

Avant de lui proposer un tel contrat, Leonsis a souhaité rencontrer le joueur et son agent il y a environ deux semaines à Los Angeles afin de sonder les motivations du joueur au sujet du projet des Wizards. Le propriétaire des Wizards souhaitait envoyer un message fort au reste de la ligue en signant John Wall. Le meneur de Washington conclut en exprimant sa vision de la situation :

« Les moments difficiles ne durent pas longtemps, les personnes solides les traversent. Je ne suis pas un suiveur. J’apprécie être un leader. Je pense que j’aurai pu avoir l’opportunité de signer n’importe où. J’aurai pu être un suiveur et tenter de construire un héritage autre part. Mais je suis plutôt quelqu’un de parole qui souhaite poursuivre où il a commencé. Nous n’avons pas été considérés depuis des années dans les discussions concernant l’accession au titre. Je sais que nous en sommes loin, mais c’est mon objectif principal avant que ma carrière soit terminée, remporter un titre de champion. »

Plutôt lucide comme analyse vu les dernières saisons réalisées par les Wizards et les progrès que l’intéressé doit effectuer dans l’optique d’amener les siens aux alentours de la huitième place à l’Est. John Wall ne peut-être que motivé à l’idée de répondre aux attentes des dirigeants et des fans et ainsi faire oublier les trois précédentes saisons. Washington a misé sur Wall, à lui de répondre présent et de prouver aux dirigeants qu’ils ont fait le bon choix…


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