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Funny games u.s.

Publié le 28 avril 2008 par Lorraine De Chezlo
de Michael Haneke
Thriller - 1h50 (int - 16 ans)
Sortie France 23 avril 2008avec Naomi Watts, Tim Roth, Michael Pitt, Brady Corbet...

C'est les vacances. Ann, George et leur fils rejoignent leur résidence secondaire situé dans un quartier résidentiel aisé, près de chez leurs amis voisins. A peine rentrés, un jeune homme vient de chez les voisins réclamer à Ann des oeufs en dépannage. Son attitude laisse entrevoir une trop grande aisance mêlée à une sorte de gêne exagérée, un quelquechose qui cloche. Et puis ces gants blancs qu'il ne retire pas... Peu à peu, un jeu de force va s'établir entre Ann, seule dans la maison, et ce jeune homme. Rapidement, et sans pouvoir y échapper, la famille va être victime chez elle d'un jeu aussi violent que pervers.

Décidément, les cinéastes en veulent aux luxueuses résidences aseptisés ! Après La Zona de Rodrigo Pla, voici Michael Haneke qui fait le remake d'un de ses propres films (je n'ai pas vu le Funny Games version autrichienne, de 1997, et n'ai donc pas cette sensation de doublon) et plante le décor d'une maison huppée fermée qui va devenir le théâtre du plus sadique des jeux. Là où doit régner ordre, beauté, luxe, calme et volupté, on va être piégé, traqué, maltraité, tué. L'isolement de la résidence qui faisait sa sécurité va la rendre plus périlleuse que jamais. Comme dans l'excellent Caché, le foyer devient lieu de terreur, et la vidéo s'invite dans le film pour questionner sur le réel et le fictif et le risque de les confondre, et réfléchir sur le 2e réalité que l'on vit, la fausse : celle des média. Michael Haneke souhaite que le spectateur - notamment le nord-américain - s'interroge sur sa "consommation" de violence à travers les médias, les films, les jeux... Dans ses oeuvres, la violence est insoutenable, totale, sans espoir, difficile à avaler, parce que c'est la réalité, il ne doit y avoir aucune place pour l'apaisement.

Dans Funny Games U.S., le sadisme, l'assurance et la violence de Peter et son complice (niais et influencable) sont à peine croyables ; ils agissent avec autant de sang froid qu'ils vivent les scènes comme celles d'un jeu vidéo : avec du plaisir, des règles et des chances (vies) laissées à l'adversaire.Le film retrace à peine 24h, une journée diabolique. Si le temps peut parfois sembler passer lentement, c'est aussi un moyen de transcrire la douleur et la souffrance qui sont amplifiées par leur durée.Désespérément violent, même si les scènes les plus tragiques sont filmées hors champs, et terriblement bien joué, notamment par Naomi Watts.L'avis de Laterna Magica L'avis de Dr Orlof - Le journal cinéma

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