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Les médicaments détournés pour le dopage sportif

Publié le 06 août 2013 par Anne-Sophie Delepoulle @sosphamanet

Les médicaments détournés pour le dopage sportifIl est tentant pour les sportifs d’augmenter leurs capacités physiques et musculaires à l’aide de médicaments.

Qu’est-ce que le dopage, y-a-t-il des substances autorisées?

Voici le mode d’emploi pour être un sportif « clean » et en bonne santé!

Certaines substances sont interdites en permanence, d’autres ne sont interdites qu’en compétition.

Pour découvrir cette liste, rendez-vous sur le site officiel: www.legifrance.gouv.fr . Si votre état de santé nécessite la prise d’un traitement, celui-ci doit être prescrit par un médecin et l’activité sportive doit être momentanément interrompue. En cas de compétition, le recours à un traitement doit faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de l’agence Française de lutte contre le dopage ; l’AFLD.

Les principaux médicaments détournés

Les médicaments détournés pour le dopage sportif
On parle beaucoup dans les médias de dopage.

Quelles sont les substances utilisées, quels sont les effets sur l’organisme et les dangers pour le sportif?

Les Androgènes

Les androgènes, encore appelés stéroïdes anabolisants sont des hormones masculines qui activent la croissance musculaire. Elles agissent aussi sur l’agressivité et la combativité. Parmi ces substances, on retrouve la testostérone, le danazol et la DHEA.

Ces agents sont interdits en permanence. Outre le risque de virilisation et de retard de croissance chez l’enfant, les stéroïdes exposent à des risques pour la santé du sportif: risques cardio-vasculaires, risques prostatiques, risques de cancer, risques pour les reins, le foie, risques de tendinites, etc…

L’EPO

LEPO ou érythropoïétine est une hormone naturellement sécrétée par les reins qui sert à stimuler la fabrication de globules rouges. Ainsi, l’EPO contribue à une meilleure oxygénation du sang. Cette substance a été utilisée par les athlètes pratiquant des sports d’endurance qui voyaient ainsi améliorer la récupération  physique et pouvaient augmenter leur durée d’entraînement.

Pourtant, l’EPO n’est pas sans danger. En effet, en augmentant le nombre de globules rouges dans le sang, l’EPO augmente la viscosité sanguine, ce qui a pour conséquence, une augmentation du risque d’AVC, de phlébites, d’embolies pulmonaires… Cette hormone peut aussi faciliter le développement de certains cancers.

Le salbutamol et autres béta-2 agonistes

Le salbutamol qui permet de traiter les crises d’asthme a connu un usage détourné par certains sportifs qui voyaient ainsi augmenter leur fréquence cardiaque et améliorer leur souffle. Aujourd’hui le salbutamol et les autres molécules apparentées comme le formotérol et le salmétérol font l’objet d’une surveillance étroite. Leur présence dans les urines est tolérée jusqu’à une certaine concentration.

Le Clenbutérol, utilisé en médecine vétérinaire a été détourné par les sportifs, car il possède en plus des effets anabolisants et brûleurs de graisse. Cette substance qui provoque un amaigrissement des sportifs est interdite.

Un usage détourné de ces substances n’est pas sans conséquence pour la santé du sportif: tremblements, palpitations, tachycardie, crampes, céphalées, bronchospasmes réactionnels, modifications de la tension artérielle, ruptures tendineuses et musculaires, effets anabolisants, cancer du foie…

Les Bêta-bloquants

Ces médicaments antihypertenseurs (acébutolol, aténolol, bisoprolol, carvédiol, céliprolol, métoprolol, propranolol, sotalol…) abaissent le rythme cardiaque, la pression artérielle. Ils ont eu un usage détourné par certains sportifs pour la diminution du stress. Les bêta-bloquants sont interdits dans les compétitions de sports comme l’automobile, le billard, les fléchettes, le golf et dans certaines disciplines de ski. ils sont interdits en permanence dans les sports de tir.

Les modulateurs métaboliques

Les modulateurs métaboliques sont des substances interdites en permanence.

L‘aircar, encore appelé acadésine est une substance qui a été conçue pour traiter certaines formes de leucémies. Son usage détourné permet de préparer les muscles à l’effort de façon spectaculaire en seulement quelques jours

Les inhibiteurs d’aromatase (anastrozole, létorozole) utilisés dans certaines chimiothérapies, les modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes (raloxifène, tamoxifène), les anti-oestrogènes (clomifène) sont aussi interdites.

Le furosémide

Cette substance diurétique a été utilisée, non pas comme substance dopante, mais pour masquer la prise de dopants en accélérant leur élimination et donc leur détection urinaire.

D’autres agents masquants comme la desmopressine, le probénécide, les succédanés du plasma (glycérol) et autres diurétiques sont soumis à une demande d’autorisation auprès de l’agence Française de lutte contre le dopage ; l’AFLD

Les drogues et l’alcool

Les médicaments détournés pour le dopage sportif
Les narcoleptiques (dérivés de la morphine), les cannabinoïdes naturels ou synthétiques sont interdits en compétition.

L’alcool est interdit en compétition dans certaines disciplines seulement: aéronautique, automobile, motocyclisme, motonautique, karaté, tir à l’arc à un seuil supérieur de 0,10g/l dans le sang.

Quoi qu’il en soit, demandez toujours l’avis de votre médecin en précisant bien que vous pratiquez une activité sportive.


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