Une question de perception

En tant que fille, j’ai l’impression que c’est un passage obligatoire que d’être en conflit avec son coeur.

Et en tant qu’éternelle naïve, je pensais ne jamais passer par là.

Ben oui, je suis la fille qui en a rien à cirer! Celle qui aime provoquer en disant que de toute façon, je m’en fous de grossir. Que de toute façon, je peux manger ce que je veux je suis grossi pas. Et puis même si c’était le cas, j’ai de la marge.

Gros Fail

En vrai, je suis comme tout le monde. Il y a des jours, des périodes où je me sens pas bien dans mon corps, comme en ce moment.

Je prends conscience que je ne me vois pas comme je suis vraiment, dixit les gens, la balance et le mètre de couturière.

Problème de vision ou question de point de vue?

Je n’ai malheureusement pas la réponse. Mais je me rends bien compte qu’on est un peu trop nombreuse à avoir un miroir déformant dans la tête. Je parle de ma propre expérience comme de ce que j’entends autour de moi.

Ce que je peux dire, c’est que je doute qu’aucun régime au monde ou aucune intervention chirurgicale ne change vraiment le fond du problème. C’est dans notre tête que tout ça se passe, plus que dans notre corps, qui le pauvre à rien fait à part nous supporter.

Toujours est-il que je suis dans une période où mes hanches sont trop larges, mes jambes pas assez fines et je ne vous parle pas de mon ventre et de ce petit bourrelet (le diable!) juste sous le nombril.

C’est sûr qu’avec l’été, ça aide pas. Les températures nous obligent à nous dévoiler et nous oblige à nous assumer à la face du monde, qui soi dit en passant se fout bien de ces quelques centimètres ou grammes qui nous dérangent.

Mais c’est pas tout, parce que les autres se dévoilent aussi. Et là c’est parti pour le concours dans ta tête. J’aimerai avoir le ventre plat de celle-là, celle-ci a de plus jolies jambes que moi, son style lui va trop bien et moi je ressemble à un sac (égocentrisme bonjour!!)

Perso, je me donnerai des claques dans ces moments mais je suis incapable de m’en empêcher. C’est généralement là que tu finis la journée au 36 ème dessous à compenser dès que tu rentres chez toi, festival de mal-bouffe et de e-shop (tu entends les pleurs de ton banquier?)

En plus, c’est pas ça qui arrange ton cas, parce qu’après vient la culpabilité. et le soulagement que tu as ressenti s’envole aussi vite qu’il est venu.

Le cercle vicieux…