Retraites : face à la fin de la solidarité, voir rouge

Chaque fois que je vois mentionné quelque part le relèvement de l’âge de la retraite, que ce soit sous une forme directe ou plus hypocrite, à la sauce hollandaise (allongement de la durée de cotisation),  je vois rouge. Car comme je l’ai suffisamment exprimé ici en de multiples billets, le contrat social existant à mon entrée dans la vie active est d’ores et déjà rompu, ce qui provoque ma colère, inextinguible. On m’a en effet  laissé miroiter une promesse qui ne sera pas tenue.  Et donc, travailler jusqu’à la mort ? C’est le vœu d’une certaine pseudo-gauche que l’on attend au tournant de la rentrée sociale,  comme de cette droite la plus dure représentée par Mariton que l’on retrouve, après ses positions ultra-réacs sur le mariage pour tous,  dans le rôle du surenchérisseur pareillement sur le dossier des retraites, où il propose d’aller encore plus loin que le Medef, c’est dire… s’il a bien peu de respect pour les travailleurs et leurs conditions d’existence. De plus,  il refuse même de tenir compte de la pénibilité de certains emplois,   ce misérable vieux réac sans la moindre empathie pour le populo  !

Nos politiques sont manifestement bien plus enclins à rogner le pouvoir d’achat et les droits des plus faibles qu’à s’attaquer à ceux qui, comme ces 500 familles aisées, ont vu augmenter leurs revenus de 25 % en 2012, ou ces détenteurs de capitaux à l’étranger et amateurs d’ évasion fiscale qui, comme Cahuzac, risquent si peu, ou ces patrons si peu méritants qui ne se privent cependant pas de s’octroyer des parachutes dorés ou des retraites chapeau. Toutes sommes qui mises bout à bout suffiraient probablement à payer nos retraites. Mais chuuttt ! Ne le dites pas à ces gens là ! Ils pourraient bien, faute d’autre argument plus valable, vous traiter de populiste… Pour préserver les bénéfices des suceurs de sang que sont les vendeurs de retraites par capitalisation, qui ne profiteront qu’à ceux qui ont les moyens de se les payer. Et de cette retraite à deux vitesses, je tiens le PS comme l’UMP pour responsables. Honte à nos oligarques !