Magazine Culture

Effets d'infinis

Publié le 10 août 2013 par Anargala
C'est La Nuit des étoiles. L'occasion de prendre conscience que l’univers n'existe pas "pour nous". L'univers des Anciens était petit. La science, grâce à la méthode expérimentale, l'a fait exploser. Nous sommes passés "d'un monde clôt à un univers infini". Incroyable, le pouvoir de l'idée d'infini ! 
Sur l'idée d'infini, mais en anglais, car le monde est vaste :

L'infiniment petit, grand, temporel, spatial, effraie Pascal, hériter d'une vision tribale du monde. D'où, a-t-on spéculé, un éclatement des valeurs pré-modernes. Mais d'autres cultures se sont d’emblée ouvertes à l'idée d'infini. Et donc, à la possibilité d'une d'évolution, à rebours de tout anthropocentrisme mesquin. Voici un extrait de La Doctrine secrète de la déesse Tripurâ, un texte du tantra non-dualiste. Un homme ressort d'un rocher dans lequel il a visité un univers magique. Mais au-dehors, des millions d'années se sont écoulées :
"Tout va sans cesse se transformant. Le monde se modifie d'instant en instant. A travers une longue évolution la face même de la terre, avec ses montagnes, ses lacs et ses rivières, est devenue différente. Telle est la loi qui préside au cours du monde. Les collines s'applanissent et les plaines se soulèvent. Les déserts se mettent à regorger d'eau et les montagnes se transforment en plages de sable. Un solo aride et caillouteux devient une terre de douceur et une terre de douceur devient dure comme la pierre. Un sol stérile devient fécond et un sol fécond stérile. Les gemmes se transforments en graviers et les graviers en gemmes. Une eau douce devient salée et une eau salée douce. Tantôt ce sont les hommes qui se multiplient sur la terre et tantôt les quadrupèdes, ou les vers et les insectes. Tout se transforme donc avec le temps, et telle est la raison pour laquelle notre pays présente maintenant cet aspect."
Tripurârahasya, section de la connaissance, trad. M. Hulin, Fayard, 1979, p. 116.
Un autre texte du même calibre, le Yoga Vâsishtha, composé vers 950 au Cachemire, explique également que tout surgit au hasard dans la conscience : il n'y a pas de plan élaboré par un "Grand Architecte", rien de conçu pour l'homme. Exit le "principe anthropique". Les choses se produisent par hasard mais donnent l'impression illusion de résulter d'une volonté, comme la noix de coco qui tombe sur le corbeau et le tue (kâkatâlîya). Des êtres se prennent pour des dieux, voire pour Dieu, mais ils se trompent et trompent les autres. Brahmâ n'est qu'un ignorant qui, suite à un malencontreux concours de circonstances, a cru qu'il avait créé un univers, une "sphère de Brahmâ". En réalité, il en existe une infinité, qui surgissent spontanément dans l'espace infini de la conscience, tels des grains de poussière dans un rayon de lumière. Et dire que certains fondent leurs actions sur des légendes sumériennes qui proclament que le monde a été créé il y a quelques milliers d'années en une semaine ! Et ces pieuses personnes sont prêtes à se faire tuer et à tuer pour ces fariboles. Comme c'est étrange.
D'où l'utilité des documentaires sur l'univers tel que nous le connaissons grâce à la libre recherche expérimentale libérée du joug des dogmes archaïques. Méditer sur l'infini est un véritable exercice spirituel. Voici une excellente chaîne sur Youtube.Sur la terre :

Sur les fins de l'univers :

Sur la violence de l'univers :

Et tout ceci n'est que grains de poussière dans l'immensité transparente de la conscience.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Anargala 10656 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine